Répondre à : Défi – Aller sur la Mun comme Apollo 11 et revenir
En cette belle journée d’été, trois jeunes apprentis Kerbonautes, deux futurs pilotes et une scientifique, finissent leur stage dans le centre de formation du Centre Spatial.
L’heure est venue pour eux de faire leur dernière mission en simulateur, qui leur permettra de décrocher le tant attendu Brevet de Kerbonaute.
Cette mission simulée doit les poser sur la Mun pour faire toute une série d’expériences scientifiques qu’ils devront ramener sur Kerbin.
La difficulté de la dernière mission avant le Brevet est réputée dans tout le centre de formation. Mais c’est la garantie d’avoir des Kerbonautes parfaitement compétents qui mèneront à bien les futures missions qui leur seront confiées.
Comme pour toute mission qui se respecte, celle-ci commence par un briefing dirigé par Valentina, la célèbre pilote qui fut la première à se poser sur Minmus lors d’un vol épique dans une capsule monoplace. La technologie de l’époque ne permettait pas mieux.
Valentina commence son exposé en présentant la fusée Artemis 5 composée de trois parties principales.
Un <span style= »color: #ff00ff; »>LANCEUR</span>, centré sur le surpuissant moteur RE-M3 « Mainsail », dernier né du bureau d’étude, auquel sont accolées deux paires de propulseurs d’appoint RE-I5 « Skipper » montés en mode « Asperge ». Ce lanceur en 3 sous étages développe dans l’ordre des Delta-V de 934 m/s, 1470 m/s et 1708 m/s, permettant de placer la partie habitée d’Artemis 5 sur orbite à 150 km de Kerbin et d’initier le transfert vers la Mun
Un <span style= »color: #00ff00; »>MODULE DE COMMANDE ET SERVICE</span> (MCS) composé d’une capsule MK1-3 de trois places, protégée par un bouclier thermique, qui accueillera les Kerbonautes jusqu’à la Mun et pour le retour sur Kerbin. Ce module contient la coiffe qui protégera la capsule et le LEM lors du départ de Kerbin et la traversée de l’atmosphère. Le MCS est propulsé par un moteur RE-L10 « Poodle », parfaitement adapté aux manœuvres dans le vide spatial.
Un <span style= »color: #00ccff; »>LEM</span> arrimé au-dessus du MCS qui permettra à une pilote et une scientifique de se poser sur la Mun.
Le LEM d’une masse initiale de 10 443 km est lui aussi composé de 3 parties.
Au sommet, un sous module scientifique (365 kg) composé d’une Baie SC-9001 Science Jr, d’un thermomètre, un Baromètre, un Accéléromètre sismique et une Mystery Goo. La présence d’un scientifique permettra de réinitialiser la Baie et le Goo après stockage de la première série d’expériences dans le module de stockage scientifique. Ainsi, avec un exemplaire de chaque expérience à bord, celles-ci pourront être effectuées deux fois.
La partie centrale (5545 kg) contient le module d’atterrissage MK2, un Volant d’inertie, des batteries, une petite antenne suffisante pour accrocher les satellites relais orbitant autour de la Mun, des supports vitaux pour plusieurs jours, deux panneaux solaires montés sur deux petits réservoirs de Monoergol pour les 4 moteurs RCS.
Cette partie fera l’aller-retour sur la Mun à partir du MCS. Elle utilise 2 moteurs 24-77 « Twitch ».
La partie Atterrissage (4533 kg), avec elle aussi 2 moteurs 24-77 « Twitch » et le carburant nécessaire permettra au LEM de se poser sur les 3 pieds FL-T100, un peu surdimensionnés pour la taille du LEM mais qui évitera un contact entre le sol et le sas ou les réservoirs à l’arrivée au sol.
Pour la descente le LEM utilisera les 4 moteurs 24-77 « Twitch ». Puis la remontée se fera avec seulement 2 moteurs, ce qui est rendu possible par la masse de la partie atterrissage qui restera au sol.
Le choix des moteurs 24-77 « Twitch » qui se fixent latéralement permet l’utilisation de 4 moteurs en descente et 2 en remontée après découplage de la partie Atterrissage.
La quantité de carburant et les Delta-V sont dimensionnés confortablement pour éviter les mauvaises surprises.
Après cette présentation, nos trois apprentis pilotes sont dirigés vers le pas de tir où les attend une réplique fidèle de la fusée Artémis 5. Du moins c’est ce qu’on leur a fait croire.
N’ayant pas de pilotes expérimentés disponibles pour un vol réel, la décision a été prise d’utiliser nos trois apprentis pilotes pour une vraie mission. La légendaire stupidité de certains Kerbals fait que cette supercherie n’a pas été détectée par les victimes d’une forme de bizutage un peu rugueux.
Les voilà donc prêts au décollage, dans une fusée qu’ils devront piloter en mode manuel, aidé simplement du SAS et du RCS, mais sans assistance de direction automatique vers les points cardinaux de la Navball.
Le compte à rebours est lancé. La poussée des moteurs enfonce les apprentis kerbonautes dans leur siège. Leur première réaction est de se dire que les simulateurs ont fait de gros progrès pour restituer de pareilles sensations.
Quelques minutes plus tard, après avoir largué successivement les deux paires de propulseurs d’appoint, et que le pilote ait largué plusieurs centilitres de transpiration pour contrôler la trajectoire, la fusée se place en orbite à 160 km.
La coiffe est larguée et les panneaux solaires sont déployés.
La manœuvre de transfert vers la Mun est parfaitement réalisée par nos apprentis qui déroulent à la perfection ce qu’on leur a appris en formation.
Toujours crédules, ils se croient encore au sol, bien en sécurité dans leur simulateur. Personne au centre de contrôle n’a dévoilé la supercherie.
Le LEM et le MCS s’éloignent de Kerbin après avoir largué la dernière partie du LANCEUR.
Dans un jour la mission Artemis 5 pourra engager la manœuvre pour circulariser son orbite autour de la Mun à 30 km, puis descendra à 15 km.
Une fois en orbite Munaire, Josebance (pilote) et Tousente (scientifique) prennent place dans le module atterrisseur, laissant Alfort dans la capsule du MCS. C’est une équipe entièrement féminine qui ira marcher sur la Mun.
La séparation du LEM et du MCS se passe simplement en découplant les sas qui les relient depuis le départ.
Le LEM se place sur orbite basse 7.5 km de la surface, qui survole la partie nord du Cratère Est, zone raisonnablement plane choisie pour l’atterrissage.
Après une orbite passée à vérifier les checklists d’atterrissage et le bon fonctionnement des expériences scientifiques, le LEM commence sa descente.
Celle-ci se déroule bien dans ses deux premiers tiers.
Sur le dernier tiers, c’est un peu plus compliqué. Maintenir la position rétrograde du SAS qui se déplace rapidement à mesure de la décélération et de l’annulation de la vitesse horizontale est assez délicat.
Une dernière poussée un peu tardive induit une arrivée au sol à environ 4 ou 5 m/s, entrainant deux rebonds successifs. Les amortisseurs des 3 pieds sont très efficaces pour absorber la vitesse d’impact mais accentuent les rebonds. Heureusement, le pilote arrive à maintenir l’orientation globalement verticale du LEM permettant d’éviter un basculement fatal du LEM.
Une vigoureuse poussée verticale du RCS sur le second rebond permet de plaquer le LEM au sol et de finaliser l’atterrissage.
Tout ceci s’est passé très vite et aucune photo n’immortalise cet atterrissage acrobatique.
Un grand silence s’impose dans le Centre de Contrôle sur Kerbin, quand tout le monde comprend que le bizutage a failli se terminer tragiquement.
Une fois au sol, et après avoir vérifié que tous les composants du LEM sont dans un état nominal, le pilote procède au transfert de carburant dans le réservoir du module de remontée qui se retrouve plein. Le reliquat restera sur place.
Après des débats enflammés au Centre de Contrôle, la décision est confirmée d’informer l’équipage qu’ils ne sont pas en simulation mais vraiment sur la Mun.
C’était prévu dès l’origine. Mais suite au presque crash lors de l’atterrissage la cellule psychologique du centre spatial préférait annuler l’annonce et la sortie en EVA que devaient faire l’équipage une fois informés de leur localisation réelle, de peur que le choc de l’annonce n’entraine un traumatisme irréversible.
Finalement Valentina et Jebadiah ont insisté sur le fait que l’équipage méritait d’avoir leur nom gravé sur le mur des Kerbonautes ayant foulé le sol d’un autre corps stellaire.
C’est ainsi qu’après avoir réalisé la première série d’expérience et stocké les résultats dans le module dédié, nos deux apprentis plantent chacun un drapeau sur le sol Munaire, font leur rapport en EVA et récoltent des échantillons minéraux.
Tousente, la scientifique, réinitialise les deux modules qui le nécessitent.
Il est temps pour l’équipage de remonter dans le LEM
Quelques dizaines de minutes de repos, le temps que le MCS toujours en orbite à 15 km les survole et c’est le signal du départ.
Le découpleur qui sépare l’atterrisseur du module de remonté est déclenché et les deux moteurs restants sont relancés. La séparation se fait en douceur.
Puis le LEM commence son ascension vers l’orbite et le MCS qui l’attend 15 km plus haut.
Deux orbites plus tard, c’est le rendez-vous entre le LEM et le MCS.
Pour première partie de la mission, le LEM était arrimé au MSC par le sas situé en bas de la partie Atterrisseur. Ce sas étant de fait resté à la surface de la MUN, l’accostage se fait à l’aide du second sas placé dans la partie supérieure du sous module scientifique.
Le carburant restant dans le LEM est transféré dans le MCS après que l’équipage se soit réuni dans la capsule de retour.
Comme prévu dans le déroulé de la mission Artemis 5, le LEM va être découplé pour garder le module scientifique accroché à la capsule de retour, pour ramener les expériences sur Kerbin.
Deux rapports en EVA et deux prélèvements de surface ont été effectués. Un de chaque sont stockés dans le module de stockage des expériences, les deux autres restent dans le module habitable de l’atterrisseur. Il est impossible de les faire passer de ce module vers la capsule de retour.
Peut-être qu’une mission ultérieure atteindre la LEM abandonné en orbite basse de la Mun et pourra récupérer ces données. En attendant elles tourneront autour de la Mun après la séparation.
La manœuvre de retour vers Kerbin est calculée pour atteindre une orbite basse aux alentours de 90 km.
Cette orbite sera circularisée pour ne pas faire une rentrée directe à grande vitesse dans l’atmosphère. Suffisamment de carburant avait été prévu pour finir la mission sur une rentrée douce. L’objectif est d’atterrir à proximité du centre spatial, ce qui sera l’aboutissement pour les pilotes et validera en beauté leur Brevet officiel de Kerbonaute.
La Capsule de commande est découplée du reste du module de service, parée à traverser l’atmosphère de Kerbin avec l’équipage intact et les précieux résultats des expériences.
L’arrivée sur le centre spatial se passe sans problèmes.
Sur l’insistance de la gente féminine présente dans la capsule, Alfort le pilote du MCS vise avec succès la plage qui borde le centre spatial.
La mission est un succès complet qui rapporte 446.9 points de science et permet à l’équipage d’obtenir sa première étoile en même temps que son Brevet, ce qui est une première dans l’histoire du centre spatial.
Mods utilisés ayant eu une utilité pour la mission :
ConfigurableContainers :
Pratique pour changer le type de carburant dans les réservoirs. Notamment utilisé pour mettre du Monoergol dans les mini réservoirs situés sous les 4 panneaux solaires.
FuelTanksPlus :
Ajoute divers modèles de réservoirs
ManeuverNodeEvolved :
Excellentissime mod pour ajuster finement les manœuvres par incréments paramétrables sur les 3 axes de manœuvre et le positionnement temporel du nœud de manœuvre.
NavBallDockingAlignmentIndicatorCE :
Ajoute un cercle rouge sur la navball qui apparait quand on sélectionne le sas d’amarrage de la destination en tant que cible. Très pratique visuellement.
Graphics_Enhancements_Assembly-6.9.06beta :
Pour les améliorations visuelles sur Kerbin et les graphismes des flammes des moteurs.
Trajectories
Utilisé 2 fois.
La première pour positionner le nœud de manœuvre de descente sur la Mun et viser une zone plane du Cratère Est.
Puis au retour pour la manœuvre avant rentrée dans l’atmosphère de Kerbin pour viser l’arrivée proche du Centre Spatial. Il a fallu décaler le marqueur d’arrivée au niveau des iles à l’est du centre pour arriver sur le centre. J’ai l’impression que ça anticipe l’effet du découplage de la partie propulsion de la capsule de rentrée. En mode rétrograde, ce découplage ralentit un peu la capsule vers l’ouest et décale le point d’arrivée vers l’ouest.
TacLifeSupport : J’avais ce mod dans la partie en mode science utilisée pour le défi. Ca rajoute un peu de réalisme mais sans conséquence sur la mission. Sans surpoids notable, mon équipage de 3 personnes avait une autonomie d’un mois, ce qui est ultra confortable. En pratique, j’utilise maintenant la même fusée pour aller sur Minmus, l’autonomie est là aussi suffisante. Dans ce cas il ne faut pas rater la manœuvre de retour car les réserves ne permettent pas une orbite retour complète de Kerbin proche de l’orbite de Minmus.