Répondre à : L’épopée scientifique du KSCFS

Épisode 14 – Un couple autour de Jool
Jeb et Val revenus de Duna, le KSCFS a jugé bon de les renvoyer pour une nouvelle mission sur les deux lunes les plus éloignées et petites de Jool : Bop et Pol. Le vaisseau a évolué par rapport à celui de la dernière mission : les aérofreins ont disparu, un mini système asparagus a été rajouté et l’agencement des parties totalement repensé afin de se débarrasser du poids mort dès que possible. Arrivé autour de la planète a visiter, le lander se détache de l’étage de propulsion (dénué de RCS et de commande à distance, mais pourvu de deux antennes relais) par son docking port, désormais situé sous le bouclier thermique, séparé de lui par un découpleur. Il atterrit (avec les parachutes si c’est sur Duna), et revient en orbite une fois la mission au sol terminée, avant de s’amarrer à l’étage de propulsion. Après transfert de l’ergol liquide restant dans ce dernier, la partie supérieure du lander est larguée. Enfin, de retour sur Kerbin, tout ce qui se trouve sous le bouclier thermique est largué, ne laissant que la conserve pour atterrir. Mais la fusée fut à peine suffisante pour la mise en orbite, ce qui fit que le transfert vers Jool se fit au moyen d’un burn au moteur nucléaire de 20 minutes, et les réservoirs asparagus sont tous partis très vite. Et comme si ça ne suffisait pas, la trajectoire (montrée au moment de la manoeuvre comme aboutissant à une rencontre) va au delà de l’orbite de Jool, ce qui obligea nos deux kerbonautes à brûler 250 m/s de delta-v en rétrograde une fois parvenus en orbite solaire.
Deux ans plus tard, Jebediah et Valentina arrivèrent en vue de la planète verte, leur trajectoire les amenant à un périapsis proche d’elle (de façon avoir peu à dépenser pour refermer l’orbite). La dernière fois, ils étaient tous les deux dans ce système, mais dans leurs vaisseaux respectifs, séparés de plusieurs centaines de milliers de kilomètres. Après un très bref passage dans la SOI de Vall, le vaisseau referma son orbite au minimum, ce qui fit qu’elle était très allongée, son apoapsis s’étendant assez loin. Il ne restait plus que 1500 m/s dans l’étage nucléaire. Jeb et Val revirent leurs ambitions à la baisse, et décidèrent de ne faire que Bop. Avec un noeud de manoeuvre à l’apoapsis de leur trajectoire, ils prévoyèrent une rencontre avec Bop dans deux ou trois tours. Par contre, au vu de leur orbite très étirée, il y aurait sans doute énormément de vitesse à annuler pour se mettre en orbite autour de ce gros astéroïde… Devant les difficultés rencontrées par Jeb et Val autour de Jool, le KSCFS décide de reprendre le vaisseau et de le modifier en profondeur. Je reprends la base Asparagus de mon précédent vaisseau monoplace, le greffant sur le reste de la structure avec un adaptateur. Cela me donne ainsi assez de delta-v pour faire l’aller-retour jusqu’à Eeloo, en théorie.
Reste plus qu’une fusée pour envoyer cette masse énorme en orbite. Je reprends le modèle de fusée du vaisseau précédent, en mettant seulement un Kerbodyne S3-14400 sur chaque étage (Mammoth pour le premier et Rhino pour le second). Je duplique ce premier étage pour en faire quatre moteurs latéraaux montées en Asaparagus, pour avoir plus de puissance. Rien qu’en la voyant, on peut dire que cette fusée est en bonne voie pour gagner le booster d’or du lanceur le plus overkill. Il est temps de faire le test en conditions réelles ! Puisque que la fusée a un TWR très élevé, il convient de bien la faire pivoter au décollage… de 45 degrés. Et encore, la trajectoire suborbitale est certes bien courbe, mais pas des plus optimales. Mais le plus fort, c’est que je n’ai toujours pas utilisé le deuxième étage : il pourra donc me servir pour les burn d’éjection, adieu les poussées de 20 minutes et les trajectoires erronées.
Je largue ensuite ledit second étage. Inutile de tester la partie nucléaire, je la connais bien. Je place ensuite le tout en alignement normal ; le vaisseau se tortielle légèrement au niveau de la roue à réaction, il faudra donc rajouter des struts à cet endroit. Vient ensuite la séparation du lander de l’étage de propulsion. Mais ce dernier, malgré sa roue à réaction, dévie sur le côté : il faudra donc mettre une commande à distance. Par ailleurs, le système RCS du lander fonctionne parfaitement, mais ce dernier ne pourra pas se réamarrer à l’étage de propulsion. Je décide donc de désorbiter le lander, et de faire la séparations en trois parties, pour la rentrée atmosphérique. Quelques minutes plus tard, Bob et Obdiance Kerman sont de retour. Au décollage, la fusée fait 7000 m/s, et le vaisseau en orbite en fait un peu moins de 12 000 : de quoi faire en effet l’aller retour vers Eeloo, avec de surcroît un étage puissant pour faire le burn d’éjection de Kerbin, et même sans doute plus !
Après réflexion, le KSCFS a décidé de donner l’ordre à Jebediah et Valentina de revenir sur Kerbin : le vaisseau n’aura pas assez de carburant pour accomplir la mission. Les deux Kerbonautes font alors leur point de manoeuvre pour sortir de la SOI de Jool. Mais un bug dans la matrice Kerbal fit que la trajectoire d’éjection se transforma en orbite très très allongée. Jeb donna alors une dernière poussée pour se libérer de l’attraction de la géante verte. Une fois en orbite solaire, une seconde manoeuvre en rétrograde fut ensuite effectuée pour atteindre Kerbin. Mais c’est en arrivant dans la SOI de cette dernière que les ingénieurs se rendirent compte d’un problème grave : la vitesse du vaisseau était trop importante, près de 6000 m/s au moment de la rentrée atmosphérique, selon les calculs. La conserve ne le supportera pas. Pour préserver la vie de Jeb et Val, le KSCFS leur dit de remonter leur périapsis hors de l’atmosphère. Les deux kerbonautes passèrent en trombe au dessus de leur planète mère, et sortirent de la SOI aussi vite qu’ils y étaient entrés.
Immédiatement, le vaisseau de secours fut lancé, et Merbie Kerman s’installa au micro pour conseiller et rassurer Jeb et Val. Grâce à une trajectoire de décollage optimale, une petite partie du premier étage et surtout le second étaient disponibles pour le burn d’éjection, et qui facilita considérablement le burn d’éjection. Au départ de l’orbite de Kerbn, l’engin affichait une réserve de 10 000 m/s : très encourageant pour les missions loitaines à venir ! Après une première simulation avec deux noeuds de manoeuvre, dont le premier sur le noeud descendant de l’orbite solaire, qui se révéla complètement ratée, les ingénieurs firent faire au vaisseau un noeud de manoeuvre à proximité du périapsis de la trajectoire solaire, qui l’amena à une rencontre de 100 km. Pas mal du tout, au vu des distance énormes séparant les deux véhicules spatiaux. En revanche, c’est l’annulation de la vitesse relative qui fut la plus longue, au vu de l’importance de cette dernière (2500 m/s). Une fois l’annulation terminée, le vaisseau pointa vers les deux naufragés de l’espace et donna un léger coup de gaz, afin de se rapprocher, parcourant ainsi les 250km qui le séparent de sa cible à 10 m/s.
Dix jours plus tard, les deux kerbonautes aperçurent au dessus d’eux le vaisseau de secours, télécommandé par les ingénieurs du KSCFS, en train de freiner pour s’arrêter près de leur vaisseau. Ils enfilèrent leurs casques et passèrent dans ce nouveau vaisseau, qui comportait encore plus de 6000 m/s de delta-v. Pour le retour sur Kerbin, il ne fallait surtout pas garder cette orbite excentrée et faire une rencontre, sous peine de finir explosés suite à une rentrée trop rapide. Ils programmèrent donc une manoeuvre en rétrograde au périapsis de leur orbite, manoeuvre prévue dans… trois ans. Cette longue durée écoulée et la manoeuvre faite, il fallut encore un an pour que Jeb et Val puissent apercevoir la couleur bleutée de leur planète d’origine. C’est là qu’ils se rendirent compte qu’ils auraient pu économiser encore plus de carburant en se débarrassant de la partie supérieure du lander, dont le réservoir était vide. Pas grave, il n’ont consommé que 1600 m/s pour leur manoeuvre, qui les a directement mis sur une trajectoire amenant à un périapsis d’environ 35 km au dessus de Kerbin. C’est donc après une rentrée atmosphérique parfaite que les deux Kerbonautes retrouvèrent leur chez-eux. Quant au KSCFS, il n’a pas encore décidé de son prochain objectif, mais quelques idées sont à l’étude…
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FSTH000.