Répondre à : Visite de Olympus Mons sur Mars bien-sur

#8091
Verthel
Participant

    Deux ans après la première mission sur Mont Olympe, une seconde mission plus aboutie arrive en vue du secteur avec un nouveau rover plus adapté aux rudes conditions de déplacement dans un gigantesque volcan extraterrestre.

    La première mission avec un prototype de rover qui se révéla mal adapté fut malgré tout un succès partiel. Malheureusement de nombreuses casses matériels, dont le baromètre, aboutirent à la conclusion qu’il fallait renvoyer un second engin.

    Après un voyage de deux années, le vaisseau Olympus 2 survole de près le volcan éteint.

    Le temps de réduire l’orbite aux alentours de 70 km d’altitude et de faire les dernières vérifications, puis c’est l’heure de larguer le propulseur nucléaire qui a assuré le voyage de l’orbite basse de la Terre à celle de Mars.

    Le Désorbiteur va pouvoir initier la descente finale vers la caldeira du Mont Olympe.

    Après une poussée d’une grosse minute, le sort en est jeté. La descente sans retour vers la surface de Mars est engagée

    Ayant fait son œuvre, le Désorbiteur est largué, et le module de commande du Rover prend le relais pour la phase finale de descente. La présence de deux petits volants d’inertie, placés sous les deux cadres du Rover, permettent de stabiliser la trajectoire. Il n’y en avait pas sur la première mission et c’était très problématique pour contrôler la stabilité.

    Les pieds d’atterrissage sont déployés. Leur but est d’amortir l’impact et éviter que les roues soient abimées. C’est une précaution pour éviter que la mission soit un échec à peine posée sur la surface.

    Les huit micros rétrofusées sont déclenchées. Elles suffisent pour ralentir notablement les 3784 kg du rover.

    Les six parachutes s’ouvrent à 5000 m et la vitesse est réduite à une trentaine de m/s.

    La cuvette du point bas de la caldeira est manquée, l’atterrissage aura lieu sur la crête circulaire.

    Il est nécessaire d’utiliser encore les rétrofusées pour adoucir autant que possible l’atterrissage, qui aura lieu à la vitesse d’environ 3 m/s

    Le rover Olympus 2 est enfin posé.

    L’intégrité des systèmes est vérifiée par le contrôle de mission avant de donner le top pour rétracter les pieds et passer de la configuration « descente » à la configuration « Roulante ».

    La descente s’effectue lentement après qu’un premier choc contre le relief ait détruit le pied d’atterrissage avant gauche. C’est sans impact sur la suite vu que les pieds n’ont plus d’utilité.

    La cible est le rover Olympus 1 qui attend dans la cuvette depuis deux longues années.

    Enfin, les deux engins se retrouvent à l’altitude basse de 7135 mètres.

    Les mesures physiques sont effectuées :

    Température : 215.49 °K

    Pression : 0.4828 kPa

    Analyse laser du terrain : Signe d’activité volcanique intense (ça c’est un scoop).

    Scan Hydrogène en surface : Niveaux modérés d’hydrogène, certainement un signe de présence de dépôts d’eau sous la surface.

     

    Le centre de contrôle décide de déclencher la phase deux de l’exploration du mont Olympe.

    Le Rover escalade la pente pour remonter sur la crête et commencer à en faire le tour pour prendre des clichés sous d’autres angles.

    Le côté opposé de la caldeira est atteint, Olympus 2 est à 7.5 km de son homologue resté dans la cuvette.

    Puis le rover Olympus se positionne sur un point haut du Mont Olympe, à 8260 mètres d’altitude.

    Le trajet s’est effectué dans la douleur, avec la casse du second pied avant et de deux micros propulseurs à proximité, ainsi qu’un tonneau qui par chance n’a pas cassé les antennes.

     

    Quelques considérations techniques sur le Rover :

    Vu la taille, il était impossible de le positionner « à plat » dans la fusée au départ de la Terre.

    C’est ce qui a entrainé la forme du module Désorbiteur permettant d’avoir le Rover perpendiculaire au module de commande principal de la fusée. Les deux cônes aérodynamiques ont un but uniquement esthétique et ne servent strictement à rien.

    Le module de commande servira jusqu’à la séparation finale avec le rover lors de la descente. Le relai sera pris par son clone présent au centre du rover.

    Les deux moteurs 24-77 twitch suffisent pour engager la descente et viser la caldeira.

    Pour ralentir lors de la dernière phase de la descente et permettre l’ouverture des 6 parachutes à 5000 les 8 micros moteurs LV-1R Spider, alimentés par 3 réservoirs toroïdaux, sont largement dimensionnés. Ils servent enfin à adoucir le posé sur le sol de Mars pour éviter la casse.

    L’électricité est fournie par deux générateurs au Blutonium, suffisants pour les besoins.

    La présence de deux antennes, une parabolique et un relais est une redondance en cas de casse. Une fois garé sur le point haut du Mont Olympe, le rover peut servir de relais sur une large zone.

    Les modules scientifiques sont répartis sur le Rover.

    J’avais un doute sur la résistance du petit support utilisé entre la structure et le module de commande au centre. Finalement ça a tenu.

    La mission a été assez longue à faire, surtout à cause de l’obligation de faire un second vol.

    La partie exploration du cratère est plutôt amusante malgré les précautions à prendre et le gros risque de casses mécaniques.

    C’était un défi très agréable à relever.

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