L’épopée scientifique du KSCFS

  • Ce sujet contient 27 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par FSTH000, le il y a 1 année et 7 mois. This post has been viewed 6026 times
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    • #14858
      FSTH000
      Participant

        Episode 0 – Introduction

        Bonjour, amis Kerbonautes. Avant de commencer cette nouvelle aventure spatiale, j’aimerais revenir sur l’histoire de mon rapport à KSP et les débuts de ma carrière de Kerbonaute…

        Tout a commencé avec cet article de Science et Vie Junior, emprunté à la bibliothèque, qui présentait un jeu où l’on pouvait « lancer sa fusée virtuelle ». Intrigué (et intéressé), j’ai téléchargé la démo (version 0.18) et ai commencé à jouer. Pendant un certain temps, je ne savais même pas faire une orbite, juste m’élever et retomber. Je ne comprenais pas ce symbole bizarre qu’est le point de manoeuvre.

        J’ai mis le jeu de côté, avant d’y revenir quelques mois après. J’ai commencé à piger la mécanique céleste et j’ai ainsi pu faire ma première orbite. Toujours sans point de manoeuvre. J’ai par la suite réussi à aller jusqu’à Mun, complètement à l’arrache, et même à y atterrir. Mais sans espoir de retour. Je me souviens même qu’en 3eme, j’avais dessiné le plan d’une fusée munaire (beaucoup trop grosse pour ce type de mission). Faudra que je retrouve cette feuille, pour la reconstuire…

        J’ai ainsi rejoué au jeu de temps en temps, mais sans évolution notable. Ce n’est que bien plus tard, en 2017, que j’ai découvert la série de TheFantasio974 (http://bit.ly/2RWA8rd), qui fut pour moi une révélation : enfin je savais utiliser un point de manoeuvre ! Un nouvel horizon s’ouvrait à moi : je savais désormais envoyer des sondes sur Duna et faire revenir mes Kerbonautes de Mun ou de Minmus.

        J’ai rejoint le groupe Facebook Kerbal Space Program France (http://bit.ly/36WOvja) le 13 mai 2019, et leurs Kerbonautes ont motivé mon imaginaire et conduit à me dépasser et concevoir de nouveaux engins pour aller toujours plus loin. Leur aide me fut (et m’est encore) précieuse pour résoudre les problèmes se mettant en travers de ma route. C’est aussi le groupe, dont je suis désormais modérateur, qui m’a motivé à écrire les récits de mes missions, que vous lirez bientôt et qui proviennent de mes posts sur ce groupe.

        Entretemps, j’ai aussi découvert les tutos de Bill Silverlight (http://bit.ly/31mkRCW), qui ont enrichi mes connaissances de jeu, notamment en m’apprenant plus précisément le docking. Peu après, Brenda, communauty manager chez Squad, a remarqué un blueprint que j’avais posté sur Twitter juste parce que ce type de rendu me plaisait et m’a contacté. J’ai convenu avec elle de lui fournir un blueprint par semaine, qu’elle publie sur les réseaux sociaux officiels de KSP.

        Au moment de la sortie de la 1.8, j’ai acheté pour de bon le jeu sur Steam. Ma précédente partie en sandbox consistant à envoyer tantôt des télescopes spatiaux, tantôt des atterrisseurs dotés de caméra autour et sur toutes les planètes du système pour en tirer de belles images (avec le mod Tarsier), le tout avec MechJeb, j’ai voulu revenir aux sources et ai commencé une nouvelle partie en mode science, sans utiliser d’autres mods que Kerbal Alarm Clock. Ce sont les missions de cette partie, toujours en cours, que je vais vous conter.

        Enfin, parce que Dakitess avait lui aussi remarqué mes blueprints, je me suis rapproché du collectif KSC, dont les Suivez l’Guide m’ont encore appris des choses importantes, les plus notables étant la conception par réflexion inverse et le gravity turn. Leur contribution m’est là aussi précieuse, et c’est notamment pour les en remercier que je poste sur ce forum mes récits, recompilés et améliorés. Dernier évènement notable, ma persévérance concernant les blueprints a été récompensée : au même titre que Matt Lowne, j’ai reçu des cadeaux de la team Squad : un drapeau et un Jebediah en peluche, qui surveille désormais toutes mes missions.

        Vous connaissez désormais mon histoire de Kerbonaute, il est temps d’en aborder une autre : celle de mon programme spatial en mode science… l’épopée scientifique du KSCFS !

        • Ce sujet a été modifié le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
      • #14871
        Dakitess
        Admin KSC

          Présentation très sympa avec les outils de mise en page, bien ouej’ !

          Récit sympa sur ton appropriation de KSP, on a tous des chemins un peu différent et similaire en même temps. Perso, j’ai direct cherché une communauté, après 1 semaines sur le jeu, sachant que je n’utilisais jamais de Forum jusque là : j’ai bien senti que c’était un jeu orienté full communautaire pour se faire plaisir 🙂

          ------------ L'ensemble de mes créations ---------------- Challenge KSC2 - VENERA ! ----------------------- Ma chaîne Youtube ! ----------------------------------

        • #14873
          FSTH000
          Participant

            Episode 1 – Premiers vols

            La partie créée, je me retrouve dans le VAB : tellement peu de pièces comparé à d’habitude… Je commence avec un pod sur le pas de tir. Un bête pod, avec juste deux conteneurs de Mystery Goo. Rien qu’en faisant un rapport d’équipage, un rapport d’EVA, en récupérant de la poussière carbonisée du pas de tir et en étudiant le Goo, je récupère assez de science pour débloquer de nouvelles pièces, dont le thermomètre. Je passe au stade du vol suborbital, en ajoutant un booster sous le pod, et atteins ainsi une altitude de 50km. J’atterris et je recommence, encore et encore. Quelques vols et pièces débloquées plus tard (et aucun kerbal mort, je tiens à préciser), j’ai réussi à atteindre l’orbite, et pas une petite : 1000 km c’est plutôt pas mal, et ça vous fait une belle vue. Une fois le petit besoin d’ego de Jebediah satisfait, je décide de redescendre, d’une manière économique : un bon aérofreinage.
            Optant donc pour la douceur (au dernier vol, mes deux conteneurs de Goo sont partis à la rentrée atmosphérique), j’abaisse le périapsis à 66 km, et laisse la physique faire son travail. Seulement voilà : à la vitesse du vaisseau (plus de 2000 m/s) et la densité de l’atmosphère à cette altitude, le freinage se fait doucement. Trop doucement. A la dixième rotation (seulement 200 km de perdus), je perds patience et décide d’aider la physique. Seulement voilà, j’ai largué le dernier étage de la fusée (pour une rentrée atmosphérique c’est logique), et je n’ai donc plus de moyen de propulsion pour freiner. J’ai donc pris les choses en main : arrivé à l’apoapsis, je me suis mis en rétrograde (bouclier vers l’avant) et ai envoyé Jeb descendre pour pousser. Littéralement. Il est allé se coller au bouclier thermique, et a poussé avec son petit jetpack.

            Comme la différence entre apogée et périgée est importante (quasiment 1000 km), la petite poussée à l’apogée provoque une diminution consécutive de l’altitude du périgée. Une minute plus tard, voilà mon apogée réduite à 48 km (eh, ça reste un jetpack, hein). Mais ça change quelque chose : en deux tours mon apogée s’est abaissée jusqu’à 400 km ! Encore quelques tours et ça devrait être bon. Je fais rentrer Jeb, et serre les fesses : la rentrée reste rude, mais rien n’est parti ! Le vaisseau s’est posé sans encombre dans les plaines de Kerbin, un biome que je n’avais pas encore visité : encore de la science en plus, ce qui me permet de débloquer des réservoirs de la taille au dessus, mais aussi le fameux fuel duct, essentiel à l’asparagus (même si pour l’instant les boosters sont plus efficaces, quoiqu’en mélangeant les deux…) !

            Afin de débloquer les moteurs qui vont avec les réservoirs, pour ensuite (peut être) aller vers Mun, je décide de lancer une expédition vers… le pôle nord de Kerbin. Point de mesure ou de rapports dans l’espace, tout sera fait une fois atterri sur place, afin de récupérer un maximum de science. Concernant mon vaisseau, j’ai remplacé les 4 parachutes rouges par 2 parachutes bleus, situés de chaque côté de la baie d’expériences. J’utilise ainsi judicieusement l’espace libéré sur ma capsule en rajoutant 2 baromètres, ce qui porte mon nombre d’instruments à 15 (5 baromètres, 7 thermomètres, 2 Mystery Goo et une baie d’expérience). J’ai remplacé le LV-T30 par deux Mk55, qui fournissent à eux deux une poussée égale, mais pèsent moins lourd.

            Une chose est sûre : l’orbite polaire est plus délicate à mettre en place qu’une simple orbite équatoriale. Mais j’y arrive, et quelques minutes plus tard, la capsule descend au bout de ses 3 parachutes vers l’étendue glacée. Mission accomplie.

            Pour la mission suivante, je décide d’aller faire le tour de Mun. Un décollage, une mise en orbite et un transfert plus tard, Jebediah peut enfin admirer de près la splendeur du satellite naturel de Kerbin. Je règle mon orbite de façon à faire autant les expériences en orbite haute qu’en orbite basse. Une fois les données récoltées, je m’arrache pour retourner sur Kerbin. Prochaine mission : faire atterrir un kerbal sur Minmus !

            • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
          • #14966
            FSTH000
            Participant

              Épisode 2 – Escapades sur les lunes et premier labo

              Pour ce premier voyage au delà de l’orbite de Kerbin, je ne me suis pas cassé la tête : j’ai repris mon vaisseau précédent, le FS Science Orbiter II, et remplacé les deux Mk-55 par un Terrier et ai rajouté quatre pieds. Vous ne voyez pas d’échelle ? C’est normal, il n’y en a pas besoin : le jetpack suffit.

              Le voyage s’est passé sans histoire, et Jeb s’est finalement posé sur l’une des étendues plates de Minmus, non loin d’une montagne. Les mesures effectuées et les rapports et échantillons récupérés, Jeb est reparti, et est revenu sans encombre sur Kerbin. La récolte fut lucrative : 400 science. C’est là que je me rendis compte que la redondance d’instruments ne servait à rien : les valeurs des relevés pris dans un même biome ne s’additionnent pas.

              Pour le prochain voyage, je construisis un lander plus efficace : pensé pour ramener le plus de science possible, il ne possède plus qu’un instrument de chaque type (sauf les conteneurs de Goo, pour la symétrie), le kerbonaute sortira pour ramener les données dans le pod, afin de réaliser les mesures à un autre endroit. De ce fait, changement d’équipage : Jebediah laisse sa place à Bob, qui grâce à ses compétences de scientifique pourra réinitialiser le Science Jr, et dans une moindre mesure les conteneurs de Goo. La fusée a été allégée, le nombre de moteurs latéraux passant de quatre à deux. C’est au décollage que j’ai pu pour la première fois expérimenter réellement le gravity turn, découvert quelques semaines plus tôt avec le Suivez l’Guide de Dakitess. Pourquoi seulement maintenant ? J’ai attendu d’avoir bien assimilé la théorie en regardant au moins trois fois la vidéo avant de passer à la pratique. La technique fut payante : seulement 400 m/s de circularisation, contre plus de 1000 auparavant !

              Après un voyage… ordinaire, Bob se pose dans les hautes plaines de Minmus. Après être descendu et planté le drapeau, il a fait son rapport d’EVA et prélevé son échantillon. Il est ensuite allé en jetpack jusqu’à un gros caillou, visible au loin depuis le lander. Mais il n’en a rien pu faire : ça ne s’analyse qu’avec le bras de scan de Breaking Ground, ces trucs là. Je suis donc revenu au lander, et après avoir effectué mes mesures, je quitte la surface de Minmus, réalisant une dernière expérience de Goo en altitude, avant de revenir vers Kerbin. Test en conditions réelles réussi pour le module de rentrée atmosphérique (pour revenir de Minmus en 1 aérofreinage, mettez la hauteur a 45km) ! Bilan de la mission : 550 science !

               

              Pour faire plus de science, j’ai lancé un labo avec coupole à 1000 km au dessus de Kerbin. Malheureusement, la station s’est vite retrouvée en panne sèche d’électricité, pour cause de mauvaise gestion de la consommation à la conception. En attendant que la nouvelle version soit prête, je lance une mission vers Mun. J’ai rajouté au lander un conteneur à science pour stocker toutes les expériences : loin de Mun, près de Mun, sur Mun… tout je vous dis ! Et pour transférer ces données et surtout pour reset les expériences, c’est Bob qui s’y colle ! Il s’est finalement posé sur Mun, et a fait ce qu’il devait faire. Brave Bob. Il est déjà temps de rentrer. Cependant j’étais trop juste, question delta-v : à la fin de la mise en orbite, j’en avais plus que 482 : trop peu pour rallier Kerbin si j’en crois la carte de delta-v. Mais j’ai usé d’une astuce, qui m’a bien sauvé quand le réservoir fut vide : terminer les manœuvres au RCS. Finalement, le vaisseau a amerri sur un beau coucher de Mun… et BIM 554 science ! Mon idée d’ajouter un conteneur a science à payé. Pour éviter la panne sèche, je garderai dorénavant le dernier étage de la fusée le plus longtemps possible : une fois en orbite il reste 800 m/s dedans, c’est dommage de les gâcher…

              J’ai repris mon labo, et une fois modifié pour qu’il ne tombe plus en panne d’électricité, je l’ai mis sur des roues avec des instruments : je vous présente le Labobus, destiné à glaner de la science sur le KSC ! Malheureusement, la pauvre bête s’est retournée, non sans avoir produit 30 science (je crois). En prévision de remplacer la station par une version plus efficace, j’ai envoyé un vaisseau vide piloté à distance pour ramener les Kerbonautes à bon port, avant de désorbiter la station, qui étonnamment a bien résisté à la rentrée atmosphérique. Côté technologie, j’ai débloqué une plus grande roue à réaction, mais aussi le moteur nucléaire : à moi les voyages interplanétaires ! Peu après, j’ai mis la nouvelle version de ma station en orbite. Elle dispose de 4 jeux de 3 instruments (Goo/thermomètre/baromètre) pour réaliser des mesures a différents stades du vol via des groupes d’action. Et ça marche plutôt bien, 3 science par jour. Et niveau électricité, tout va bien !

              • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
            • #14980
              FSTH000
              Participant

                Episode 3 – Premier pas sur Duna

                Le moteur nucléaire débloqué, j’ai construit un vaisseau interplanétaire en Asparagus, avec un lander. Par précaution, je n’ai pas envoyé Bob risquer sa vie, mais un Kerbal scientifique dont j’ai pas retenu le nom. Pour lancer ce vaisseau, j’ai repris ma fusée Asparagus à 4 moteurs latéraux, où pour ces derniers j’ai remplacé les RE-I5 par des RE-M3, afin de donner plus de patate. Quelques struts, et une fois la bonne configuration de planètes atteinte (c’est loooooooooooooooong), je décollai finalement du pas de tir du KSC. Une fois en orbite, je me la suis joué Apollo, en détachant mon vaisseau du lander encore accroché au 2e étage, et en le retournant pour finalement le docker au lander. Pour la manœuvre d’injection en orbite solaire, bien qu’il restait 300 m/s dedans (sur les 900 que je devais faire), j’ai décidé de larguer l’étage. Pourquoi ? 1. J’ai une bonne réserve de delta-v ; 2. avec une puissance de moteur pareille pour une telle longueur, c’est instable ; 3. Parce que j’aime le challenge ; 4. M’en fous, j’ai du delta-v en réserve.

                Une fois sorti de la SOI de Kerbin et ma trajectoire vers Duna programmée, je retournai au KSCFS faire deux choses : transmettre les 499 science de mon labo (niveau batterie c’était juste, la transmission s’est finie juste avant la panne sèche) et construire un satellite de communication (avec la nouvelle antenne relais et nouvelles batteries fraîchement débloquées), histoire de pallier les difficultés du vaisseau en la matière (quatre 16-S, qui en plus sont placés sur les réservoirs latéraux amenés a se découpler faute de place. Vous avez dit efficacité ?).

                Le satellite étant léger, j’utilisai ma petite fusée a 2 moteurs latéraux (celle qui a lancé le lander pour Minmus et la station). Après avoir envoyé un satellite en orbite solaire (ce qui n’eut aucun effet sur le vaisseau, qui se retrouvait déjà avec les commandes verrouillées), j’en envoyai un autre vers Duna. Mais le vaisseau arriverait sur Duna avant le satellite. J’ai donc fait la circularisation sans nœud de manœuvre, à l’instinct. Le satellite est arrivé, et son réservoir est tombé à court de carburant 50 m/s avant la circularisation parfaite autour de Duna. M’en fiche : il est en orbite (un peu au delà de l’orbite de Ike), c’est tout ce qui compte. Le moteur nucléaire est vraiment le meilleur, je n’ai largué que deux réservoirs latéraux sur les six. Quant je vous disais que ça serait large pour le retour…

                Le contact a donc été repris entre le vaisseau et Kerbin, à hauteur de 41%. N’ayant pas de conteneur à science, j’enverrai les rapports et expériences d’altitude par radio, et garderai les relevés effectués au sol. Le vaisseau s’est placé sur une orbite équatoriale de 75km, en pointage anti-normal (il n’a ni RCS ni commande à distance). J’ai donc détaché le lander et suis descendu vers la surface de Duna. Je comptais sur l’atmosphère pour faire un atterrissage entièrement aux parachutes, mais l’effet de freinage n’est pas assez important : à 2000m du sol ma vitesse était encore trop importante pour que les parachutes puissent s’ouvrir j’ai donc un petit peu freiné au moteur pour que le déclenchement se fasse. Ma vitesse de descente finale était de 12 m/s, légèrement au dessus de la tolérance des pieds : j’ai freiné légèrement avant le contact, qui se fit à 7 m/s.

                Vraiment, et je n’aurai de cesse de le dire, le revamp des textures de surface est une des choses les plus géniales qu’ait fait Squad. Pour vous donner une idée, en voyant le paysage, j’étais bouche bée en disant à voix basse « wouaah, que c’est beau » : la dernière et unique fois que j’ai eu ce ressenti en voyant un truc sur un écran, c’était devant le plan aérien de la Tyrell Corporation dans le final cut de Blade Runner. Merbie Kerman profite également du paysage, mais avouons le, c’est plus joli quand on est dehors, non ? Je fis donc faire à mon kerbonaute ses premiers pas sur Duna, et plantai le drapeau une dizaines de mètres plus loin. Une fois le rapport et le prélèvement effectué, pas le temps de niaiser, il faut penser à repartir ! En donnant un coup de warp pour placer le vaisseau interplanétaire dans une position adéquate pour le docking, je me rends compte que le lander se trouve pile sur le terminateur de la planète. Je reviens à la vue normale, et le coucher de soleil est si beau que je fais redescendre Merbie le temps d’une photo. Peu après, je décolle. Je pensais compter sur le gravity turn, mais ça marche avec une fusée de 100 tonnes, pas avec un petit lander ! Ma trajectoire suborbitale est donc très moche et ma circularisation pas très optimisée. Mais ça va, il me reste 300 m/s de réserve !

                J’arrive finalement en vue du vaisseau, qu’il n’a pas dévié d’un degré de la position où je l’avais laissé (laissez toujours vos fusées en orbites pointées vers le marqueur normal, quand vous descendez à la surface ; merci Bill Silverlight). Cependant le docking est plus délicat que prévu : à cause de l’échelle, je n’ai pu mettre que deux RCS sur le lander, ce qui fait qu’il ne peut translater que sur deux axes (avant arrière et haut bas) ! Pour faire une translation dans l’axe manquant, je dois tourner le vaisseau d’un quart de tour pour pouvoir pousser dans la bonne direction. Éprouvant. Mais j’ai fini par me docker avec succès ! J’ai envoyé tous mes rapports à Kerbin (jamais de déperdition de science). Pour les instruments, j’ai fait sortir Merbie pour les récupérer.

                A l’origine, j’avais 2 paires d’instruments : une pour l’atmosphère et une pour la surface. Malheureusement, occupé à par l’atterrissage puis le décollage, j’ai oublié de faire les mesures en atmosphère. Pas grave, mon labo me rapporte assez de science comme ça : la preuve, je ne me suis pas gêné à envoyer les mesures dans l’espace au dessus de Duna avec une connexion moisie (41%). Encore en orbite autour de la planète, j’ai désamarré le lander et ai programmé mes points de manœuvre. Et oui, je parle au pluriel car j’ai programmé deux points de manœuvre en même temps. Un pour s’échapper de Duna, et un autre, situé un quart d’orbite plus loin, pour la rencontre avec Kerbin. Dans ce genre de situation, c’est beaucoup mieux de prévoir comme ça que de faire au fur et à mesure. D’autant plus que d’après ksp.olex.biz, les planètes n’étaient pas du tout dans la configuration idéale pour un retour (chose amusante, elle l’étaient lors de mon 2e point de manœuvre). Durant le second burn, je largue encore une paire de réservoirs. Il m’en reste alors trois, et presque 8000 m/s de delta/v. Longtemps plus tard, j’arrive finalement en vue de Kerbin. Je burn un coup pour ramener le périapsis à 50km, pour profiter de aérofreinage. Il reste 7700 m/s dans le vaisseau. Mais en l’état, si je ne fais rien de plus, je risque d’arriver à près de 4000 m/s sur l’atmosphère, ce qui n’est pas très recommandable. Passé l’orbite de Mun, le décide de donner un bon coup de frein : plus de 1000 m/s de perdus ! Mais la manœuvre a son effet pervers : le périapsis a disparu et la trajectoire forme un angle d’environ 50 degrés avec Kerbin, ce qui s’est très brusque. Pourvu que ça passe.

                Je larguai donc le corps principal de mon vaisseau, auquel il restait deux réservoirs latéraux et… environ 6500 m/s de delta-v. Je warp jusqu’à me rapprocher de l’atmosphère (avec le clic sur trajectoire puis « avancer ici », c’est mieux que l’interface ordinaire), et passe en warp physique x4 passé les 70km. Et là je vous jure, la capsule est passée de 69 km à 20 000 m en à peine 3 secondes, soit douze secondes en temps réel. L’aiguille des G à littéralement frappé le haut du cadran, laissant supposer un facteur de charge absolument obscène (j’ai pas regardé combien, mais si j’avais activé l’option, Merbie serait sans doute dans les pommes, voire pire) et les parachutes ont failli exploser ! Finalement, la capsule se pose dans les déserts de Kerbin. Durant la descente, j’ai pris le risque de faire sortir Merbie pour faire un rapport, au pire s’il était tombé il lui restait son parachute. Bilan : 520,9 science (j’ai pris la solution de facilité en envoyant les expériences effectuées dans l’espace au dessus de Duna, au lieu d’aller les chercher pour les ramener dans le pod), mission accomplie !

                • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
              • #15038
                FSTH000
                Participant

                  Hors Série I – Découverte de la toute première version de Kerbal Space Program

                  Motivé par le fait d’avoir pu remettre la main sur ce qui m’a fait découvrir KSP (NDLR : c’est a ce moment là que j’avais acquis le Science et Vie Junior), une idée à finalement germé : jouer sur la toute première version de KSP jamais sortie. Je télécharge donc cette version (disponible avec d’autres versions jusqu’à la démo sur https://forum.kerbalspaceprogram.com/index.php?/topic/173007-old-versions-of-ksp-revived-and-refound/) et la lance.L’écran principal du jeu s’affiche, dans le silence le plus total. Juste 3 boutons : Start Game, KSP Communauty (qui renvoie vers le site officiel) et Quit. Pas de menu d’options. Et évidemment le qwerty est de rigueur. Je clique sur Start Game, et après un temps de chargement sur fond d’écran noir, je manque de pousser le fameux ouh de Roblox en voyant le KSC : juste le VAB, qui est, avouons le, assez horrible à voir (vive le retexturing) et le pas de tir. Et aussi des petits lacs avec des palmiers. Je rentre dans le VAB. Toujours le silence, le bâtiment est sombre et désert. Pas d’outil de symétrie, ni de centre de masse ou de poussée Qu’importe, je construis une première fusée, avec le peu de pièces que je dispose (1 capsule, le LVT30, le booster Hammer, 1 découpleur de chaque type (normal ou radial), 1 SAS, 1 réservoir, 1 parachute). La pose des pièces est lente (si vous cliquez pas bien sur l’emplacement de pose ça efface la pièce) et l’arrangement de l’arbre de staging laborieux.La fusée est maintenant terminée, allons la lancer ! Je retrouve à cette occasion Jebediah, Bob et Bill Kerman, alors seuls astronautes qualifiés de tout Kerbin. Après avoir mis les gaz à fond, je presse la touche espace. La fusée s’élève dans un vacarme assourdissant que je reconnais immédiatement (le son n’a pas changé dans la démo, qui fut la premère version de ksp à laquelle j’ai joué). Hélas, la fusée part vite sur le côté, le seul controle que le peux avoir sur le SAS n’étant activable qu’en pressant la touche F, et quand je dis ça je veux dire la touche enfoncée. Je découple en catastrophe mes boosters. Tout explose, ne reste que la capsule. Je la fais atterrir… à 12 m/s, un peu rude. Tiens, l’ombre est pas raccord. Pas grave. Par contre, le résumé de ma mission est catastrophique.
                  J’enlève donc les boosters et recommence. Cette fois la fusée s’élève correctement. Impossible cependant (sauf pour les boosters) de savoir le carburant restant. J’arrive à maintenir la fusée en maintenant F, mais le moteur du 2e étage s’arrête déjà. Pendant mon ascention, j’aperçois une petite tâche pâle dans le ciel noir : serait-ce un premier aperçu de Mun ? Après avoir atteint l’altitude de 26500m, je redescends, accroché au parachute, admirant le paysage assez chaotique de Kerbin, avant de me poser sur l’eau. Littéralement (jusqu’à la 0.11, l’eau était considérée comme solide). Mes kerbals en sont sidérés (regardez les, ils ont même plus de bouche).

                  C’est tout. Déjà ? Oui : les possibilités avec cette version sont extrêmement restreintes : sans map, impossible de connaître sa trajectoire et donc de se mettre en orbite. Visiblement, le vol suborbital était la seule chose faisable. Mais je ne critique pas : cette version était plus un aperçu du sujet du jeu, qui s’est déjà vite amélioré en quelques mois (allez voir la section « historique des versions », très complètes, de la page wikipédia de KSP, elle aussi très riche). Rappelons le : KSP est à l’origine un jeu indépendant, développé au Mexique, grâce à l’ambition d’un passioné d’espace qui durant son adolescence, s’amusait à accrocher à des fusées d’artifice des petites figurines à la peau verte, qui surnommait… les Kerbals.</p>

                  • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
                • #15040
                  FSTH000
                  Participant

                    Épisode 4 – Kerbal Dres I et labo pour Duna

                    Pour pallier les problèmes de translation de mon lander, je lui ai ajouté des RCS linéaires sur l’axe manquant. Je rajoute aussi deux fois plus de struts pour plus de rigidité et remplace le double découpleur par un séparateur. Ensuite, puisque un sat relais était en route pour Dres, une idée assez fêlée a germé dans mon esprit : et pourquoi pas envoyer un kerbal sur Dres ? D’après la carte de delta/v ce n’était pas onéreux… Puisque le sat n’était pas parti il y a très longtemps, j’ai utilisé la configuration céleste en place. Une fois en orbite (après avoir réalisé des mesures avec les nouveaux instruments), j’ai opté pour la technique de transfert suivant : envoyer le vaisseau dans la direction du prograde de Kerbin (puisque Dres est une planète « extérieure »), puis une fois sorti de sa SOI, faire 2 points de manoeuvre successifs pour corriger l’inclinaison et pour faire le transfert vers Dres. Mais voilà : les antennes haut gain, contrairement à ce que leur nom indique, ne sont pas du tout efficaces : à la fin de mon premier burn, je n’ai pas pu enlever le point de manoeuvre (commandes verrouillées car plus de contact), et l’envoi d’un relais autour de Minmus n’a rien changé. J’en ai profité pour mettre les mêmes antennes que les sat sur le vaisseau dans le VAB. Heureusement (après la mise en orbite du relais autour de Minmus), le premier point de manoeuvre s’est miraculeusement effacé, ce qui m’a permis de faire mon (très long) deuxième burn. Temps avant l’arrivée dans la SOI de Dres : plus de deux ans, et le sat relais arrive 90 jours plus tard. Courage Merbie ! J’arrive finalement en vue de Dres, mais faute de pouvoir faire un point de manoeuvre, j’ai du circulariser à l’aveugle, ce qui a duré anormalement longtemps (logique en fait, Dres étant une planète avec peu de gravité, la vitesse orbitale moyenne est plus faible, et la circularisation est donc plus longue. Je finis par être en orbite autour de Dres, mais les réservoirs du vaisseau accusent 3800 m/s de delta-v restant. Je sais pas si c’est assez pour rentrer sur Kerbin (sachant que les manoeuvres orbitales autour de Dres coûtent un delta-v si faible que négligeable, en théorie). Après j’en aurai sans doute un peu plus puisque je laisserai le lander sur place, et si j’arrive à transférer de manière équitable le carburant de ce dernier dans les deux réservoirs latéraux. Et le sat ? La circularisation s’est faite sans problème.
                    Délaissant un moment Merbie, je décide de lancer un labo interplanétaire autour de Duna. J’ai finalement vu juste en remplaçant les 4 Skippers latéraux de ma fusée par des Mainsail, car cette dernière s’est finalement mise en orbite, emmenant avec elle le vaisseau nucléaire. Comme l’orbite d’attente de la station n’était pas régulière (la fatigue, sans doute), j’ai placé ma fusée sur une orbite de 250 kilomètres, pour l’intercepter « par le haut ». Arrivé à proximité, je ne me suis pas cassé la tête : j’ai orienté la station vers le vaisseau, et j’ai avancé doucement. Après une première tentative ratée (j’étais à 3m/s, essayez de freiner une fusée de 50 tonnes avec 4 pauvres RCS), j’ai finalement réussi à m’amarrer à la station. J’ai programmé une alarme pour la prochaine fenêtre de tir vers Duna avec Kerbal Alarm Clock.La préparation de la station pour Duna étant terminée, revenons à Merbie Kerman, que nous avions laissé en orbite autour de Dres : il est temps d’atterrir ! Je place comme à mon habitude le vaisseau dans l’axe normal, de façon à le retrouver « à la même place » qu’en partant, et désamarre le lander, non sans y avoir transféré Merbie. Je décide de me poser à la limite entre une zone sombre et une zone claire, que mon esprit naïf a pris pour une limite de biome. Je pensais ainsi faire deux fois plus d’expériences et de relevés, et donc deux fois plus de science ! L’atterrissage se fit sans problème, j’ai seulement du remonter deux fois pour trouver un terrain pas trop en pente [y’a un gros cratère pas loin]), et je finis posé dans les crêtes de Dres, avec un minivolcan à proximité (malheureusement sans intérêt scientifique pour moi). Une fois les expériences faites (toutes en même temps avec un groupe d’action) et le rapport d’équipage envoyé, il est temps pour Merbie de faire ses premiers pas sur Dres ! Une fois le drapeau planté et les relevés effectués, il est temps de récupérer les relevés des instruments pour les ramener dans le lander. Heureusement, comme la gravité de Dres est faible et que la récupération des données se fait à la souris, il n’est pas difficile d’effectuer cette opération en se maintenant à la bonne hauteur avec le jetpack ! Ceci étant fait, il est déjà temps de remonter à bord ! Je fais décoller le lander pour le faire se poser plus à l’ouest, dans la zone sombre. Las : il s’agit du même biome ! Sur place, je réalise cependant la mesure de température, ayant oublié de récupérer la mesure précédente. En attendant le décollage, je déploie mes panneaux solaires, car les envois de rapports ont sérieusement entamé mes batteries. Mais Merbie commence à s’ennuyer, et commence à regarder la photo de Kerbin épinglée au dessus de la fenêtre. Il est temps de repartir.
                    Les panneaux solaires repliés, je décolle, prenant immédiatement un angle de 45° pour optimiser ma circularisation, avant de couper les moteurs une fois les 15 km d’apoapsis atteints. La circularisation terminée, je me rends compte je je suis absolument pas bien placé pour un docking : Merbie était tellement pressé de repartir qu’il n’a pas songé à attendre que le vaisseau passe au dessus de sa position… Je décide donc de switcher sur le satellite pour avoir une possibilité de warp plus grade, et attends que le lander passe sous le vaisseau. Seulement, malgré mes efforts, je n’arrive pas à avoir une rencontre assez proche. Ma distance avec le vaisseau est alors de 8 km. C’est là que je me dis : et pourquoi pas ? J’annule ma vitesse relative, pointe vers le vaisseau et pousse jusqu’à 10 m/s.

                     

                    Et c’est parti pour un trajet de 8 km ! Un trajet à haut risque, ma trajectoire menant parfois à une rencontre brutale avec le sol. J’arrive finalement à proximité du vaisseau, qui n’a pas bougé par rapport à la planète (en terme d’orientation, vu qu’il est pointé en normal). Je rentre les antennes, pointe donc le lander vers l’anti-normal, et pour plus de facilité oriente le lander de façon à ce que chaque commande de translation se traduise par un mouvement dans le même sens. Après m’êre approché en jonglant avec les orientations de caméra sur les différentes pièces pour faire de jolies photos, je parviens à enquiller le lander sur le vaisseau. Je fais sortir Merbie (décidément tous mes docking de lander se sont faits de nuit) pour récupérer les dernières données prises par les intruments du lander sur le sol de Dres. Seulement… au moment de rentrer dans le pod du vaisseau principal, le jeu m’indique que le pod a atteint sa capacité maximale, et qu’il me faut jeter les expériences pour rentrer. Hors de question. Je rentre donc dans le lander, et transfère mon kerbonaute vers le pod via le port d’amarrage, et consulte les données stockées dans le lander : il n’en reste qu’une (la température à la surface de Dres). Je consulte les données stockées dans mon pod, qui sont au nombre de 16 : en fait, le jeu ne m’imposait de jeter UNE expérience, car la capacité maximale du pod est de 16 ! Je vais donc laisser ce relevé dans le lander, ou plutôt l’envoyer, pour récupérer un peu de science… Merbie a transféré le peu de fuel du lander qui restait dans le vaisseau principal, et se prépare à repartir de Dres… dans 200 jours.
                    En attendant, j’avance jusqu’à la fenêtre de tir vers Duna. Il y avait le risque, pour un long burn, de voir ma trajectoire rentrer dans Kerbin, à cause du fait que comme le burn est long (10 minutes), mon pointage est dirigé vers Kerbin. Eh bien ce risque ne se réalisa pas, d’autant plus que ma manoeuvre d’éjection se trouvait près du périapsis. J’ai à je moment là une réserve de 9817 m/s, largement assez pour revenir de Duna. Je corrige mon orbite pour en avoir une de 200 par 200. Même en x4, l’ensemble a bien réagi niveau physique, ma trajectoire est finalement programmée. Arrivé près de l’orbite de Minmus, je réalise les expériences, et commence à rechercher un max de science (5 par jour, soit plus de 1200 science à mon arrivée sur Duna, dans environ 250 jours. Ma trajectoire se terminera sur une orbite polaire. Car oui, j’ai réussi le transfert du premier coup, car j’ai enfin pu utiliser ksp olex correctement, et c’est ça qu’est bon ! En parlant de ksp olex, il est temps d’effectuer les caculs pour ramener Merbie à la maison ! Le site ne prend pas en compte la différence d’inclinaison du plan orbital, et recommande de faire la correction a mi parcours. J’ai donc posé un second point de maneouvre avant même d’avoir fini le premier, puis un troisième, et enfin un quatrième. Je vous cache pas que ça va être chaud niveau fuel…

                    Le moment est donc venu pour Merbie de dire au revoir à Dres. Je quitte la planète en me demandant comment gérer les prochains noeuds sachant que mes commandes serontr bientôt verouillées à cause du défaut de conception concernant les antennes… Mais je n’ai pas eu le temps d’y penser plus, car Kerbal Alarm Clock me rappela à l’ordre en m’informant que ma station interplanétaire était sur le point de rentrer dans la SOI de Eve. Je laissai donc Merbie à ses occupations, qui se résument à regarder par la fenêtre ou la photo de Kerbin accrochée au tableau de bord, pensant à ses amis Kerbals qui lui manquent, le tout en grignotant quelques chips. Je revins donc à mes trois Kerbals dont j’ai oublié le nom, et programmai une maneouvre de façon a avoir un periapsis de 50km, ce qui m’amena à une rencontre avec Ike. Je changeai donc de programme et décidai de me circulariser autour du satellite de Duna pour y effectuer les expériences à basse altitude. Mais c’est à ce moment là que KAC me lâcha, et il ne tua pas le warp au bon moment, l’arrêtant une heure après la maneouvre. Je recharge et recommence, mais affiche cette fois la fenêtre de fin de warp au moment de valider l’alarme ! Trop c’est trop, je ferme le jeu et installe la dernière version du mod, qui par la suite fonctionna normalement. Mais avec tout ça j’ai raté la maneouvre, et me résous à me mettre en orbite autour de Duna, à une altitude de 60km. A ce moment là, le labo turbinait à 18 science par jour à plus de 700 données, ce qui m’empêcha de faire d’autres expériences.
                    Revenons à Merbie : finalement, les points de maneouvre s’effacent à partir d’un certain temps quand on warp jusqu’au point suivant avec KAS activé… sauf le dernier, puisque il n’yen a plus après. Avec les commandes verrouillées, impossible d’effacer le noeud, ce qui ne permet pas de savoir ma distance la plus proche de Kerbin. Finalement, les quelques burn désespérés pour avoir une rencontre firent tomber mon delta-v à 280. C’est fini, Merbie ne reverra plus jamais les siens… frappé par la rage et le désespoir, il voulut en finir en se jetant dans l’espace et en poussant le plus possible jusqu’à épuisement de son jetpack, mais se ravisa, ne voulant pas perdre de vue le seul morceau de Kerbin qui lui reste. Puisque je ne peux me résoudre à abandonner Merbie, qui déprime de plus en plus (et toute la science avec), je décide de lancer une mission de sauvetage : j’utilise les 1000 points de science en réserve pour débloquer le meilleur module de contrôle à distance. Je l’intègre à mon vaisseau interplanétaire sans lander, auquel j’ai mis les bonnes antennes, et lance la fusée sans plus de cérémonie.

                    Une fois circularisé, je burn tout de suite, sans point de manoeuvre, de façon à m’échapper de Kerbin. Une fois ceci fait, je marque le vaisseau de Merbie en cible… et pousse un soupir de soulagement : les marqueurs de proximité sont proches l’un de l’autre, et pas séparés par la moitié du système solaire ! Quelques manoeuvres plus tard, je ramène la rencontre à 7km. Merbie est presque sauvé, mais il ne le sait pas : isolé dans sa capsule, sans contact avec Kerbin, le pauvre Kerbal, qui a terminé le dernier paquet de chips, a détaché la photo de Kerbin de son support, et regarde sa planète natale en pleurant, caressant doucement la photo de sa petite main mouflée en pensant à ses amis (et peut être petite amie, qui sait) qu’il, pense-t-il, ne reverra plus jamais…
                    Arrivé à 20 minutes du point de rencontre le plus proche, je décide de donner un grand coup de frein, et je pèse mes mots : plus de 6000 m/s de delta-v à annuler. Après un très long burn, je pointe le vaisseau vers la cible et pousse. Garder la direction de mouvement du vaisseau et la cible alignée n’est pas facile, sans RCS… Résigné à son sort, Merbie leva machinalement la tête vers le hublot de la cabine, et à ce moment là faillit s’étrangler de surprise : là dans le hublot, à quelques dizaines de mètres, se trouvait un autre vaisseau, identique au sien ! Impossible selon lui, c’est sans doute une hallucintion due à la fatigue accumulée et au stress. Afin d’en avoir le coeur net, il enfila son casque afin de sortir vérifier : le vaisseau était toujours là, immobile. Merbie reprit espoir : ce vaisseau était pour lui, et il allait le ramener à la maison !

                    Il se jeta sur les commandes pour s’orienter en direction du vaisseau de secours, et les opérateurs du KSCFS firent de même. Merbie donna un léger filet de gaz, avec une pointe d’appréhension : sans RCS, il ne pouvait ni corriger sa trajectoire, ni ralentir pour permettre un amarrage en douceur ; même chose pour le vaisseau de secours. Mais il fut bientôt rassuré, car après s’être cherchés quelques instants, les deux ports d’amarrage se solidarisèrent dans un « clonk » victorieux. Tout joyeux, Merbie passa dans l’autre cabine : les communication étaient rétablies, et il put échanger quelques mots avec Gene Kerman, Wernher von Kerman, mais aussi sa femme, soulagée d’entendre sa voix. Une fois le carburant restant du vaisseau transférés dans celui de retour, Merbie s’apprête à appuyer sur le bouton ordonnant le désamarrage des deux vaisseau. Au moment d’effectuer cette action, une pensé traversa son esprit : les expériences ! En effet, dans son euphorie, il avait oublié d’emmener les 15 rapports d’expérience, qui étaient restés dans la capsule. Et même si quoi qu’il arrive, le KSCFS l’accuillera en héros, Merbie, comme tout bon Kerbonaute, avait une certaine conscience professionnelle. Saisissant l’occasion, il sortit dehors, et vola jusqu’à l’autre pod pour y récupérer les précieuses expériences. Il en profita pour regarder dans la direction supposée de Kerbin, pensant à son monde qu’il reverrait bientôt. Et ce bref moment de contemplation me permit de faire une jolie photo !
                    Revenu dans le pod avec ses précieux rapports, Merbie se désamarra, abandonnant le vaisseau qui lui avait permis de faire un fantastique voyage, mais qui faillit bien devenir sa dernière demeure. Le KSCFS lui indiqua un point de manoeuvre aboutissant à une rencontre avec Kerbin, avec un périapsis final de 30 km, ce qui lui permettrait un aérofreinage efficace. La manoeuvre terminée, Merbie inclina son siège pour se reposer, discutant longement avec sa femme, à qui Gene Kerman avait laissé l’usage de la fréquence radio. Quelques dizaines de jours plus tard, Merbie aperçut ce qu’il ne pensait plus jamais revoir : Kerbin. Excité à l’idée de retrouver ses semblables, son chez lui et sa bien aimée, il fit les choses correctement : passé l’orbite de Minmus, il se sépara du reste du vaisseau (à qui il restait plus de 3000 m/s), ne comptant que sur sa capsule, son bouclier thermique et ses parachutes pour le ramener à bon port.

                    La rentrée atmosphérique se fit à 4500 m/s : jamais aucun Kerbal nétait rentré aussi vite. Mais Merbie restait tranquille : l’angle de rentrée était très doux, ce qui laissait le temps au vaisseau de bien freiner. Aussi il ne subit qu’un maximum de 7g. Les parachutes se déployèrent à 4000 m, avant de s’ouvrir complètement à 1000 m. A 400m, Merbie s’offrit une petite folie : il sortit de sa capsule et se jeta dans le vide, avant d’ouvrir son propre parachute à une centaine de mètres de la mer. Après avoir cabré sa voile pour casser la vitesse horizontale qui lui restait, Merbie plongea dans l’eau, avant de remonter à la surface, juste à temps pour voir sa capsule toucher l’océan dans un grand « splosh ». Mission accomplie.Quelques heures plus tard, alors que Merbie serrait dans ses bras son épouse qu’il n’avait pas revu depuis plus de cinq ans (soit en réalité un an et trois mois, mais les kerbals n’ont pas la même perception du temps que nous), Wernher von Kerman vint le voir pour le féliciter de son excellent travail, car la mission avait rapporté 1479 points de science, qui permirent de rechercher de nouvelles pièces pour des missions futures. Gene Kerman était aussi là, et félicita Merbie pour son courage. Il lui annonça également sa retraite anticipée, car comme, le science Jr. et le conteneur de Goo (les seuls instruments demandant un scientifique pour les reset) ne sont jamais emmenés en mission interplanétaire, le KSCFS peut envoyer sans problème un pilote, qui même en cas de coupure radio, pourra faire des menoeuvres seul. Le KSCFS célébra le retour de son héros, et même s’il ne repartit plus jamais dans l’espace, Merbie Kerman portait toujours symboliquement l’uniforme de Kerbonaute, et continua de travailler au KSCFS en tant que consultant en voyage interplanétaire, procurant ses conseils à Jebediah et Valentina Kerman, candidats potentiels pour les futurs voyages vers de nouvelles planètes…

                    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
                  • #15047
                    Lallaissa
                    Participant

                      ouch ça fait du volume !

                      merci pour ces récits c’est très agréable à lire.

                      J’ai vu aussi certains de tes blueprint et c’est super cool !

                    • #15105
                      FSTH000
                      Participant

                        Épisode 5 – Escapades jooliennes et eviennes (1/2)

                        Une deuxième mission habitée a été lancée à destination du satellite naturel de Eve, avec Valentina aux commandes et un lander ionique au delta-v astronomique de 16 000 m/s ! Le voyage s’annonce bien, d’autant quelle a prévu quelques films pour patienter.

                        Après avoir songé à envoyer Jeb sur Eeloo, j’ai finalement renoncé, car le burn était tellement long qu’il abaissait mon periapsis jusqu’au sol. J’ai donc décidé d’envoyer Jeb sur Jool (enfin, pas sur Jool même, mais sur Vall, Bop ou Pol) non sans avoir ajouté quelques BOOSTERS pour accélérer la manœuvre. En théorie. Mais la théorie fonctionne (enfin juste pour s’échapper, je fais le transfert vers Jool en orbite solaire) ! Par ailleurs, j’ai envoyé le satellite relais que je destinais à Jool vers Eve, pour que Val puisse envoyer ses relevés avec un rendement de science maximal ! Depuis quelques temps (sans doute depuis que j’ai découvert les outils précision de la 1.7), j’ai développé le syndrome de la précision extrême : j’ai passé 5mn a fignoler mon noeud de manoeuvre comme pas possible pour avoir une jolie rencontre avec l’une des lunes de Jool, à savoir… Vall.  Encore un peu d’affinage au RCS pour avoir un joli périapsis de 150 km, et c’est bon !

                        Je regarde le compteur : trois ans de voyage ! Mais Jeb n’est pas du genre à se laisser abattre. Il attrapa son micro et demanda au KSCFS de la mettre en relation avec Valentina, qui vient d’arriver dans le voisinage de Eve… En effet, après des dizaines de jours de voyage, Val est arrivée à destination, et peut admirer la somptueuse planète violette. Elle entama sa circularisation, qu’elle effectua avec succès. J’en profitai pour activer les instruments. C’est en l’envoyant récupérer les données que je me rendis compte d’une erreur de conception : en replaçant le gravitomètre et le sismomètre, j’avais laissé la symétrie x2, ce qui clona inutilement les pièces, qui se confondent avec le thermomètre et le baromètre. Mais ça va, Valentina a pu récupérer les expériences sans problème, et faire un rapport d’EVA, qu’elle envoya immédiatement, de même que le rapport d’équpage.

                        En consultant les relevés d’expériences, je me rends compte d’une chose : malgré un réseau à 100 %, les envois d’expériences ont toujours moins de rendement que quand on les ramène sur Kerbin. Je ne me donne même pas la peine de me demander comment améliorer ça, je sais que c’est inéductable. En attendant, il faut que Valentina rallie Gilly, véritable objectif de la mission ! Une correction d’angle et un transfert (économique) plus tard, me voilà en train de circulariser à 15km de ce gros astéroïde, dont je constate que la surface a elle aussi bénéficié de textures HD (Squad n’avait pas montré Gilly dans les vidéos, mais le disait dans le récap de la 1.8, de même que Eve) ! Pendant que Val sortait récupérer les expériences (inutile, pour l’instant) et faisait son rapport, je me suis rendu compte en passant sur la vue carte de la réalité de la faible gravité de ce machin : en deux coups de jetpack je pourrais atterrir dessus, mais un kerbal ne sait faire que des rapports d’EVA et ramasser des cailloux… Avec mon lander ionique, je me ferai tranquillement les trois biomes de Gilly ! Enfin, vous vous souvenez peut être du satellite relais que j’ai lancé presque immédiatement après le vaisseau de Valentina : eh bien il n’a pas fait sa rencontre avec Eve (ou alors j’avais oublié de mettre une alarme pour ensuite circulariser). Une correction de manoeuvre plus tard, et le satellite rencontrera Eve dans une révolution, et cette fois ci, je n’oublie pas l’alarme !

                        Valentina passe donc dans le lander, qui se détache du vaisseau avant de déployer ses deux panneaux solaires 3×3. Je tourne la fenêtre vers la face éclairée de Gilly, dont la surface semble scintiller. Magnifique. Mais il est temps d’atterrir : je vise le haut d’une montagne, mais la chose n’est pas facile : avec la faible gravité, le lander descend trèèèèèès lentement, tellement lentement que la rotation de Gilly a vite fait de décaler ma cible.

                        Après plusieurs corrections, je parvins à me poser sur l’astre cabossé (heureusement que j’ai pensé à passer la navball en mode Surface, sinon j’en aurais bien bavé). Coup de chance, le lander s’est « ancré » dans le sol, et ne bouge plus. Il est temps pour Valentina de sortir… En sortant de la conserve, Valentina a lâché l’échelle pour voir combien de temps elle mettrait à arriver au sol. Mal lui en a pris : un bug de collision plus tard, elle descendait vers la surface en tournoyant, complètement étourdie. Après un rebond, elle reprit ses esprits et se jeta sur les commandes de son jetpack, se posant doucement sur Gilly.

                        On ne m’avait pas menti sur la gravité : le moindre pas propulse Val sur une dizaine de mètres, si bien que le jeu la considère comme « en saut » au bout de quelques secondes en l’air. Le jetpack reste le moyen le plus commode de se déplacer. Après être remonté sur l’échelle pour la photo et avoir planté le drapeau, Valentina s’emploie à récupérer les données puis à faire un rapport d’EVA, avant de prélever un échantillon de sol. Il est temps de partir vers le deuxième biome. Val remonte dans le lander, qui replie son échelle et décolle. Je décide de me poser à l’extrême inverse : le point le plus bas de Gilly. J’ai fait une folie en envoyant Val faire un rapport d’EVA pendant la descente, juste au dessus de Gilly. Pas une très bonne idée : je n’ai pu que peu freiner, et le lander a rebondi assez fort sur le côté (1,5 m/s), avant de se poser plus loin. Bilan : un panneau solaire cassé.

                         

                        Cette fois, le lander ne s’est pas ancré correctement, et tourne lentement sur lui-même, ce qui est assez peu physiquement logique, vous en conviendrez. Je fais faire à Val ses rapports, non sans avoir rattrapé une looooongue chute due encore une fois à un bug de collision, et en avoir fait une photo avec Eve en fond : n’est ce pas artistique ?

                        Encore une fois pour avoir une belle image, je décide d’accélérer le temps pour avoir un joli coucher d’Eve. Malheureusement, dès que le temps normal (et donc la physique) est revenu, le lander a fait un bond d’une dizaine de mètres en l’air, de façon inexpliquée. Les efforts de Val pour remonter dedans afin d’en reprendre le contrôle furent vains, et le lander retomba sur Gilly en se renversant sur le côté.

                        Après avoir songé un instant à récupérer les données puis à rejoindre le vaisseau en jetpack, j’essaie de pousser le vaisseau avec Valentina, afin de le retourner. Quelques secondes d’efforts plus tard, le vaisseau et dégagé et s’envole dans un long rebond. Valentina parvient cette fois à le rattraper, et à le poser de manière stable sur le sol. Je décolle immédiatement après, placant mon apogée à 7 km de Gilly. Inutile de faire le troisième biome, le lander a atteint sa limite de capacité de stockage de rapports. Et puis honnêtement, Valentina en a un peu marre d’évoluer sur ce caillou dénué de gravité. Après une loooongue montée (décidément tout est lent sur ce caillou), je parviens à circulariser, mais le vaisseau n’est pas placé de manière optimale par rapport à moi. Je passe donc sur le satellite relais en orbite autour de Eve pour « passer le temps » plus facilement, afin que les deux vaisseaux soient placés correctement.

                        Ceci étant fait, j’effectue ma manoeuvre de transfert vers une rencontre à 2,4 km, qui ne cesse de diminuer avec les corrections au RCS effectuées tout au long de ma progression. J’arrive finalement en vue du vaisseau, qui a légèrement devié de son axe normal, et annule ma vitesse avant de me rapprocher. Je m’arrête à une centaine de mètres de lui, et décide d’attendre le lever du soleil sur Gilly pour m’amarrer, afin d’y voir clair.

                        Après avoir pris cette belle photo du vaisseau sur fond de Gilly ensoleillé à travers la fenêtre, je me place en antinormal, et me docke au vaisseau deux minutes plus tard. Après que Valentina soit sortie récupérer les 13 rapports du lander et les ait ramenés dans le pod, je me désamarre du lander et entame une trajectoire d’évasion de Gilly, qui m’mène sur une orbite evienne de 700 km de periapsis, qui sera circularisée un peu plus tard, et dont le plan orbital (jusque là identique à celui de Gilly), est ramené à presque 0°. Ne reste plus qu’à attendre un an avant la prochaine fenêtre, heureusement que Valentina a ses chips, ses films et la compagnie radiophonique de Jeb, toujours en route vers Vall. Entretemps, j’ai fait effectuer au satellite relais destiné à Eve la correction nécessaire à une rencontre, mais cette rencontre disparaît après une dizaine de secondes de warp. Tant pis, le satellite en présence est tout de même efficace. J’ai finalement réussi a avoir une rencontre avec Kerbin, en procédant de la manière suivante : un premier noeud d’éjection, avec le delta-v minimal, puis un deuxième, situé au noeud ascendant de l’orbite solaire, chargé d’aligner le plan orbital sur celui de Kerbin et de faire le transfert nécessaire. C’est donc une centaine de jours après avoir quitté Eve et au bout de trois ans de mission que Valentina peut enfin retrouver la douce chaleur de Kerbin. Et elle a de quoi être fière d’elle : la mission a rapporté 2308 science !

                        • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
                      • #15115
                        FSTH000
                        Participant

                          Épisode 6 – Escapades jooliennes et eviennes (2/2)

                          Après le retour de Valentina, je suis allé faire un tour sur ma station dunienne. Les membres d’équipage ont bien travaillé : le labo est plein à craquer de science, et il reste encore beaucoup de données à analyser. Je regonfle un peu le stock avec 2 rapports d’EVA et une analyse de Goo. Les données transmises, je m’attelle à la construction du vaisseau de ma prochaine mission vers Eve : un module-sonde destiné à se poser sur la planète pour ensuite envoyer les expériences réalisées sur Kerbin. Non-propulsé, il ne peut compter que sur son unique parachute, qui lors de l’essai sur Kerbin l’a fait plonger dans l’eau à 7.5 m/s : parfait. Tous les instruments de science disponibles s’y trouvent, avec notamment deux modules de Goo pour réaliser des relevés en altitude et en surface. Je lance donc la fusée, qui parvient sans mal a mettre la sonde en orbite. Je profiterai de la fenêtre de tir pour en lancer deux ou trois de plus, afin de les envoyers sur les différents biomes de la planète. Souvenez vous : ma règle d’or est de garder tous les kerbals en vie et de ne jamais les abandonner…

                          Vous l’avez peut être remarqué, mais j’ai tendance en ce moment à mener plusieurs missions en même temps (chose impossible sans Kerbal Alarm Clock, qu’on s’entende bien là dessus). L’explication est simple : j’aime pas voir les années passer, alors j’optimise. Ainsi, j’ai mis l’un après l’autre les trois atterrisseurs éviens sur leur trajectoire de transfert, j’ai fait varier les periapsis d’arrivée, y’en a même un qui passera au dessus du pôle sud. C’est là que je compris comment transférer efficacement un vaisseau vers une planète au plan orbital incliné, comme Dres ou Eeloo : faire le noeud en prograde pour que l’apoapsis touche l’orbite de la planète, puis au noeud ascendant/descendant le plus proche, faire un noeud avec la correction d’angle. Tout est plus clair ! Cependant, comme prévu, les sondes ont perdu le contact avec Kerbin une fois en orbite solaire (avec leurs quatre 16-S, elles sont prévues pour communiquer avec Kerbin via le satellite relais autour de Eve). J’ai pu faire la manoeuvre, mais seulement avec les touches W et X. Par petits à-coups, ça passe, ne vous inquiétez pas.

                          En constatant que la prochaine fenêtre de tir vers Jool n’était plus très loin, j’ai envoyé Valentina en orbite sur un coup de tête, décidé à lui faire explorer Bop et Pol avec le lander ionique (auquel j’ai enlevé les parachutes, rassurez vous). Je pense avoir fait le meilleur gravity turn de ma carrière KSP, car la manoeuvre de circularisation ne m’a coûté que… 90 m/s. Le record de Dakitess est de 75. GG à Val, au KSCFS et à moi. Puisqu’il me reste 800 m/s dans l’étage de la fusée (contre 400 habituellement), je ferai la première partie de la manoeuvre d’éjection avec cette étage, et finir au moteur nucléaire. Ca m’évitera ainsi les burns de 16 minutes. En parlant de Jool, Jebediah est enfin arrivé en vue de la planète verte. C’est en voulant envoyer le rapport d’équipage que je me suis rendu compte d’une chose : le vaisseau avait perdu contact avec Kerbin, car il ne lui reste plus que deux réservoirs latéraux, donc deux antennes. Comme si ça ne suffisait pas plus, la manoeuvre de circularisation autour de Vall coûte un peu plus de 3000 m/s (et 16 minutes 30), soit la moitié de ce qu’il me reste !

                          Deux choses sont sûres : d’une part, je devrai utiliser la fronde gravitationnelle (de Tylo, par exemple) pour sortir de manière économique du système joolien une fois la mission sur Vall terminée. De l’autre, il faudra envoyer un satellite relais autour de Jool pour qu’au moins Valentina ne soit pas prise au dépourvu, satellite dont la fusée se trouve sur la pas de tir, et qu’une fois en orbite je transférerai en même temps que le vaisseau de Valentina. En parlant de satellite de communication, l’absence de recontre avec Eve pour le nouveau sat relais n’était d’une illusion, l’engin spatial est bel est bien rentré dans la SOI de la planète violette. Une circularisation plus tard, et c’est bon. La couverture réseau est plus que parfaite (bien qu’elle l’était déjà avec le précédent satellite).

                          Mais revenons à Jeb, qui est en posture délicate, sa circularisation autour de Vall étant coûteuse en carburant. J’ai donc modifié ma trajectoire pour que mon périapsis passe près de Jool : ainsi, je pourrai à terme faire une orbite de 100 000 km, pour ensuite me diriger librement vers Vall. Cependant, même quand ils seront vides, je devrai garder les deux réservoirs latéraux, car il portent les panneaux solaires et les antennes. Une erreur de conception que j’ai corrigé pour les prochaines missions, avec un panneau solaire sur le pod et deux antennes sur le tronçon central, déployées à la séparation des derniers réservoirs latéraux.

                          La manoeuvre étant dans 51 jours, je me suis employé à faire faire aux deux premières sondes eviennes leur manoeuvre de correction, avant de revenir vers Kerbin. Là, j’ai lancé le satellite relais destiné à se mettre en orbite autour de Jool, avant d’avancer jusqu’à la fenêtre de tir, non sans avoir pris cette belle photo. Là, j’ai effectué le burn d’éjection et de transfert, et j’userai de la même technique que pour Jeb : burn en rétrogrde au plus près de la planète pour refermer l’orbite, avant de circulariser à l’apoapsis. Voilà une technique que j’appliquerai à tous mes vols, désormais. Il ne reste donc plus à s’occuper que de Valentina : j’ai effectué la première partie du burn avec le dernier étage, ce qui me donne une orbite déjà plus allongée, donc plus de marge pour le burn de 16 minutes à effectuer au moteur nucléaire.

                          Pendant ce temps, Valentina s’est enfin échappée de l’attraction de Kerbin, et est en route pour Jool (et une dernière manoeuvre pour finaliser la trajectoire d’interception) ! Ceci étant fait, je me concentre sur mes atterrisseurs : les sondes I et II sont arrivées dans la SOI de Eve à une heure d’intervalle. Je fais passer le periapsis de la première au dessus du quartier nord de la planète, et du quartier sud pour la deuxième. Visiblement, j’ai encore commis une erreur de conception pour ce qui est de l’énergie : la sonde tient mal la charge à la transmission des données, ce qui fit que dans les deux cas, je suis tombé à plat au moment de la rentrée dans l’atmosphère, ce qui singifie plus de SAS ! Heureusement, de par leur conception, les deux sondes n’ont pas dévié, et ont atterri chacune dans un océan différent. Les mesures au sol ont été effectuées et envoyées, mission accomplie.

                          Pendant ce temps, Jeb est arrivé dans la SOI de Vall. Après avoir récupéré les données des instruments du lander et admiré la vue, il est temps pour lui de passer tout près de la lune gelée, pour ensuite arriver au périapsis près de Jool. De là, il refermera son orbite avec une apoapsis de 100 000 km. Pour ce coup, Jeb a eu la plus grosse montée d’adrénaline de sa vie : le vaisseau est passé à 3500 m au dessus de la surface, à une vitesse hallucinante. J’ai un moment cru que le vaisseau allait s’écraser, mais il n’en fut rien. Sachant le danger écarté, j’ai fait sortir Jeb pour récupérer les données prises près du sol, sensations fortes garanties ! Une fois sorti de la SOI de Vall, j’ai refermé mon orbite une fois arrivé près de Jool, avant de circulariser à l’apoapsis, quelques jours plus tard. Je décide d’attendre un an et 390 jours, le temps que le satellite relais arrive, avant d’envoyer Jeb sur Vall. Heureusement pour lui, il lui reste encore un bon stock de films et de chips…

                          Finalement, ma troisième sonde evienne arrive enfin à destination. La descente (vers une région proche du pôle sud de la planète) se passe de nuit, et la sonde atterrit finalement sur la terre ferme. Il me faudra attendre l’arrivée du soleil pour découvrir les effets bénéfiques du revamp : somptueux. Moins d’une journée evienne plus tard, les mesures sont réalisées et envoyées. Mission accomplie. J’accélère donc le temps au maximum, jusqu’à ce que le satellite arrive en vue de Jool. Quelques dizaines de jours plus tard, le voilà satellisé sur une orbite circulaire. Jebediah a désormais du réseau et peut envoyer ses rapports. Une fois sur une orbite de 100km au dessus de la deuxième lune de Jool, Jeb profite de son EVA destinée à récupérer les données des instruments pour se faire un petit selfie spatial. Mais il est temps de passer dans le lander pour atterrir sur Vall… Le KSCFS donna le feu vert à Jebediah, qui désamarra son lander du vaisseau.

                          La descente se passe bien, si ce n’est qu’une fois posé le lander a consommé plus de la moitié de ses réserves d’ergols, notamment parce que je suis remonté un peu pour tenter d’atteindre une zone « bleu clair ». Mal m’en a pris. Une fois le drapeau planté, l’échantillon récolté, les données d’instruments effectuées et les rapports envoyés, il est temps de repartir. C’est au moment de faire la manoeuvre de circularisation de l’orbite (10km) que je me rends compte de l’effroyable vérité : je n’ai pas asez de carburant. D’après la carte, le delta v nécessaire pour atterrir ou se mettre en orbite autour de Vall est de 860 : il m’en reste 790. Une mission de sauvetage s’impose. Heureusement pour Jeb, le contact radio est maintenu, il peut toujours parler avec les siens, ça lui évitera de déprimer.

                          J’ai donc conçu un tout petit lander avec pour module d’habitation un simple siège, qui se posera sur Vall, piloté à distance, près de Jebediah. Ce dernier pourra ainsi se mettre en orbite et rallier le vaisseau (le lander a au total 2500 m/s de delta-v). Après une première tentative ratée (j’ai oublié de mettre les antennes), une nouvelle fusée est sur le pas de tir : elle comporte un second étage, afin de ne pas taper dans les réserves du lander pour les manoeuvres de transfert de de circu autour de Vall. Par ailleurs, j’ai supprimé le système RCS présent dans la première version : si le lander parvient à se placer à proximité du vaisseau, ça sera déjà bien. Et histoire de parler d’autre chose, Valentina est désormais en orbite stable autour de Jool. Mais le KSCFS lui a intimé l’ordre de rester en stand-by tant que le retour de Jeb vers Kerbin ne sera pas confirmé.

                          Alors que Jeb prend son mal en patience dans son lander en panne de carburant sur Vall, la fusée contenant le lander de secours a été lancée. Un an plus tard, elle est en orbite autour de Jool. Orbite qui cette fois est restée excentrique, puisque que la rencontre avec Vall fut obtenue assez facilement. Arrivé dans la SOI de la lune glacée, je commence mon burn de circularisation, ponctué par une explosion au moment du découplage du deuxième étage, sans facheuses conséquences, fort heureusement. La manoeuvre a pris 20 m/s dans les réserves du lander. Pas grave, il a de la réserve. Quelques minutes plus tard, le lander se pose doucement sur Vall, à deux kilomètres de Jebediah, qui s’empresse de décoller avec son propre lander pour se poser à 250 mètres de l’engin de sauvetage, qu’il s’empresse de rejoindre au jetpack, non sans avoir pris les rapports de sa conserve et récupéré un échantilon de sol, qui rapporte 350 science à lui tout seul. Il observe le petit véhicule avec une certaine perplexité : c’est donc ça que le KSCFS lui a envoyé pour pouvoir partir de cette lune et regagner son vaisseau ? Comme c’était le seul moyen de pouvoir un jour revoir Kerbin et les siens, Jeb ne fit pas la fine bouche, et se hissa sur le lander avant de s’asseoir sur son unique siège. Après avoir allumé le HUD de son casque afin d’avoir une navball sous les yeux, il poussa la manette des gaz, et filant vers l’est, abandonnant la surface de Vall et le lander qui lui avait fait faux bond. Il se mit en orbite à 10km d’altidude, et de là le KSCFS s’employa à faire le calcul de la manoeuvre de rendez-vous.

                          Mais il fallut se rendre à l’évidence : il n’y avait de carburant que pour même pas la moitié de la manoeuvre. Mais Jeb ne se découragea pas : la manoeuvre de rencontre était calculée et affichée sur son HUD. Arrivé au point voulu, il effectua le burn jusqu’à ce que le moteur s’éteigne dans un dernier toussotement. Jeb sortit alors de son siège, et utilisa son jetpack pour finir le burn. La manoeuvre n’était pas aisée (la navball ne s’affiche pas de la même façon sur la vue normal et sur la mapview), mais le KSCFS le guidait. Il aboutit finalement à une rencontre de 7 km, et rangea les commandes de son jetpack pour se laisser porter par la balistique. Arrivé à la rencontre, notre vaillant kerbonaute passa sa navball en mode cible et commença à annuler sa vitesse. Ici, cela tient en 4 syllabes : a-li-gne-ment. Il faut aligner la le rétragrade, l’anticible et l’axe de vue du Kerbal. Et c’est très difficile, surtout quand la menace d’une panne sèche plane au dessus de vous façon épée de Damoclès. Une fois sa vitesse relative annulée, Jeb ne lâche pas sa pression sur les commandes, et se dirigea vers sa cible à 8 m/s, corrigeant incessemment sa trajectoire et regardant d’un oeil anxieux le niveau de carburant de son jetpack baisser de plus en plus. Finalement, le marqueur cible laissa place au vaisseau, qui grossit de plus en plus. Après l’avoir dépassé une fois (j’ai arrêté le warp un peu tard), Jeb se retourna et annula sa vitesse pour finalement se diriger vers le vaisseau à 5 m/s. Cette manoeuvre imprévue entama encore les réserves de son jetpack, qui tombèrent à 0,5. Plus question de faire de grosses poussées. Finalement, après une approche ponctuée de plusieurs petites poussées d’ajustement, la petite main mouflée de Jeb attrappa l’échelle du vaisseau : il ne restait plus que 0,2 d’ergol dans son jetpack ! Ce fut une explosion de joie dans le KSCFS, le plus grand soulagement jamais connu. Cependant, Jeb dut jeter quelques rapports pour rentrer dans la capsule, et il se rendit compte qu’il avait oublié de prendre les mesures stockées dans les instruments du lander. Moins consencieux que Merbie, il se sentit soulagé d’être à bord. Sincèrement, ce rendez-vous d’urgence en EVA est sans conteste la chose la plus difficile que j’ai jamais faite sur ce jeu, et c’est une des raisons pour lesquelles il n’existe qu’une photo de cette partie de la mission.

                          Jeb étant désormais en sécurité à bord du vaisseau, il est temps de le ramener sur Kerbin. Je ne me suis pas cassé la tête, je l’ai d’abord ramené en orbite Joolienne avant de le renvoyer vers Kerbin. Au cours de la manœuvre, je larguai les derniers réservoirs latéraux, privant ainsi le vaisseau de ses dernières antennes et de ses derniers panneaux solaires. Une erreur de conception corrigée dans le VAB. Jeb étant parti sur une trajectoire de transfert, je revins à Valentina pour lui faire faire la suite de sa mission, et elle lit son vaisseau en orbite autour de Poll. Malheureusement, je me rendis compte que le lander ionique ne tenait pas la batterie, la faute à l’éloignement au soleil. Je renvoyai donc Valentina vers Kerbin.

                          Un an plus tard, à quelques dizaines de jours d’intervalles et après respectivement 13 et 12 ans passés dans l’espace, Jebediah et Valentina retrouvèrent le sol de Kerbin. Avec la science obtenue, j’ai débloqué les dernières pièces de l’arbre technologique. Je me suis ensuite employé à aller chercher les trois Kerbonautes de la station kerbinienne, qui ne produisait plus de science depuis plusieurs années, et désorbitai cette dernière dans le même temps. Les trois kerbals retrouvèrent Kerbin après seize ans passés à la regarder de loin.

                          Enfin, j’ai construit une nouvelle Kerbal Jeep, dotée d’un bras robotique pour inspecter les éléments d’intérêt des planètes. Avec son skycrane, il se posera au site d’atterrissage, où se posera ensuite le kerbonaute, qui le pilotera dans le cadre d’une mission de plus longue durée que ce qui avait été fait jusqu’à maintenant…

                          • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
                        • #15143
                          FSTH000
                          Participant

                            Episode 7 – Jeep munaire

                            Dans l’épisode précédent, je vous avais parlé de la Kerbal Jeep, élément central de ma prochaine mission. Elle est dotée, outre son siège et ses quatre roues, d’une antenne, dune batterie et d’un RTS, quelques instruments, mais aussi d’un bras robotique pour analyser les roches !

                            Après quelques mises au point, le véhicule est emporté par la fusée vers Mun. Je choisis comme site d’amunissage une cuvette à la base d’une montagne du cratère sud-ouest (je crois), et y pose la jeep sans difficulté, puis après une balade sur roues de quelques centaines de mètres (on était en pente et j’avais oublié le frein à main), détache le skycrane. Dans la foulée, j’envoie Bill Kerman (un ingénieur, pour réparer les roues en cas de problème) à bord du lander FSLMM, auquel j’ai retiré le conteneur à science. Quatre heures plus tard, Bill se pose à 400 mètres de la Jeep, qu’il rejoint rapidement en jetpack après avoir planté le drapeau et récupéré un échantillon de sol.

                            Tout content d’essayer son nouveau jouet, Bill monte sur l’unique siège du véhicule, desserre le frein à main et se dirigea vers la pierre la plus proche, afin d’utiliser le bras robotique. Sa déception fut grande : le bras refusa de fonctionner, car il lui faut 250 unités d’énergie électrique. Or, la batterie de la Jeep n’en a que 200. Un peu déçu par cet échec, Bill descendit du véhicule et alla récolter la pierre à la main. Il revient ensuite avec la Jeep près du lander, manquant de renverser le drapeau, et se parqua devant, non sans serrer consciencieusement le frein à main. Il descendit ensuite de son petit véhicule munaire pour admirer le coucher de soleil derrière la bordure du cratère, pendant que sur Kerbin je réparai mon erreur en rajoutant une seconde batterie circulaire, portant la charge électrique à 415. Bill ne bougera pas : j’enverrai la nouvelle Jeep au site d’amunissage, et supprimerai l’ancienne depuis la station de suivi.

                            Finalement, Bill a reçu sa nouvelle Jeep avec cinq petit jours de retard (le temps que la nuit munaire passe). J’ai légèrement modifié le skycrane en prenant des réservoirs latéraux plus petits, inutile d’avoir autant de delta-v, même pour atterrir sur Tylo… Question pilotage, je me suis mieux débrouillé que la première fois, j’ai posé la Jeep à 100 m du lander. Enfin posé, je devrais plutôt dire largué : juste avant de toucher le sol j’ai remis les gaz a fond tout en découplant le skycrane de la Jeep, qui a fait une chute de quelques mètres jusqu’au sol.

                            Bill, tout content, descend l’échelle de son lander et rejoint la Jeep en un petit coup de jetpack. Encore une fois, je n’ai pas pensé à mettre le frain à main, mais la pente est cette fois douce et le petit véhicule roule assez lentement pour que le kerbal puisse la rattraper à pied… pour se mettre en travers de sa route afin de le stopper. Le bug de collision du au relèvement de Bill après ête passé sous la Jeep l’a propulsé à une cinquantaine de mètres. A part le tournis et une certaine incompréhension quant à ce qu’il vient de se passer, rien de grave. Bill monte donc sur le siège de la Jeep et la conduit jusqu’à la pierre la plus proche. Les équipes du KSCFS ont ils bien réglé le problème d’approvisionnement en énergie du bras d’analyse ? Cette fois le bras s’actionne et… Dieu que cette animation est magnifique !

                            Après avoir chauffé la surface de la roche, le bras fait tourner sa tourelle pour une analyse spectrométrique à partir d’une dispersion par laser (comme Curiosity), puis change une dernière fois d’instrument pour une triple tourelle d’objectifs, qui vont analyser les microdétails de la roche ! Après quoi le bras revient sagement à sa place et nous délivre son rapport, que j’ai envoyé via l’antenne : j’ai débloqué tout l’arbre technologique, plus besoin de tout rapporter pour avoir le plus de science possible. Après cela, je me dirige vers un mini-cratère, que j’analyse également. Après cela, j’en profite pour changer quelques réglages : j’active les freins avant pour un freinage rapide, et active la direction des roues arrières pour plus de maniabilité. Nulle crainte à avoir : la garde au sol est basse, et la voie de même que l’empattement sont assez larges, de quoi assurer une bonne stabilité au véhicule. Enfin je vais pas non plus faire trop le fou, on est avec une gravité six fois inférieure à celle de Mun, et le moindre retournement serait irréversible. Prudence, donc.

                            Une fois l’analyse envoyée, je replie l’antenne et me dirige vers ma prochaine destination : le rebord ouest du cratère. La pente est de 25 degrés, si bien que j’active la motorisation des deux roues arrières pour ne pas perdre en vitesse. La vitesse de croisière et de 5.6 m/s (18 km/h) avec sur le plat des pointes à 10 m/s (36 km/h), faisant passer la Jeep lunaire d’Apollo pour un fardier anémique. Après une montée d’environ… 300m de dénivelé (j’ai pas pensé à regarder, alors j’estime, je gare ma Jeep au bord du ravin, et Bill en descend pour aller admirer le lever le soleil. Vu d’ici, l’ont voit à peine le lander, qui a 1115m de notre position est vraiment minuscule. Bill remonte à bord, et la Jeep se dirige vers un nouveau cratère à analyser. Malheureusement, l’analyse n’apporta aucun point de science, puiqu’un premier cratère identique avait déjà été scruté, et les données envoyées. Un peu déçu, je décide d’aller prospecter plus loin. La jeep redémarre, et affronte quelques instants plus tard une forte pente de 28,7 degrés. La motricité des roues arrières est donc réactivée pour ne pas perdre en vitesse. Malgré un freinage préventif, la Jeep s’envole légèrement en franchissant la crête, avant de retomber sur ses roues.

                            Quelques dizaines de mètres plus loin, sur le sommet de la crête, se trouve un autre cratère, mais celui ci à l’air différent des autres. L’analyse me donna raison, car elle l’identifia comme un gros cratère munaire. Une fois les données récoltées et envoyées, Bill se dirigea vers le nord. Il alla analyser un caillou, mais là encore cela ne donna aucun point de science. Alors que la Jeep se trouve à quatre kilomètres et demi du lander, je décide de rebrousser chemin et de rentrer. Les légères pentes montantes devenant des légères pentes descendantes, je battis un nouveau record de vitesse sur roues (28,7 m/s, soit 103 km/h), mais sans pour autant oublier de freiner à l’approche de la crête. Bill s’arrêta pour envoyer les mesures des instruments embarqués, puis continua sa route en contournant la crête pour passer par sa partie la plus douce.

                            La pente se faisant plus fort, je ne touchai plus à la manette des gaz, freinant de temps à autre pour garder une vitesse raisonnable. Finalement, après plusieurs minutes de routes, Bill arriva en vue du lander, avant de se garer à côté du drapeau. Il serra le frein à main, descendit du véhicule qui avait maintenant parfaitement prouvé son efficacité et de ce fait accompli sa mission, se hissa dans le lander et le fit décoller sans autre forme de cérémonie. Une mise en orbite, un transfert et un aérofreinage plus tard, Bill était de retour sur Kerbin. Pour les prochaines missions, je ramènerai la station dunienne autour de Kerbin, après 20 ans passés autour de Duna. J’enverrai ensuite successivement à intervalles rapprochées une Jeep (à laquelle j’ai remplacé la dernière poutre longitudinale par un deuxième RTS, pour recherger les batteries plus vite) et un vaisseau interplanétaire, dans le but d’explorer la limite du pôle nord de Duna !

                            • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 8 mois par FSTH000.
                          • #15160
                            FSTH000
                            Participant

                              Épisode 8 – Jeep dunienne

                              L’arbre technologique étant désormais complet, il n’est guère utile de laisser plus longtemps la station dunienne en mission. Malgré leur travail, ses trois occupants s’ennuient ferme, autant vous dire que leur soulagement fut palpable quand le KSC leur transmit l’ordre de retour. Une fois arrivée à la fenêtre de transfert, la station interplanétaire entama le burn d’éjection de Duna et de transfert vers Kerbin, sous le regard de Ike, et abandonnant finalement la planète autour de laquelle ils ont tourné pendant près de 20 ans, un record qui ne sera sans doute jamais battu. Plus qu’un an de voyage avant de retrouver leur chez eux.

                              En attendant, je lance les deux véhicules de ma prochaine expédition dunienne : d’abord la Jeep, puis le vaisseau interplanétaire avec Bill Kerman à son bord. Une fois les trajectoires finalisées et les burns effectués, il ne reste plus qu’à attendre un an, le temps que la station fasse son voyage retour, envoyant de temps en temps un relevé scientifique.

                              Finalement, les trois kerbals arrivèrent en vue de Kerbin, et c’est sous le regard d’une tout autre lune qu’ils firent leur burn de circularisation. A l’issue de cette dernière manoeuvre, il leur restait près de 4000 m/s de delta-v. Une perle, ce vaisseau nucléaire. Mais le KSC les informa que le retour sur Kerbin ne serait pas pour tout de suite : il reste encore des données à traiter, ça serait bête de les gâcher. Déçus mais compréhnsifs, c’est avec Kerbin à leur fenêtre que les deux scientifiques continuèrent leur travail. Un an et une correction plus tard, la Kerbal Jeep Duna I est en vue de la planète rouge, ayant doublé Bill durant son voyage. Tant mieux. La circularisation effectuée, je programme la trajectoire de descente, dont le point d’impact se trouve un peu au delà de la limite de la calotte polaire nord de la planète. Il faut anticiper davantage, car il faut prendre en compte l’atmosphère. Je largue donc le dernier étage de la fusée et rentre la grande antenne. Fort heureusement, l’antenne relais du satellite dunien est juste assez puissante pour me permettre 1% de réseau, juste assez pour garder le contrôle de ma descente. Alors que je commençai à descendre dans la fine atmosphère de Duna, ma navball se mit à tourner sur elle même de façon inexplicable, sans que ma trajectoire ne varie. D’abord surpris, je compris que le rover était passé pile au dessus de pôle nord de la planète. Je regardai le sol et… Dieu qu’il est magnifique, surtout avec cet éclairage ! Décidément, vive le revamp.

                              Finalement, je constatai avoir visé trop court, en voyant le point d’impact de la trajectoire dépasser la limite du pôle. Pas grave, ça fera une bonne balade ! A 5000 m du sol, j’allais encore trop vite pour que le parachute se déploie. J’ai donc poussé un bon coup avec les moteurs (qui malgré leur petite taille font un boucan pas possible), ce qui permit au parachute de s’ouvrir, ramenant ma vitesse de descente à 17 m/s une fois la barre des 1000 m passée. J’ai donc déplié les roues du rover, et à l’approche du sol freiné encore un peu pour finalement poser le véhicule à la vitesse de 3 m/s. J’ai à ce moment là mis 10 m/s de gaz, et alors que l’ensemble commençait à s’envoler, ai détaché le skycrane du rover et mis un grand coup de gaz pendant une à deux secondes, pour finalement poser l’engin à 2 kilomètres de la Jeep (bizarrement je n’ai pas eu envie de le laisser s’écraser au sol, allez savoir pourquoi). La Jeep est elle retombée doucement au sol après une petite chute d’un mètre, et bien que le terrain soit un peu irrégulier n’a pas bougé d’un poil : me remémorant le souvenir de Bill courant après la première Jeep sur Mun, j’ai cette fois pensé à serrer le frein à main avant de toucher le sol. En comparant à l’oeil avec la distance séparant la Jeep du skycrane, j’en déduis que le véhicule s’est posé à environ 4 kilomètres de la limite. Il attend désormais, seul dans cette grande étendue blanche, que Bill Kerman vienne le chercher. Mais pour ça, il faudra encore attendre…

                              Dix-neuf jours après l’atterrissage de la Jeep sur la calotte polaire nord de Duna, le vaisseau de Bill arrive en vue de la planète rouge. L’exercice est plus compliqué que d’habitude, car il faut ici se poser le plus près possible du véhicule. Qui plus est, puisqu’on est en orbite polaire la cible se décale à cause de la rotation de la planète, sans compter la variable atmosphérique. Après de nombreux fignolages, le lander se pose sur le sol glacé de Duna… à 7,7 km de la Jeep. Mais cette idée de parcourir une distance pareille à pied (hors de question d’utiliser le lander, il a juste assez pour rentrer) est occultée par l’excitation pour Bill de poser le pied sur une autre planète, et qui plus est à son tout premier vol !

                               

                              Une fois le drapeau planté et les expériences et rapports envoyés, le KSC rappelle Bill à l’ordre : il est temps de faire la route jusqu’à la Jeep, et en courant je vous prie. J’ai calaculé qu’à la vitesse de course d’un kerbal (1.7 m/s), il lui faudra plus d’une heure pour atteindre son objectif.

                              En chemin, Bill croise son premier caillou à récolter : des… myrtilles. Bill à l’air aussi étonné que moi. Mais soyons réalistes : ces cailloux portent ce nom à cause de leur forme. Mais pas de temps de flâner plus longtemps, il est déjà temps de repartir. Après une heure et quart de course à pied (y’a pas à dire, les kerbals ont une endurance extraordinaire), Bill arrive enfin près de la Jeep. Tout content, il se sangle sur le siège et part en direction de l’est. Attendez, la limite de la calotte est vers le sud, qu’est ce qui lui prend ? Rassurez vous, le comportement de Bill est parfaitement normal, puisque le KSC lui a demandé d’aller inspecter le skycrane, qui s’est posé à 2,5 kilomètres de là (vous vous souvenez, me m’étais résolu à ne pas le laisser s’écraser). Quelques minutes de conduite plus tard, Bill descend de son véhicule pour aller inspecter l’engin abandonné, qui se trouve être en parfait état.

                              L’inspection terminée, Bill reprend le volant (ou plutôt le joystick) et roule vers son objectif. En chemin, il croise un groupe de myrtilles, qu’il fait inspecter par son bras robotique, avant d’envoyer les données. Il reprit ensuite sa route. Mais dans une descente engagée un peu vite, le rover fit un tête à queue et commença une série de dangereux tonneaux, éjectant Bill, qui dut ensuite courir après lui. Fort heureusement, rien de cassé (même l’antenne, alors déployée), autant pour le rover que pour Bill. Notre Kerbonaute reprit sa route, non sans freiner préventivement dans les descentes. Pour ce faire, il réactiva le freinage sur les roues avant. Après quelques kilomètres de route, Bill aperçut au loin une crête rouge, signalant la fameuse limite. Mais il restait encore du chemin à faire. Alors qu’il était arrivé à la moitié du trajet, Bill remarqua un gros caillou rouge, radicalement différent des tas de myrtilles qu’il avait croisé jusque là. Il dévia de son cap pour aller scanner ce qui s’avéra être une météorite dunienne, avant de reprendre son cap initial.

                              Après des kilomètres de route, Bill aperçoit depuis le sommet d’une colline les premières rougeurs de ce paysage toujours si blanc… Vous vous attendiez peut être à une limite nette, qui aurait pu donner une de ces photos amusantes où Bill a un pied sur chaque côté… Mais désolé de vous décevoir, la fameuse limite est en fait progressive : avant d’arriver sur le rouge, la Jeep a d’abord quitté le blanc pour rouler sur ce qui semble être du rose. Mais le changement de biome se fait sentir, car j’aperçois de nouvelles choses à analyser, avec en premier lieu ce qui s’avéra être une minidune (au loin sur la deuxième photo). En arrivant dessus, j’ai freiné, mais ce freinage fut trop tardif : les roues gauche Jeep ont roulées sur la dune, ce qui à la vitesse de 10 m/s a fait faire un tonneau au véhicule, qui est heureusement retombé sur ses roues. Je sais que vous auriez voulu avoir une photo de cette acrobatie, mais j’avais surtout peur de casser quelque chose. Une fois cette frayeur passée, Bill fit prudemment demi tour et alla analyser la dune. Une fois les données envoyées, le KSC lui intima l’ordre de faire demi-tour : la majorité les choses analysables avaient été analysées, et la route de retour (20 km) était longue, avec un trajet total de plus de 40km : à titre de comparaison, la distance totale parcourue par la Jeep d’Apollo 17 est de 36 km, et c’était pas un aller retour en ligne droite !

                              Au moment où Bill s’apprêta à repasser la limite, il aperçut un caillou qu’il n’avait jamais vu jusque là. Bonne pioche, son analyse fournit de nouvelles données. Bill descendit alors du véhicule pour aller prélever la pierre, qu’il rangea dans sa poche avec les myrtilles. Wernher Von Kerman lui rappela d’activer les instruments, qui dans ce nouveau biomes fournirait d’autres données. Mais ce biome était les plaines de Duna, déjà visité. Cependant, le gravimètre et le sismomètres fournirent des données à envoyer. Bill se mit alors à rouler en direction du lander. Je constatai que mon premier gadin subi avec cet engin était en fait la cause d’un changement de cap un peu brusque. Puisque la gravité de Duna était assez forte pour le que véhicule retombe assez vite au sol, je fis le chemin à la vitesse moyenne de 24 m/s (86 km/h).

                              Après 11 kilomètres de route, Bill est enfin en vue du lander ! Il gara le véhicule, qui désormais ne bougera plus du tout. Il monta à bord, et attendit le bon moment pour partir. Car rejoindre un vaisseau en orbite polaire est plus compliqué que de rejoindre un vaisseau en orbite équatoriale, car il faut attendre d’être en dessous de son orbite (la planète tourne) mais aussi que le vaisseau lui-même soit au dessus de nous, ce qui laisse une toute petite fenêtre. Arrivé au bon moment, je décolle. Durant ma montée, j’assiste à un magnifique lever d’Ike. Une fois en orbite à 55km, je me rends compte qu’il ne me reste plus que 60 m/s de delta-v (j’ai du remettre un coup de gaz durant la montée pour compenser le freinage atmosphérique), qui tombe à 30 une fois le transfert de rencontre effectué. En plus, je ne suis pas exactement sur le même plan orbital que le vaisseau, ce qui complique la tâche quand on est en orbite polaire.

                              Une chose est sûre, je devrai faire le gros du travail au RCS. Mais malgré quelques essais, je n’ai pas encore réussi à rejoindre le vaisseau. Je pense qu’en corrigeant l’angle je pourrait déjà avoir une meilleure rencontre (l’actuelle est à 7km). Et une chose est sûre, c’est que je vais modifier le lander pour qu’il embarque plus de carburant. Bill a finalement réussi a se docker au lander : en fait il suffisait juste de faire un autre point de manoeuvre avec poussée en rétrograde pour diminur la distance minimale d’approche (300m) et de freiner en anticible au bon moment (enfin presque : vu que j’ai fini au RCS, j’ai dépassé une fois le vaisseau avant de revenir vers lui) ! Un an plus tard (le temps d’arriver à une nouvelle fenêtre de tir), la question est de savoir comment partir d’ici depuis une orbite polaire.

                               

                              Je décide de faire la méthode simple et de me mettre d’abord en orbite équatoriale pour ensuite faire le burn d’éjection. Deux cents jours plus tard, la capsule de Bill descend dans le ciel de Kerbin, accrochée à ses deux parachutes, et se pose doucement dans l’eau près d’une plage, Bill en profitant pour glaner un peu de science. Mission accomplie.

                              • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par FSTH000.
                            • #15192
                              FSTH000
                              Participant

                                Épisode 9 – Kerbal Moho I (1/2)

                                Après avoir lancé Jebediah et sa Jeep en vue d’une mission vers Moho, je décide d’aller voir ma station dunienne revenue autour de Kerbin pour transmettre sa science. Mais cet AspanaNuke SpaceLab (nom officiel du vaisseau), au bout d’une mission de plus de vingt ans, n’a quasiment plus de données à analyser. Il est temps de ramener ses occupants à la maison. Je lance donc aussitôt un vaisseau de récupération, et une fois en orbite entame la procédure de rencontre. Quelques minutes plus tard, j’arrive donc en vue de la station, à côté de laquelle je me gare. Son port d’amarrage n’est pas utilisable, car y est attaché l’étage de propulsion nucléaire. C’est donc par EVA que les trois kerbonautes rejoignirent le vaisseau qui devait les ramener à la maison, abandonnant la station qui les avait hébergés vingt ans durant, et qui désormais resterait abandonnée autour de Kerbin, témoin de ce qui fut la plus longue mission habitée jamais réalisée de ce programme spatial. Un désorbitage et une rentrée atmosphérique plus tard, la capsule amerrit dans l’océan.

                                Cette mission là accomplie, je me suis employé à faire mes manoeuvre d’interception de Moho pour la Jeep : j’ai d’abord fait une évasion minimale, et avec un deuxième noeud en orbite solaire fait le transfert vers Moho en corrigeant l’angle, ce qui me permit d’avoir une bonne rencontre, contrairement au burn d’évasion « tout en un » suggéré par ksp.olex.biz (sans doute à cause de l’orbite excentrée de la planète). Je me rendis alors compte que la manoeuvre de rencontre finale de la Jeep se fera dans… 412 jours. En effet, la seconde manoeuvre se déroulant en orbite solaire (notamment pour la correction d’inclinaison), j’ai du le placer avant la position de Kerbin au moment de la sortie du vaisseau de sa SOI. Pas grave, d’autant plus que la tentative de refaire de noeud au bon endroit fut un échec. Mais ce n’est rien comparé à ce qui va arriver ensuite… La Jeep placée sur une trajectoire d’éjection, je moccupe de Jebediah. Je décide de brûler ce qui reste de carburant dans le réservoir du premier étage à l’endroit où je placerai le premier noeud (car une fois celui ci vide, le vaisseau doit se détacher et se retourner pour prendre le lander, à la Apollo, et ça prend un peu de temps qui n’est pas utilisé pour faire le burn). Une fois le lander récupéré et le premier étage largué, je réalise le (long) burn d’éjection, juste assez pour quitter la SOI. La deuxième manoeuvre est réalisée 13 jours plus tard, après un très long burn de transfert de 3500 m/s. Après seulement 150 jours de voyage, j’arrive en vue de Moho. C’est en faisant le noeud de circularisation que je me rendis compte du problème : le burn fait 4500 m/s et dure 20 minutes ! Ne pouvant faire autrement, je continue sur ce noeud. A l’issue de ce très long burn, il ne me reste plus un seul réservoir latéral : Jeb ne pourra pas rentrer chez lui tout seul, il lui faut envoyer un vaisseau de sauvetage.

                                Je sais d’où vient le problème : Moho tournant très vite autour du soleil, les 13 jours de latence entre le burn d’éjection et le burn de transfert ont rendu la rencontre beaucoup plus compliquée. Résultat, j’ai du beaoucoup tirer sur l’antiradial. Enfin, la rencontre elle même a eu lieu dans la phase « montante » de la trajectoire, et pas au niveau de l’apoapsis. Résultat : trop de vitesse à annuler, et donc trop de carburant consommé ! Avant de songer envoyer Jeb à la surface Moho (de toute façon la Jeep arrive dans 412 jours, enfin s’il reste assez de carburant après la circu, vu la trajectoire), je vais donc envoyer un vaisseau de secours, de la manière suivante : en orbite de Kerbin (un ou deux jours avant la fenêtre) j’alignerai l’angle de l’orbite sur celle de Moho, et enfin ferai le burn d’éjection en une fois, d’autant plus que comme il n’emporterai pas de lander, je pourrai passer du premier étage au moteur nucléaire sans interruption.

                                Tournant autour de Moho, Jebediah se demande ce qu’il a bien pu faire dans cette galère, et fustige les ingénieurs du KSC de lui avoir fait faire ces manoeuvres erronées. L’on lui répondit qu’une mission de secours arriverait. Notre Kerbonaute préféré prend donc son mal en patience, admirant Moho et attendant le providentiel vaisseau… Quelques minutes plus tard, Jebediah se voit confirmer la bonne nouvelle : le KSC lui envoie bel et bien un vaisseau de secours ! Après un gravity turn plus que parfait et un noeud de manoeuvre unique fignolé le mieux possible (la rencontre est encore sur la partie montante, je n’ai pu faire mieux), le vaisseau AsparaNuke Moho Rescue I se laisse porter vers sa destination.

                                Cent vingt jours plus tard, voilà le vaisseau en orbite autour de Moho, une orbite circulaire équatoriale de 25 km. Lui aussi a eu beaucoup de vitesse à annuler, mais sans lander, il a moins de poids à emporter et a pu utiliser le premier étage et son puissant moteur pour la première partie de la manoeuvre : il lui reste donc ses deux réservoirs latéraux, entamés au tiers. C’est désormais à Jeb de faire jouer ses talents de pilote : laissé sur une orbite quelconque, il programme une rencontre à 1,9 km. Mais sa trajectoire amène au crash, il lui faut donc la réhausser… au strict minimum. C’est ainsi que notre kerbonaute revit cette sensation du « ça passe très juste » (voir mission sur Vall), alors que son vaisseau passe en trombe au ras de la surface de la planète, avec une altitude minimale de… 1900 mètres. Record battu.

                                Il aperçut finalement le vaisseau de secours, apparaissant à contre jour devant le soleil, plus gros que jamais. Passant dans le lander, il se détacha du vaisseau désormais vide et se dirigea au RCS vers le vaisseau de secours, auquel il s’amarra parfaitament. Mais il restait encore trop peu de carburant pour rentrer ensuite. Je décide alors d’envoyer un satellite de refuel. Il est composé de deux parties : la propulsion et le réservoir lui même, dont l’accès au carburant est bloqué. Pour l’envoyer sur Moho, je décide de faire l’éjection de façon à avoir les marqueurs de proximité visibles, et ensuite de faire le noeud de rencontre (et de correction d’angle) au niveau du noeud ascendant. C’est la meilleure méthode, car la rencontre a cette fois lieu près du périapsis ! Durant le voyage de ce satellite, j’ai reçu une alerte de manoeuvre pour la Jeep destinée à la mission de Jeb sur Moho. Mais cette manoeuvre n’a mené à aucune rencontre, et a achevé le premier étage, ne reste plus que le skycrane. Considérant le véhicule comme irrémédiablement perdu, j’ai placé une alerte à l’apoapsis de son orbite, afin de freiner le plus possible et espérer envoyer la Jeep dans le Soleil. Ca promet d’être intéressant.

                                Finalement, le satellite arrive dans la SOI de Moho : sa vitesse est de 2300 m/s, soit la moitié des autres missions vers cette astre. La circularisation faite (j’ai du dévérouiller l’accès au réservoir de refuel pour faire la manoeuvre), je m’emploie à la rencontre avec le vaisseau de Jeb. C’est là que je compris le véritable fonctionnement des noeuds de manoeuvre : vous dirigez le marqueur de rencontre du haut, et le but du jeu est de le rapprocher le plus possible du marqueur du bas sur les trois axes. C’est ainsi que j’ai fait la rencontre la plus précise et la plus parfaite de ma carrière de kerbonaute : 250m de distance pour une vitesse relative de 27 m/s ! Voyant ce curieux satellite arriver, Jeb alors déjà assis dans le lander désamarre ce dernier, afin de laisser le champ libre au satellite. Quelques manoeuvres au RCS plus tard, voilà le satellite amarré au vaisseau. Peut être que cette mission de refuel n’était pas indispensable, après tout Jeb avait entamé son retour de Jool sans aucun réservoir latéral. Mais c’était surtout pour tester un nouveau type d’engin, que j’ai d’ailleurs modifié : remplacement du petit réservoir de propulsion par un plus gros (pour pas tirer sur le réservoir de refuel), ajout d’une batterie et de deux antennes supplémentaires. Il en existe deux versions : une normale et une Jr, la différence résidant dans la taille du docking port. Le peu d’ergol restant transféré, je désamarre le satellite et le place sur une trajectoire suborbitale avec les RCS. Jeb est désormais prêt à descendre vers la surface de Moho…

                                • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 7 mois par FSTH000.
                              • #15200
                                FSTH000
                                Participant

                                  Épisode 10 – Challenge Rover Duna Keep

                                  Alors que Gene Kerman s’apprêtait à donner l’autorisation à Jeb de descndre sur Moho, une dispute éclata entre deux ingénieurs du KSCFS : l’un arguait que emmener un rover sur Duna et le ramener ensuite sur Kerbin sans rien laisser à la surface de la planète rouge était possible, l’autre que non. Oui, les ingénieurs de ce centre se posent des questions existentielles très spéciales. Afin de calmer les esprits (la bonne entente nos équipes est une de nos priorités, au KSCFS), Werhner et Gene décidèrent d’organiser cette mission, afin de voir lequel des deux avait raison. Deux camps opposés se sont alors formés au sein du personnel du centre spatial, les paris furent pris. Le seul à être neutre dans l’histoire est Jebediah, qui rappelons le se trouve dans son lander au dessus de Moho, prêt à descendre. Mais l’équipe au sol a visiblement mis en pause sa mission pour se consacrer au défi.

                                  La solution retenue fut un tout petit rover engoncé dans une soute, et relié à elle par des dockings ports. Une solution stable choisie par les ingénieurs pour que cette masse libre dans la soute ne déséquilibre pas le vaisseau. L’on trouve sur ce dernier deux moteurs pour redécoller, deux paires de parachutes (une pour Duna, une pour Kerbin) et des aérofreins, afin de minimiser l’utilisation des moteurs à la descente, pour économiser. Cet atterrisseur est relié par un docking port Sr. à un étage de propulsion nucléaire, assez petit sans Asparagus, bien loin des designs habituels du programme, mais suffisant pour assurer un aller retour sur Duna, et pourvu d’un bouclier thermique de 10m pour le retour sur Kerbin.

                                  Une nouvelle fusée, beaucoup plus grosse mais également beaucoup plus simple, servirait à envoyer le tout en orbite. Pour d’éventuelles futures missions en binôme sur Duna, les ingénieurs conçurent une déclinaison de ce vaisseau, où la soute avait été remplacée par une conserve Mk2, et le bouclier thermique remplacé par un réservoir. Un an plus tard (le temps d’arriver à une bonne fenêtre de tir), un décollage, une mise en orbite, un transfert et 200 jours plus tard, le vaisseau était en vue de Duna. Après une aérocapture et 3 noeuds de manoeuvre, le vaisseau se détacha de l’étage de propulsion, et descendit sur Duna. Le freinage fut efficace, bien qu’une légère poussée des moteurs sur la dernière dizaine de mètres fut nécessaire, afin de permettre un atterrissage en douceur : en effet, pour que le rover descende de la soute et y remonte correctement, il n’y a pas de pieds sur l’atterrisseur et fut placé une plaque sous la soute pour faciliter la montée du rover.

                                  Le petit véhicule se détacha de son vaisseau et fit un petit tour, histoire de valider le défi, avant de revenir dans la soute où il s’ammarra sans difficulté. Une minute plus tard, le vaisseau redécolla, sa mit en orbite pour finir par s’ammarrer à l’étage de propulsion. Un an plus tard, le temps d’arriver à une fenêtre de retour, le vaisseau et son rover dit en revoir à Duna pour se diriger vers Kerbin. 300 jours plus tard, le vaisseau arriva en vue de l’endroit d’où il était parti. L’étage de propulsion se découpla, et le bouclier thermique se gonfla. Après une rentrée atmosphérique musclée (jugez-en à la couleur du bouclier), les parachutes se déclenchèrent, et le vaisseau se retourna dans sa position normale sitôt le bouclier thermique largué. L’atterrissage aurait pu être plus que parfait si le deuxième docking port (attaché au bouclier, et qui supportait la batterie et le module de contrôle de l’étage de propulsion) ne se trouvait pas juste en dessous, ce qui déséquilibra l’atterrisseur et le fit basculer sur le côté.

                                  Une fois récupéré, le rover effectua un petit tout d’honneur du centre, forçant les perdants à reconnaître leur défaite. Mais ils furent bons joueurs, et comme convenu payèrent au gagnant une tournée de Jeb’s Beer, avant d’aller reprendre leur travail pour continuer la mission de Jeb, qui commençait sérieusement à s’ennuyer au bout d’un an passé sans rien faire, malgré ses nombreuses conversations avec sa copine Valentina, qui par solidarité était aussi restée neutre. Quand à moi, satisfait de la réussite de ma mission, je fus gratifié en fermant le jeu d’un château de sable munaire sur le menu, et constatant sur le launcher steam que je venais de passer ma centième heure de vol sur KSP… selon Steam 😉

                                  • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par FSTH000.
                                • #16888
                                  FSTH000
                                  Participant

                                    Épisode 11 – Kerbal Moho I (2/2)

                                    Le défi du rover relevé et la bonne entente revenue dans le KSCFS, les ingénieurs s’intéressaient de nouveau à Jeb, qui continuait d’orbiter patiemment autour de Moho. Gene Kerman donna au kerbonaute le feu vert pour descendre sur la surface de la planète. Pas trop tôt. Jeb entama son désorbitage, et se posa quelques minutes plus tard. Il descendit du lander et posa ses petits pieds bottés sur la surface de Moho. Il leva la tête, dans la limite que lui imposait son imposant casque : le soleil était énorme. Heureusement que la clim du scaphandre est efficace. Notre kerbal préféré sortit son drapeau et le planta devant le lander, content d’avoir conquis une nouvelle planète. Il ramassa un peu de roche pour la ramener sur Kerbin.

                                     

                                    Mais la Jeep n’étant jamais arrivée à destination, Jeb dut se résoudre à repartir immédiatement, l’exploration en profondeur s’avérant très compliquée et très longue, sans véhicule. Et rappelons le, la mission a pris deux ans de retard. Notre kerbonaute remonta dans le lander, qui décolla pour se placer sur une orbite circulaire de 15km. De là, malgré une certaine attente (le temps de se mettre en position pour la manoeuvre), le lander vint s’amarrer sans accroc au vaisseau interplanétaire.

                                    21 jours plus tard, Jebediah mit les gaz et dit au revoir à Moho. Il effectua 17 jours plus tard une dernière manoeuvre afin d’aligner le plan de son orbite avec celle de Kerbin, afin d’aboutir à une rencontre. Arrivé à proximité de sa planète mère, Jeb largua l’étage de propulsion, et après une rentrée atmosphérique à plus de 4000 m/s (periapsis 31 km), la capsule se posa en douceur dans une plaine non loin de ce qui semble être la plus haute montagne de Kerbin. 

                                    Cela signa la fin de la première mission habitée sur Moho. En prochaine mission, il est prévu envoyer sur Duna un équipage de deux Kerbals, dans un nouveau vaisseau dérivé de celui utilisé pour le défi. Après ça, on verra bien…

                                    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 5 mois par FSTH000.
                                  • #16893
                                    FSTH000
                                    Participant

                                      Épisode 12 – Un couple sur Duna (1/2)

                                      Mon objectif pour cette nouvelle mission était de retourner sur Duna. Encore Duna ? Oui, mais cette fois c’est avec deux Kerbonautes (contre un précédemment) avec un tout nouveau vaisseau, dérivé de celui du défi avec le rover. Avant le décollage, après avoir rajouté à la dernière minutes quelques instruments dans les soutes, je m’attarde un peu dans l’habitacle de cette conserve, qui pour moi est l’un des meilleurs ajouts de KSP : un habitacle de lander convertible en habitacle de Rover, c’est génial, non ? Et au vu des étiquettes sur les tiroir, je me dis que Jeb et Valentina, désignés pour effectuer la mission, auront de quoi s’occuper !

                                       

                                      La fusée décolle, et au moment de la mise en orbite, la coiffe est larguée, révélant à Jeb et Val la beauté du cosmos et ce qui fait l’intérêt de cette conserve : ses fenêtres. Une éjection de transfert, une correction et 300 jours de voyage, nos deux kerbonautes sont en vue de la planète rouge. Il était à l’origine prévu de juste se poser à l’équateur, histoire de prouver l’efficacité de l’engin. Mais Jeb aimerait réitérer l’exploit de Bill Kerman, en mieux : se poser sur la limite d’un pôle de Duna, cette fois ci le pôle sud. Si Jeb a fait cette proposition au KSCFS, c’est d’une part parce que son ego le pousse à le faire, et d’autre part parce qu’il aimerait étrenner un nouveau logiciel qu’il a demandé à Bill, justement, de mettre dans l’ordinateur de bord du vaisseau. Et ce logiciel, c’est Trajectories. Un nouveau mod, alors que ce programme spatial n’est pas censé en utiliser ? Une petite entorse à la règle, certes, mais ça ne rajoute rien de concret (de pièces) au jeu vanilla, et ça apporte juste confort de jeu, sans pour autant me mâcher complètement le travail. Donc c’est valide.

                                      Il est temps de procéder à l’injection : Valentina (les deux kerbals se partagent le pilotage) règle le periapsis à 22 km, place le vaisseau en rétrograde et déploie les aérofreins. Quelques minutes plus tard, le vaisseau entame sa décélération. Jeb regarde l’écran de prévisualisation de trajectoire (logiciel d’usine, à ne pas confondre avec Trajectories), et constate que l’orbite se referme assez vite. Peut être trop pour permettre au vaisseau de sortir à nouveau de l’atmosphère pour finaliser son orbite ? Heureusement, passé 30 kilomètres, la décélération ralentit énormément, d’autant plus que Jeb a replié les aérofreins, et mis quelques coups de gaz en prograde pour maintenir l’apoapsis à 65 kilomètres. Quelques minutes plus tard, le vaisseau était sur une orbite circulaire, inclinée à environs 25 degrés. Le lander se détache de l’étage de propulsion, et afin d’atterrir le plus près possible de la limite du pôle, Jeb enclenche le logiciel Trajectories, que Bill, déguisé en ingénieur (tous les kerbals se ressemblent), a implanté dans l’ordinateur de bord de la conserve, à l’insu de l’équipe du KSCFS.

                                      Mais visiblement, l’ordinateur n’a pas été fait pour supporter cette charge de calcule en plus, et commence à ramer ! L’équipe au sol s’en rend compte contacte Jeb, qui tout penaud avoue sa manoeuvre, alors que Valentina le dévisage sévèrement : cet élément imprévu risquerait de compomettre la mission ! Mais très vite, le centre spatial trouve un compromis : Trajectories ne sera activé que le temps de planifier la manoeuvre, et il sera coupé immédiatement après. Après une longue décélération atmosphérique, le lander se pose finalement à moins de trois kilomètres au sud de la fameuse limite, mieux que les 11 de Bill. Gene Kerman est finalement satisfait du résultat obtenu grâce à ce nouvel outil, et Valentina, toute contente, embrasse Jeb sur la joue. Mais les deux kerbals devront attendre avant de descendre sur le sol de la planète, car contre toute attente, les ingénieurs les informent qu’ils leur envoient un tout nouveau rover. Le logiciel Trajectories sera désormais intégré dans les systèmes de tous les modules et pods de commande construits, mais pas le temps d’adapter à cette nouvelle charge de calcul une technologie informatique vieille de près de cinquante ans (kerbals) : il va falloir faire avec !

                                      Après un voyage d’un peu plus de 300 jours, le rover est en vue de la planète rouge. Pendant ce temps, Valentina est descendu du lander et fait ses premiers pas sur le sol de Duna (et de manière générale sur un autre planète). Peu après, deux Kerbonautes ont planté le drapeau. Le véhicule rentre dans l’atmosphère, et se pose doucement à 2 kilomètres du lander. Jeb et Val assistèrent ensuite à un spectacle assez singulier, quand l’étage des parachute du rover se sépara de ces derniers, emporté à 20 kilomètres de haut par ses huit séparatrons. Jebediah se dévoue pour aller chercher le rover.

                                       

                                       

                                       

                                      Après deux bonds en jetpack et un peu de course à pied (beaucoup plus court que les 7 km de Bill parcourus en une heure et quart), il arriva à proximité du véhicule, qui se composait d’une conserve version rover, de quatre grosses roues (évidemment), quatre batteries sur le toit, et sur les côtés deux panneaux solaires déployables, deux phares et de deux conteneurs à instruments pour les expériences au sol. Après s’être installé aux commandes et avoir lu la notice pour comprendre comment faire avancer le rover sans le faire piquer du nez (comportement hérité de la conserve dont il est issu), Jeb démarra et après quelques minutes de route rejoignit Valentina, et descndit brièvement pour ensuite s’installer sur le siège de gauche. Les ingénieurs ayant jugé inutile de mettre une échelle, il faut sauter un pu pour agripper les barreaux de la porte et rentrer dans le véhicule. Valentina déploya les panneaux solaires, afin de recharger les batteries, légèrement entamées par le court trajet de Jeb.

                                      Prochaine étape, la bordure du pôle sud !

                                      • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 5 mois par FSTH000.
                                    • #16898
                                      FSTH000
                                      Participant

                                        Épisode 13 – Un couple sur Duna (2/2)

                                        Impatients de partir en exploration, Jeb et Val n’ont finalement pas attendu que les batteries du rover soient chargées. Cap au sud !

                                        Le comportement de route de cet engin est assez spécial, comparé à la Kerbal Jeep : les voies et l’empattement étant plus courts, il ne s’agit pas d’être brusque dans les virages, et même en freinant (un freinage trop brusque fait osciller dangereusement les suspensions), sous peine de se retourner ! Et c’est ce qui arriva. Mais rien de cassé, et pas de panique ! Grâce au SAS de la conserve, j’ai pu remettre le véhicule sur ses quatre roues. Finalement, nos deux Kerbonautes arrivèrent à leur objectif. Ils descendirent du rover, et j’en profitai pour faire un gros plan sur l’écran situé à l’arrière de leur backpack, qui m’avait intrigué. Pendant ce temps, Jeb et Val mirent en place les modules d’expérience au sol. Pour être honnête, il n’y en a qu’un seul, la station météo. Ce type de matériel ayant besoin de son générateur électrique, d’une antenne et d’une station de contrôle (qui doivent avoir leurs propres générateurs), les capacités des soutes du rover se sont révélées insuffisantes pour en emporter plus.

                                        Qu’importe : le KSCFS n’a réellement plus besoin de science depuis que les dernières pièces de l’arbre technologique ont été débloquées. Après avoir pris la pose, les deux Kerbals remontèrent dans le rover (en échangeant leurs places) et prirent le chemin du retour. Après plusieurs minutes de route, laissant le rover accélérer et ralentir au gré des reliefs, Jebediah et Valentina arrivèrent à en vue de leur lander, et se garèrent à côté. Alors qu’ils descendaient du véhicule et portaient leur regard vers l’endroit d’où ils venaient, le HUD de leur casque leur indiqua que les modules au sol se trouvaient à 7.8km de là.

                                         

                                        Après un instant photo, ils remontèrent ensemble. C’est alors que Valentina se rendit compte qu’ils avaient oublié dans le rover le rapport et le prélèvement réalisés lors de l’installation des modules au sol. Alors que Jeb rentrait s’asseoir à sa place, elle courut au rover récupérer les données, avant de rentrer à son tour. Quelques heures plus tard, le lander était prêt à partir, l’étage de propulsion se trouvant juste au dessus d’eux… il était temps de rentrer à la maison. Après que Jeb ait désactivé le cardan des moteurs pour éviter les pirouettes impromptues, le lander s’arrache du sol rouge de Duna, laissant derrière lui un drapeau, un rover et un ensemble de modules au sol. Quelques minutes plus tard, il se retrouva en orbite.

                                         

                                        Pour l’ascension, je me suis aligné sur une direction donnée par le marqueur cible de l’étage de propulsion. Mais en bout de compte, mon orbite n’est pas du tout sur le même plan de celle de ma cible, avec une différence de 30 degrés. Et invariablement, tout noeud de manoeuvre pour corriger ça m’amène soit à une panne sèche, soit à une rentrée atmosphérique. Ou les deux. Puisqu’on ne peut pas venir à l’étage de propulsion, eh bien c’est l’étage de propulsion qui viendra à nous ! En fait, ce dernier s’est contenté de l’aligner sur le plan orbital du lander, en agrandissant son orbite de 5km, histoire d’avoir de la marge pour le transfert. D’ici là, Jebediah et Valentina purent rejoindre l’étage de propulsion, de manière très précise (100m), et le docking se fit correctement, assisté par les corrections RCS de l’étage de propulsion.

                                        Après un an d’attente, les deux Kerbonautes effectuèrent le burn d’éjection de Duna. Trois cents jours plus tard, ils arrivèrent en vue de Kerbin, qu’ils approchèrent par le dessous : en effet, ils n’ont pas ramené leur orbite dunienne à l’équateur avant l’éjection. Valentina découpla alors la conserve du reste du vaisseau. et se pencha à la fenêtre pour admirer la calotte glaciaire du pôle sud de Kerbin, Jeb se remémorant la mission au pôle nord que Bill lui avait racontée, il y a 49 ans…

                                        Peu après, les deux kerbals initièrent leur rentrée dans l’atmosphère, et rigolèrent doucement en repensant à la description de la conserve par le fabriquant, qui l’affirmait « incapable de survivre à une rentrée atmosphérique, ou à un éternuement » quand les effets thermiques cessèrent, avant d’ouvrir les portes des soutes renfermant les parachutes, qui furent déployés à 2000m, et s’ouvrirent complètement à 500m. Contrairement à ce que craignaient les ingénieurs, la conserve ne se retourna pas, et finit par toucher l’océan à 10 m/s.

                                        Mission accomplie, la première version FS Kerbal Asparanuke Mk2 a réussi son baptême du feu. Et la version finale est prête, et va remplacer le FS Kerbal Asparanuke Mk1 (le vaisseau interplanétaire des missions précédentes) pour les voyages habités vers les planètes lointaines !

                                      • #16903
                                        FSTH000
                                        Participant

                                          Épisode 14 – Un couple autour de Jool

                                          Jeb et Val revenus de Duna, le KSCFS a jugé bon de les renvoyer pour une nouvelle mission sur les deux lunes les plus éloignées et petites de Jool : Bop et Pol. Le vaisseau a évolué par rapport à celui de la dernière mission : les aérofreins ont disparu, un mini système asparagus a été rajouté et l’agencement des parties totalement repensé afin de se débarrasser du poids mort dès que possible. Arrivé autour de la planète a visiter, le lander se détache de l’étage de propulsion (dénué de RCS et de commande à distance, mais pourvu de deux antennes relais) par son docking port, désormais situé sous le bouclier thermique, séparé de lui par un découpleur. Il atterrit (avec les parachutes si c’est sur Duna), et revient en orbite une fois la mission au sol terminée, avant de s’amarrer à l’étage de propulsion. Après transfert de l’ergol liquide restant dans ce dernier, la partie supérieure du lander est larguée. Enfin, de retour sur Kerbin, tout ce qui se trouve sous le bouclier thermique est largué, ne laissant que la conserve pour atterrir.  Mais la fusée fut à peine suffisante pour la mise en orbite, ce qui fit que le transfert vers Jool se fit au moyen d’un burn au moteur nucléaire de 20 minutes, et les réservoirs asparagus sont tous partis très vite. Et comme si ça ne suffisait pas, la trajectoire (montrée au moment de la manoeuvre comme aboutissant à une rencontre) va au delà de l’orbite de Jool, ce qui obligea nos deux kerbonautes à brûler 250 m/s de delta-v en rétrograde une fois parvenus en orbite solaire.Deux ans plus tard, Jebediah et Valentina arrivèrent en vue de la planète verte, leur trajectoire les amenant à un périapsis proche d’elle (de façon avoir peu à dépenser pour refermer l’orbite). La dernière fois, ils étaient tous les deux dans ce système, mais dans leurs vaisseaux respectifs, séparés de plusieurs centaines de milliers de kilomètres. Après un très bref passage dans la SOI de Vall, le vaisseau referma son orbite au minimum, ce qui fit qu’elle était très allongée, son apoapsis s’étendant assez loin. Il ne restait plus que 1500 m/s dans l’étage nucléaire. Jeb et Val revirent leurs ambitions à la baisse, et décidèrent de ne faire que Bop. Avec un noeud de manoeuvre à l’apoapsis de leur trajectoire, ils prévoyèrent une rencontre avec Bop dans deux ou trois tours. Par contre, au vu de leur orbite très étirée, il y aurait sans doute énormément de vitesse à annuler pour se mettre en orbite autour de ce gros astéroïde… Devant les difficultés rencontrées par Jeb et Val autour de Jool, le KSCFS décide de reprendre le vaisseau et de le modifier en profondeur. Je reprends la base Asparagus de mon précédent vaisseau monoplace, le greffant sur le reste de la structure avec un adaptateur. Cela me donne ainsi assez de delta-v pour faire l’aller-retour jusqu’à Eeloo, en théorie.Reste plus qu’une fusée pour envoyer cette masse énorme en orbite. Je reprends le modèle de fusée du vaisseau précédent, en mettant seulement un Kerbodyne S3-14400 sur chaque étage (Mammoth pour le premier et Rhino pour le second). Je duplique ce premier étage pour en faire quatre moteurs latéraaux montées en Asaparagus, pour avoir plus de puissance. Rien qu’en la voyant, on peut dire que cette fusée est en bonne voie pour gagner le booster d’or du lanceur le plus overkill. Il est temps de faire le test en conditions réelles ! Puisque que la fusée a un TWR très élevé, il convient de bien la faire pivoter au décollage… de 45 degrés. Et encore, la trajectoire suborbitale est certes bien courbe, mais pas des plus optimales. Mais le plus fort, c’est que je n’ai toujours pas utilisé le deuxième étage : il pourra donc me servir pour les burn d’éjection, adieu les poussées de 20 minutes et les trajectoires erronées.Je largue ensuite ledit second étage. Inutile de tester la partie nucléaire, je la connais bien. Je place ensuite le tout en alignement normal ; le vaisseau se tortielle légèrement au niveau de la roue à réaction, il faudra donc rajouter des struts à cet endroit. Vient ensuite la séparation du lander de l’étage de propulsion. Mais ce dernier, malgré sa roue à réaction, dévie sur le côté : il faudra donc mettre une commande à distance. Par ailleurs, le système RCS du lander fonctionne parfaitement, mais ce dernier ne pourra pas se réamarrer à l’étage de propulsion. Je décide donc de désorbiter le lander, et de faire la séparations en trois parties, pour la rentrée atmosphérique. Quelques minutes plus tard, Bob et Obdiance Kerman sont de retour. Au décollage, la fusée fait 7000 m/s, et le vaisseau en orbite en fait un peu moins de 12 000 : de quoi faire en effet l’aller retour vers Eeloo, avec de surcroît un étage puissant pour faire le burn d’éjection de Kerbin, et même sans doute plus !

                                          Après réflexion, le KSCFS a décidé de donner l’ordre à Jebediah et Valentina de revenir sur Kerbin : le vaisseau n’aura pas assez de carburant pour accomplir la mission. Les deux Kerbonautes font alors leur point de manoeuvre pour sortir de la SOI de Jool. Mais un bug dans la matrice Kerbal fit que la trajectoire d’éjection se transforma en orbite très très allongée. Jeb donna alors une dernière poussée pour se libérer de l’attraction de la géante verte. Une fois en orbite solaire, une seconde manoeuvre en rétrograde fut ensuite effectuée pour atteindre Kerbin. Mais c’est en arrivant dans la SOI de cette dernière que les ingénieurs se rendirent compte d’un problème grave : la vitesse du vaisseau était trop importante, près de 6000 m/s au moment de la rentrée atmosphérique, selon les calculs. La conserve ne le supportera pas. Pour préserver la vie de Jeb et Val, le KSCFS leur dit de remonter leur périapsis hors de l’atmosphère. Les deux kerbonautes passèrent en trombe au dessus de leur planète mère, et sortirent de la SOI aussi vite qu’ils y étaient entrés.Immédiatement, le vaisseau de secours fut lancé, et Merbie Kerman s’installa au micro pour conseiller et rassurer Jeb et Val. Grâce à une trajectoire de décollage optimale, une petite partie du premier étage et surtout le second étaient disponibles pour le burn d’éjection, et qui facilita considérablement le burn d’éjection. Au départ de l’orbite de Kerbn, l’engin affichait une réserve de 10 000 m/s : très encourageant pour les missions loitaines à venir ! Après une première simulation avec deux noeuds de manoeuvre, dont le premier sur le noeud descendant de l’orbite solaire, qui se révéla complètement ratée, les ingénieurs firent faire au vaisseau un noeud de manoeuvre à proximité du périapsis de la trajectoire solaire, qui l’amena à une rencontre de 100 km. Pas mal du tout, au vu des distance énormes séparant les deux véhicules spatiaux. En revanche, c’est l’annulation de la vitesse relative qui fut la plus longue, au vu de l’importance de cette dernière (2500 m/s). Une fois l’annulation terminée, le vaisseau pointa vers les deux naufragés de l’espace et donna un léger coup de gaz, afin de se rapprocher, parcourant ainsi les 250km qui le séparent de sa cible à 10 m/s.Dix jours plus tard, les deux kerbonautes aperçurent au dessus d’eux le vaisseau de secours, télécommandé par les ingénieurs du KSCFS, en train de freiner pour s’arrêter près de leur vaisseau. Ils enfilèrent leurs casques et passèrent dans ce nouveau vaisseau, qui comportait encore plus de 6000 m/s de delta-v. Pour le retour sur Kerbin, il ne fallait surtout pas garder cette orbite excentrée et faire une rencontre, sous peine de finir explosés suite à une rentrée trop rapide. Ils programmèrent donc une manoeuvre en rétrograde au périapsis de leur orbite, manoeuvre prévue dans… trois ans. Cette longue durée écoulée et la manoeuvre faite, il fallut encore un an pour que Jeb et Val puissent apercevoir la couleur bleutée de leur planète d’origine. C’est là qu’ils se rendirent compte qu’ils auraient pu économiser encore plus de carburant en se débarrassant de la partie supérieure du lander, dont le réservoir était vide. Pas grave, il n’ont consommé que 1600 m/s pour leur manoeuvre, qui les a directement mis sur une trajectoire amenant à un périapsis d’environ 35 km au dessus de Kerbin. C’est donc après une rentrée atmosphérique parfaite que les deux Kerbonautes retrouvèrent leur chez-eux. Quant au KSCFS, il n’a pas encore décidé de son prochain objectif, mais quelques idées sont à l’étude…

                                          • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par FSTH000.
                                        • #17294
                                          FSTH000
                                          Participant

                                            Hors Série II – Des ailes au KSCFS

                                            Alors que l’équipe du KSCFS réfléchissait à son prochain objectif, un ingénieur qui avait bu un peu trop de Jeb’s, Hank Kerman, proposa de faire des avions. Les avions… jamais le KSCFS ne s’y était intéressé, car plus dangereux que les fusées, selon les ingénieurs. Car avec les fusées, une fois en orbite, on ne risque plus de toinmber. Avec un avion si, étant donne qu’il est incapable de sortir de l’atmosphère. N’ayant rien d’autre à faire, les ingénieurs allèrent dans le sens de leur collègue et après avoir retrouvé non sans mal les clés du SPH, conçurent sur un coin de table le FS-Jet Mk2-I, un chasseur biplace et bimoteur capable en théorie d’atteindre la vitesse du son à basse altitude. Afin de ne mettre en danger la vie d’aucun kerbal, l’on ajouta à l’avion un module de drone. L’appareil était certes stylé, mais pouvait il au moins voler ? S’il parvient à décoller… pas trop mal, l’appareil (dont on se rendit compte que les grands élevons géraient le roulis et les petits le tangage, alors que ça aurait du être l’inverse) atteignit en effet la vitesse du son (un poil en dessous) à basse altitude avec post combustion, mais fut incapable de virer rapidement, partant en vrille à chaque essai. Et concernant l’atterrissage, l’on ne sait toujours pas, chaque essai s’étant conclut par un crash dans la mer.

                                            Les ingénieurs ont amélioré leur travail en enlevant les plans canard. Son centre de portance un peu plus en arrière et ses élevons correctement configurés, le FS-Jet Mk2-I vole désormais correctement. Pour ce qui est de l’atterrissage, sachez qu’étant donné que les pilotes ne sont pas encore très à l’aise avec les avions, aucun des vols ne s’est terminé sur un bon atterrissage. Pas grave, y’avait personne dedans. Pendant ce temps, Hank Kerman a continué son travail, et a conçu le FS-Jet Mk1-I, un avion monoplace plus petit, donc plus évolutif. Après des dizaines de mises au point, l’avion vole. Il vole bien, même. Mais à chaque tentative d’atterrissage, Jeb a du sauter en parachute à cause d’une approche trop hasardeuse. Faut dire qu’il est plus habitué à piloter des landers interplanétaires que des avions, le pauvre. Ce problème fut finalement réglé, avec la révision des systèmes de pilotages, plus précis et intuitifs, et Jeb prit quelques cours théoriques de pilotage d’avion, notamment sur l’atterrissage, qui concluait désormais chaque vol avec brio. 

                                            Hank Kerman proposa alors un défi encore plus fou : faire un avion à partir du plus petit booster disponible. Le Miteplane se lance depuis une petite rampe de lancement, se pilote plus avec le SAS embarqué qu’avec ses petites ailes et tombe comme une pierre sitôt son carburant épuisé après avoir dépassé les 500 m/s. Ensuite, l’on décida de faire son exact opposé, le Clydscale plane. Sa mise au point fut plus compliquée, les ailes en flèches ayant tendance à se volatiliser sous l’effet de la chaleur vers 1450 m/s, ainsi que le nez, qui fut remplacé par un bouclier thermique. Les ailes en flèches laissèrent elles leur place à des Delta Grand-S. A son meilleur vol (25 degrés d’inclinaison et technique de la tournebroche pour éviter d’exploser sous l’effet de la chaleur), l’avion fusée atteignit les 250 km d’altitude, avant de faire une rentrée atmosphérique correcte, mais ayant été freiné trop vite et ne disposant d’aucun autre système de propulsion, s’écrasa dans les collines à 80 m/s. L’espace avait été atteint avec un avion lancé depuis la piste, une première.
                                            Ce petit saut vers l’espace de la part d’un engin décollant à l’horizontale donne l’idée, l’envie et la motivation aux ingénieurs du KSCFS de débuter un nouveau chapitre du programme : celui des SSTO. Ils s’employèrent donc à faire un engin un peu moins simpliste, mieux contrôlé et surtout habité, qui puisse remplir le même objectif, à ceci près qu’il fallait atteindre l’orbite et faire un atterrissage parfait. Fut alors etrennée la technologie RAPIER, pour ne pas avoir à surcharger l’engin de moteurs des deux types différents. Après beaucoup de tâtonnements et d’essais avortés, le premier SSTO du KSCFS a effectué son premier vol complet, une simple orbite basse autour de Kerbin avant de revenir sur la piste du centre. Il a subi après ce vol quelques modifications mineures, a savoir l’ajout d’une batterie et d’un aérofrein. Mais les ingénieurs voyaient déjà plus loin, l’orbite avec un SSTO étant désormais pour eux une chose acquise (il leur en faut pas beaucoup, oui), et pensaient déjà a un survol de Mun. Fut ainsi mise en chantier la version Mk2, assez peu différente de la première si ce n’est un cockpit plus grand, du RCS et un docking port. En effet, une fois en orbite, plus assez de carburant pour faire un aller retour munaire. C’est pourquoi l’appareil va se ravitailler autour d’une énorme station de refuel avant de partir vers sa destination. Finalement, l’objectif fut accompli avec succès.
                                            Son évolution, le FSSTO Mk2-B, est une version beaucoup plus puissante (deux RAPIER en plus) axée sur le transport de passagers. Car ce ne sont pas moins d’une dizaine de kerbals qui peuvent aller admirer Mun de plus près, le temps d’un survol… la aussi, le premier (et unique) survol touristique de Mun fut un franc succès, les quelques chanceux en ont eu pour leurs funds… non en vrai les places étaient gratuites, le coût a payer étant le risque, atténué mais toujours présent étant donné la nouveauté de ce type d’engin, de ne pas revenir. Voilà pourquoi aucune orbite munaire ne fut réalisée, afin de garantir le retour sur Kerbin le plus possible.Ce vol réussi, les ingénieurs se sont alors employés à rajouter des moteurs nucléaires à ce SSTO : fut d’abord tenté tenté de les mettre à la place des Rapier d’aile, puis de remplacer les Rapier centraux par des Whiplash ou des Panther, mais tous ces essais ont abouti au même résultat : le craft n’arrivait pas à dépasser les 600 m/s, maximum. Quand les nucléaires étaient activés en même temps ça poussait mieux, mais il n’y avait plus assez de carburant pour circulariser. Les équipes ont donc retroussé leurs manches : et ai dupliqué une nacelle d’aile pour la positionner, tout en symétrie, entre l’aile et le fuselage. A part le moteur, remplacé évidemment par un Nuke, je n’ai rien modifié dessus, même les roues : remarquez, c’est peut-être mieux ainsi : le craft comportant de lourds moteurs a la fois près du fuselage et au bout des ailes… En guise de groupes d’actions, il y en a un où les rapiers s’éteignent et les nukes s’allument, et un autre où c’est l’inverse, afin de passer facilement d’un mode à l’autre.

                                            Bilan : après décollage, montée, mise en orbite a 100km, circularisation (1200 m/s restants, mieux que les autres de la gamme), rendez-vous et amarrage avec la station tanker (ces trois dernières étapes ont été faites avec mechjeb, j’ai pas l’habitude du docking avec un port placé comme ça), pour finir avec un refuel complet en ergol liquide et une purge totale de l’oxydant, le FSSTO Mk2-B Nuke a une réserve d’un peu plus de 3100 m/s de delta-v. Je sais pas pour vous, mais y’a moyen de faire des choses sympas avec ça. Les responsables du centre eurent encore une fois de la suite dans les idées : ce vaisseau servira à emmener des touristes aller retour en orbite de Duna. Toujours gratuit bien entendu. Pour optimiser au mieux le voyage, le système de pilote automatique Mechjeb fut à l’œuvre sur toutes les phases spatiales du trajet, du refuel à la trejctoire de retour Duna/Kerbin, en passant par le transfert et les manœuvres orbitales duniennes. La mission fut un succès, et les touristes furent ravis, bien qu’ils aient trouvé le temps long à certains moments, surtout l’attente de la fenêtre de retour.
                                            Totalement à l’opposé des ambitions suivies, fut conçu un avion plutôt… économique. Voici le Micro Cheap Plane : embarque deux pilotes dans un confort minimaliste, plafonne à 500 km/h, part en vrille à plat si on fait trop de tonneaux, fait un 180 dans un mouchoir de poche et est instable à basse vitesse, ce qui peut rendre l’atterrissage hasardeux malgré son large train. Mais au moins, il est pas cher et tient dans n’importe quel garage, parfait pour les vacances !
                                            C’était un bon plan de mettre à profit le SPH au vu des bons résultats obtenus, se dit Gene Kerman. Hank a eu une bonne idée, c’est à se demander pourquoi ça n’a pas été fait plus t… DRIIIIING ! 

                                            Gene Kerman se réveilla brusquement, et regarda sa chambre, un peu hagard. Tout cela n’était donc qu’un rêve… en y réfléchissant, il se rendit en effet compte des incohérences avec la réalité : aucune trace des autres missions, cette énorme station de refuel qu’aucune fusée ne pourrait envoyer en orbite, l’utilisation d’un logiciel pour faire le travail des Kerbonautes… Gene secoua énergiquement la tête pour ne plus penser à ce dernier détail : au KSCFS c’est le savoir faire des pilotes Kerbonautes qui est mis à l’honneur, même pour le pilotage des sondes inhabitées. Enfin, il sourit en repensant à ces deux derniers détails absurdes : des touristes, sérieusement, et surtout… faire des avions, et de surcroît des avions qui vont dans l’espace alors que c’est beaucoup moins efficace que des fusées ? Mais d’un autre côté, il ne put s’empêcher de penser que la question est peut être pas si absurde qu’elle en a l’air, pourvu qu’elle soit plus correctement mise en œuvre que dans son rêve…

                                            Première orbite du FSSTO Mk1 : https://youtu.be/S5_oikLVQ0Y
                                            Survol munaire du FSSTO Mk2-B : https://youtu.be/w5itSCgIGmY
                                            Voyage vers Duna du FSSTO Mk2 B-Nuke : https://youtu.be/Pna7eRd-ko4

                                            • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 8 mois par FSTH000.
                                          • #17297
                                            FSTH000
                                            Participant

                                              Épisode 15 – FS-Kerbapollo Mk1 – Mun et Duna

                                              Cela fait longtemps que le KSCFS utilise la même achitecture spatiale, l’Asparanuke, pour se rendre sur d’autres planètes. Alors pour ne pas se reposer sur leurs lauriers, les ingénieurs décidèrent de reconstruire un vaisseau et sa fusée de A à Z. Voici donc la KS Kerbapollo, avec un système vaisseau/lander mk1 assez classique, comme ce qui se faisait avant de passer à la conserve mk2, sauf qu’au lieu d’un Asparanuke ce n’est qu’un simple module de service avec un LVT-45 et des panneaux solaires. La première mission était toute trouvée pour ce nouvel ensemble, puisqu’il fallait revenir aux sources. Jebediah Kerman s’envola donc vers Mun, et s’y posa avec succès. Cependant, l’ensemble propulsif du lander était dimensionné trop juste par rapport à la situation, si bien que la mission a failli être compromise au moment du rendez-vous en orbite munaire : 6 m/s restants au moment du docking, c’est passé juste !

                                              Mais paradoxalement, la fusée semble « légèrement » trop grosse pour ce genre de mission, car au moment de séparer la capsule du reste pour revenir sur Kerbin, il restait encore un peu plus de 2000 m/s dans le deuxième étage, autant vous dire que le module de service n’a pas eu à fonctionner. Après cette mission, le lander a été amélioré : réservoir plus gros, remplacement du moteur Spark par un Terrier et ajout de parachutes, afin de pouvoir faire un aller retour à la surface de Duna, destination que le vaisseau atteindrait certainement, au vu de ce qu’il lui restait au retour de Mun. La fusée FS-Kerbapollo décolla du pas de tir, directement à 45° (faute d’un bon réglage de TWR à la construction, Jeb dut s’adapter). Pas plus sinon elle part en vrille. Seuls ses 4 boosters assurent la trajectoire suborbitale finale, à plus de 150km d’apogée, et le moteur Mainsail du premier étage la mise en orbite, ainsi qu’une petite partie de l’impulsion vers Duna.

                                              Arrivé dans le voisinage de la planète rouge, Gene Kerman Donna instruction à Jeb de faire un aérofreinage avec apogée à 25km, manoeuvre risquée du fait de l’absence de bouclier thermique. Mais le tout tient bon, et il fallut tout de même utiliser les moteurs pour transformer la trajectoire d’évasion en orbite et circulariser cette dernière. Une fois le vaisseau pointé en normal, Jeb passa dans le lander et le détacha du reste, amorçant sa descente après moins d’une révolution afin de profiter de l’éclairage.

                                               

                                               

                                               

                                              Mais en mettant les parachutes sur le lander dans le VAB fut oublié d’activer la symétrie, ce qui fit qu’un seul parachute se déploya. Mais avec la poussée du moteur, le lander garda son équilibre et put se poser. Une sortie et un drapeau planté plus tard, Jeb redécollait déjà pour finalement s’amarrer avec le vaisseau, qui après une longue attente pour que les astres soient bien placés quitta le système Dunien pour revenir sur Kerbin.

                                               

                                               

                                              Arrivé dans le voisinage de la planète mère des kerbals, Jeb s’extasia devant la quantité de fuel restant : 2858 m/s, et il restait encore un quart dans le deuxième étage ! Autant vous dire que ce dernier a suffi à notre pilote pour se payer le luxe de se mettre en orbite pour ensuite faire une réentrée en toute sécurité, la capsule n’ayant pas été équipée de bouclier thermique. Le succès de cette mission s’accompagne par ailleurs d’une bonne nouvelle : le KSCFS s’est vu allouer des fonds pour remplacer la vieille informatique embarquée pour des ordinateurs plus puissants, qui peuvent notamment parfaitement gérer la charge de calcul de Trajectories !

                                              Mission similaire sur Duna : https://youtu.be/9Ntpe9HqSAU

                                              • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 8 mois par FSTH000.
                                            • #17300
                                              FSTH000
                                              Participant

                                                Épisode 16 – Nouveau drapeau

                                                Depuis le début de son programme, le KSCFS avait en guise de drapeau cette cocarde tricolore sur fond transparent. Sobre, joli, mais pas très personnel, sans signification particulière pour les Kerbals. Le bruit court dans le centre que ce motif aurait été suggéré par les dieux créateurs, responsables parfois de l’effet de déjà-vu que subissent parfois les kerbals pendant certaines phases de vol délicates, le fameux « effet quicksave »…

                                                Après le double vol habité vers Jool, il s’écoula plus d’un an où le centre resta à l’arrêt, sans aucun vol. Il y eut du rangement, de la réorganisation, et les deux grandes caisses contenant les stock de drapeaux et de décalcomanies, mal rangées, furent malencontreusement confondues par un logisticien distrait avec celles contenant des déchets, et furent vidées dans l’incinérateur. Tout fut perdu, et l’exemplaire trônant au sommet du mat de la place du centre aussi, son emblème ayant été effacé par une mauvaise lessive.

                                                Le KSCFS se retrouvait donc sans drapeau, sans emblème. Les designers ont sauté sur l’occasion, et travaillèrent dur pour proposer un drapeau plus personnel. Ils égalent encore au travail quand les deux premiers vols FS-Kerbapollo eurent lieu vers Mun et Duna (pour ces deux missions, des drapeaux et décalcos retrouvés dans les archives furent utilisés), et ce n’est qu’au retour de cette dernière qu’ils rendirent leur copie.

                                                J’ai donc le grand honneur de vous présenter ce qui sera désormais le drapeau officiel du KSCFS, qui comporte sa devise, tout aussi officielle !

                                                (NDA : depuis l’écriture originale de ce texte, le drapeau a connu plusieurs modifications).

                                                • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 8 mois par FSTH000.
                                              • #17302
                                                FSTH000
                                                Participant

                                                  Épisode 17 – FS-Kerbapollo Mk1 – Dres

                                                  Il était temps pour le KSCFS d’exploiter au maximum les capacités de la FS-Kerbapollo Mk1 en allant au delà des vols précédents, mais aussi d’inaugurer son nouveau drapeau comme il se doit. Agrémenté d’ailerons pour la stabilité en atmosphère, la fusée fit rugir ses boosters et se mit en orbite. Un ingénieur quelque peu ambitieux avait suggéré Eeloo mais Gene kerman, plus prudent, choisit Dres comme objectif. Le nouvel outil de transfert fit son travail, et un an plus tard Jeb mit les gaz pour rejoindre la planète. Encore un an plus tard, il arrivait dans son voisinage, se mettant en orbite à une vingtaine de kilomètres. A ce stade, il restait encore plus de 300 m/s dans le second étage, autrement dit un fond de réservoir.

                                                  Jeb passa dans le lander, qui une fois le vaisseau placé en axe normal se désamarra pour descendre à la surface, descente qui se conclua par un atterrissage parfait. Le grand moment était arrivé : Jeb descendit de l’échelle, et sortit le drapeau, qu’il planta et déploya, révélant à Dres les fières couleurs du KSCFS. Le paysage était encore plus beau que quand Merbie Kerman y avait posé les pieds, il y a fort longtemps. Après un court moment de contemplation, il remonta dans le lander, qui après un décollage un peu hasardeux (déviation vers le sud vite corrigée), alla se mettre en orbite pour faire son rendez vous avec le vaisseau.

                                                  Mais au moment de l’appoche, un court moment de distraction de Jeb fit que les deux engins spatiaux se heurtèrent légèrement, le vaisseau commençant à tourner sur lui-même. Mais si Jeb était parfois distrait, il restait malgré tout un pilote hors pair, et après plusieurs minutes à accompagner la capsule dans son mouvement, il s’y amarra. Après transfert de carburant du lander et largage de ce dernier, programmation de la trajectoire de retour, même durées d’attente et de voyage.

                                                  Deux ans plus tard, abordant Kerbin par le nord, Jeb consomma le reste de son carburant pour freiner, avant de larger le dernier étage. Cette fois ci, on peut dire que la FS-Kerbapollo Mk1 a été poussée au maximum de ses capacités, contrairement au vol précédent sur Duna où à l’arrivée sur Kerbin l’on en était au stade de l’arrivée sur Dres ici. Mais 4500 m/s, c’était encore trop rapide. Jeb appliqua donc la technique de la tournebroche pour éviter d’exploser avec sa capsule, et finalement cette dernière atterrit tranquillement. Jeb sortit un peu respirer l’air pur de Kerbin, sa combinaison arborant d’une part le drapeau du KSCFS, qui avait réalisé son baptême du feu, mais aussi l’écusson commémoratif des 10 ans de Kerbal Space Program…

                                                  • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 8 mois par FSTH000.
                                                • #17304
                                                  FSTH000
                                                  Participant

                                                    Épisode 18 – Premier pas vers Eeloo

                                                    Maintenant que la FS-Kerpabollo Mk1 avait montré son plein potentiel avec l’aller retour d’un vaisseau habité, il était temps de voir ce qu’elle valait en allait simple avec si possible une charge plus légère. Et les ingénieurs n’y allèrent pas avec de dos de la cuillère, car ils choisirent pour prochaine destination… Eeloo. Evidemment, pas question ici de risquer un Kerbal (sens caché de la devise du KSCFS : si on est pas sûr de ramener le Kerbal à la maison, on ne l’envoie pas), voilà pourquoi une sonde, bientôt pensée comme un atterrisseur (autant faire les choses jusqu’au bout et se poser dessus), fut conçue par simulation extrêmement réaliste… comprenez par la que je l’ai conçue dans une save sandbox en la testant de temps à autre autour de Eeloo avec le menu de triche.


                                                    Finalement la sonde, nommée FSLG-Eeloo (LG pour Land on Ground), fut montée au sommet d’une fusée FS-Kerbapollo, qui s’élança bientôt du pas de tir. Il faut savoir que le nouvel outil de transfert fonctionne un peu à la David Goodenough : il s’en fiche que la rencontre avec Eeloo ne soit pas du tout optimisée, avec une trajectoire bien dégueu qui coupe d’orbite d’Eeloo et un delta-v énorme à dépenser pour se mettre en orbite… non, tant qu’il y a rencontre, ça lui va, ou alors y’a une subtilité que j’ai pas saisie. Le contrôle de mission a donc repris les choses en main, et fait la manoeuvre en trois étapes : une éjection au minimum, juste ce qu’il faut pour une orbite solaire, un alignement de plan orbital au noeud descendant et un transfert décalé de plusieurs orbites, afin d’économiser au minimum.


                                                    Mais malgré tout cela, il s’avéra qu’il n’y aurait jamais assez de carburant pour circulariser, et encore moins atterrir. La décision fut prise de brûler les dernières réserves pour faire passer la sonde du côté éclairé de la planète, avec le périapsis le plus bas possible, tout en transmettant des mesures régulièrement, cette opération était étant possible par les nouveaux panneaux solaires, qui avaient un meilleur rendement pour un encombrement moindre, et la puissante antenne 100G qui dispensait du recours à un sat relais. Mais il ne fallait pas sous-estimer l’éloignement au soleil extrême, car les batteries furent vidées après plusieurs transmissions.  Finalement, le périapsis indiqué était tellement bas (35m) que la sonde s’écrasa sur Eeloo, 15 ans après être partie de Kerbin (dernière image prise 53 ms avant l’impact).

                                                     

                                                    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 8 mois par FSTH000.
                                                  • #17313
                                                    FSTH000
                                                    Participant

                                                      Épisode 18 – Premiers pas sur Eeloo et dernière mission

                                                      Après le semi échec de la mission de la sonde FSLG, Gene Kerman décida… de faire la même chose en encore plus fort, en envoyant deux Kerbals faire un aller retour sur Eeloo. Pourquoi cette décision a priori insensée et cette apparente confiance absolue quant à ce projet fou ? Car la fusée servant de base aux Kerbapollo Mk1, même avec une petite charge comme la sonde, n’était pas assez puissante. Fut donc ressorti le craft ultime du KSCFS : le FS Kerbal Asparanuke Mk2. Comme son nom l’indique, son système de propulsion principal lui assure beaucoup de delta/v, sans compter le système de lander 2 en 1 pour économiser du poids. Le tout monté sur le lanceur le plus puissant jamais construit par l’agence : la FS-AsparaHeavy, plus de 500 tonnes avec 6000 m/s de delta/v à lui tout seul, de quoi assurer un début de mission très confortable. Cet ensemble n’a volé qu’en orbite de Kerbin, pour tester la conserve modulaire, et a sur le papier près de 12 000 de delta/v une fois en orbite (étage nucléaire seul), de quoi largement faire un aller retour vers Eeloo, comme cela avait été calculé à l’époque. Quelques modifications mineures fut apportées avant la mission : changement des réservoirs de RCS du lander pour de plus gros modèles, ajout de 6 séparatrons par moteur latéral du premier étage pour garantir un découplage en toute sécurité, remplacement des panneaux solaires par les nouvelles versions rondes plus efficientes (essentielles vu la distance au soleil de l’objectif) et enfin, puisque là où on va il n’y a pas d’atmosphère pour freiner, remplacement des parachutes sur le dessus par plein de batteries.

                                                      Il était désormais temps d’y aller. Au top départ du centre de contrôle, Jeb et Val mirent sous tension les circuits d’allumage, puis deux secondes plus tard déchaînèrent d’un coup de manette les 22 476 tonnes de poussée du lanceur, qui décolla avec une telle accélération qu’il fallut se mettre à 45 degrés tout de suite. Mais cet angle n’était pas assez suffisant pour avoir une trajectoire suborbitale bien allongée pour une mise en orbite économe… tant pis. 2071 m/s de burn pour rejoindre Eeloo, ça a l’air raccord avec ce qu’il y a marqué sur la delta/v map. 146 jours d’attente en orbite et presque 2 minutes de burn plus tard, Jeb et Val étaient sur la bonne trajectoire, seule était prévue une minuscule correction au quart de trajet, pour que la trajectoire finale passe au plus près de la planète cible, dans la limite de prévision d’une manœuvre au RCS effectuée aussi tôt. Mais le déploiement des antennes ayant été oublié, le contact avec Kerbin fut perdu avant même de quitter la SOI de cette dernière : les ingénieurs du KSCFS ne purent donc que suivre le vaisseau a partir d’une extrapolation de sa dernière trajectoire connue, sans connaître précisément son état et celui des kerbals à l’intérieur.

                                                      Après 4 ans de voyage, nos deux Kerbonautes entrèrent dans la SOI la plus lointaine du système Kerbol. C’est un peu avant d’y arriver qu’ils se rendirent compte de leur oubli, et ce moment est arrivé trop tard : ils étaient trop loin de Kerbin, sans relais dans le coin. Mais les deux Kerbonautes aguerris ont un peu l’habitude d’être ainsi livrés à eux mêmes, surtout qu’ils s’entendent très bien. Après quelques corrections pour amener le periapsis à 45 km, la circularisation fut entamée et dura assez longtemps à cause des nuke, si bien qu’il fallut refaire des corrections d’orbite derrière. Finalement, après avoir attendu de passer au dessus du terminateur de la planète pour être sûr d’atterrir du bon côté, le lander se détacha de l’ensemble pour se désorbiter, et après plusieurs minutes de descente et un premier gros freinage de 3000 à 1000 mètres, se posa délicatement sur la surface de la naine glacée.

                                                      Ça y est : 80 ans après le début du programme, le KSCFS avait atteint la dernière planète. Après l’activation simultanée des instruments de mesure pour collecter les relevés de science (purement symbolique depuis la mission de Jeb sur Vall), l’échelle fut déployée et Jebediah descendit faire ses premiers pas sur Eeloo, vite rejoint par Valentina qui planta le drapeau du KSCFS après un petit tour improvisé en jetpack. Le paysage était blanc, uniforme mais irrégularisé par de nombreux cailloux plats de la même couleur, et en levant la tête nos deux kerbals virent un soleil comme jamais ils n’avaient vu d’aussi petit. Valentina récupéra un petit échantillon de sol en souvenir avant de remonter dans le lander, suivi par Jeb. Après une journée Eelooienne d’attente pour que la partie propulsive AsparaNuke soit au dessus du site, attente plus longue d’escomptée car son orbite n’était pas équatoriale, le lander décolla pour aller se placer en orbite, et après quelques moments d’attentes et nœuds de manœuvre bien placés, finit par rejoindre sa cible, qui avait légèrement dévié par rapport à l’axe normal, sans doute à cause de son orbite inclinée. Mais les talents de pilotage de nos Kerbonautes préférés n’était plus à prouver, et malgré une approche dans le mauvais sens (le docking port est sous le lander), les deux vaisseaux ne refirent bientôt plus qu’un.


                                                      Il était temps de calculer la trajectoire du retour. Mais elle fut un peu plus compliquée que d’habitude au vu de l’orbite plutôt inhabituelle d’Eeloo. Pour commencer, le calculateur de bord refusait de donner un résultat tant que l’orbite n’était pas dans le plan écliptique. Ce petit désagrément corrigé, l’outil de planification pouvait être de nouveau utilisé, et donna un trajet de retour perdait vers Kerbin. Mais après l’exécution du nœud de transfert 384 jours plus tard, pas de rencontre. Ne pas paniquer. Des calculs de correction de trajectoire sont lancés sur le calculateurs. Mais pour une raison inconnue, la rencontre est loin de l’apoapsis de la trajectoire, qui coupe désormais l’orbite de Kerbin un peu abruptement. Tant pis, on fait avec ce qu’on a, y’a encore assez de delta-v dans le vaisseau pour pallier quelques marges d’erreur supplémentaires. Nos deux Kerbonautes regardèrent Eeloo diminuer de taille pour finalement disparaître alors qu’ils quittaient sa SOI, pour ensuite effectuer la correction qui les ramènera chez eux, plus deuxième un an plus tard dans leur « descente » pour passer proche de Kerbin.

                                                      Après presque 7 ans de « chute » vers le centre du système, au cours de laquelle le contact radio avec le KSCFS fut rétabli (un peu avant l’orbite de Duna), Jeb et Val aperçurent enfin cette fameuse bille bleue : Kerbin, leur bien aimée planète mère. A l’entrée dans la SOI, il fallut encore faire une correction : en effet, le periapsis ne passait pas dans l’atmosphère, un fait délibéré car en fonction de la quantité de carburant restante serait décidé ou non de faire le retour maintenant. Il reste alors 4675 m/s, cela fut jugé suffisant. Une fois la correction faite, avec un periapsis final à 44 km. L’étage technique du lander fut alors largué, pour économiser de la masse et donc du carburant. Mais la vitesse était encore trop importente : le lander rentrerait a plus de 7500 m/s dans l’atmosphère, chose évidemment destructrice et mortelle. Un ultime noeud de manœuvre fut posé afin de l’abaisser à une valeur plus raisonnable : 4769 m/s de freinage. Avec les moteurs nucléaire, le burn fut réalisé de l’altitude de 6500 à 500 kilomètres, pendant vingt minutes. Après un abaissement du periapsis (rehaussé par la manœuvre) à 43 km fut réalisé un ultime burn en rétrograde pour ramener la vitesse autour de 3100 m/s, et l’étage de propulsion fut largué à 250 km : il lui restait 1480 m/s, mais valait mieux le larguer un peu plus tôt pour qu’il ait le temps de s’éloigner, afin de ne pas représenter un obstacle gênant pour la dernière phase de la mission. La conserve passa la ligne de Karman (70km) a 3400 m/s, et commença à chauffer dix kilomètres plus bas. Alors que les ingénieurs pensaient que les pieds d’atterrissage seraient détruits car non protégés par le bouclier thermique, ceux ci tinrent bon jusqu’à ce que la chaleur diminua vers 20 000 mètres, quand le vaisseau passa la barre des 1000 m/s. Puisque les pieds avaient tenu et que le point d’impact était sur la terre ferme, ils furent déployés pour un atterrissage plus confortable, en plus d’apporter leur petite contribution au freinage (je suppose). Les parachutes se déployèrent à 2000 mètres, pour complètement s’ouvrir à 300 mètres, comme prévu.

                                                      10 ans, 91 jours, 5 heures et 49 minutes après leur départ du pas de tir, Jebediah et Valentina Kerman étaient de retour de Eeloo. Le premier était tellement content de rentrer chez lui qu’il n’attendit même pas le déploiement de l’échelle, et fit une petite chute (heureusement que les kerbals sont solides), tandis que son amie était plus prudente, et descendit en sécurité. Nos deux héros plantèrent le drapeau dans la verdure en souvenir de leur voyage, et quand ils furent rapatriés au centre un peu plus tard, ils laissèrent le lander derrière eux, témoin majeur de la dernière mission du KSCFS…

                                                      Gameplay de la mission : https://youtu.be/lBEx3wniDzM

                                                      • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 8 mois par FSTH000.
                                                    • #17317
                                                      FSTH000
                                                      Participant

                                                        Épisode 20 – Épilogue

                                                        84 ans et 9 jours après son lancement, le programme spatial du KSCFS, ayant pour but l’exploration scientifique de la surface des différentes planètes du système Kerbol, prenait fin pour cause de coupure budgétaires, le gouvernement mondial de Kerbin estimant que tout avait été désormais exploré, et que les retombées technologiques étaient suffisantes. 84 années pendant lesquelles des Kerbonautes, le plus souvent en solitaire, ont été envoyées sur pratiquement toutes les planètes et en sont toujours revenus, 84 années pendant lesquelles les moyens de voyage interplanétaires ont été perfectionnés, notamment avec l’architecture AsparaNuke, afin d’aller toujours plus loin avec un retour garanti peu importe les imprévus, même si ça devait nécessiter une mission de sauvetage. Ainsi, aucun Kerbonaute n’est mort ou a été abandonné sur une terre inconnue et lointaine, respectant ainsi du début à la fin la devise du KSCFS.

                                                        Bilan de cette partie en mode science ? C’est celle où je suis allé le plus loin, amenant un craft sur pratiquement chaque planète du système (excepté Laythe, Tylo, Bop et Pol). J’ai progressé dans la construction de crafts, afin de les optimiser du mieux possible (notamment grâce à la Delta-v map), mais aussi dans les techniques de vol spatial, maîtrisant à peu près bien le voyage interplanétaire, le docking et le gravity turn. C’est aussi pendant cette partie que j’ai découvert le plus de nouveaux tutos qui viennent compléter ceux que je regardais déjà (cités à l’épisode 0) : Neperion, Dakitess, Le Prof Kerbal… merci encore pour tous ces précieux conseils.

                                                        Mais d’un autre côté, je me rends compte que j’ai progressé trop vite : peu après mon voyage sur Minmus j’avais déjà un labo en orbite, et même si j’avais pas de quoi faire de fusée correctement dimensionnée pour ça, j’avais déjà les parts nécessaires pour faire mon étage de propulsion Asparanuke qui est maintenant que j’y pense un peu cheat, vu qu’il permet d’aller-retour n’importe ou dans le système avec une bonne marge, sans trop d’efforts d’optimisation. Aussi, je me suis trop focus sur le fait de planter le drapeau sur tous les corps du système solaire : aucune notion de biomes, quand j’ai fini de unlock tout l’arbre j’oubliais souvent de faire des relevés d’instruments, et la plupart des missions consistaient juste à poser un Kerbal, planter le drapeau et redécoller (mise à part les missions avec Jeep). J’ai fait quelques avions et SSTO, mais c’était même pas dans la save science (voilà pourquoi l’épisode qui leur est consacré est un HS).

                                                        Donc comment s’annonce l’avenir, avec l’arrivée de KSP 2 (dans exactement 24h au moment où je publie ces lignes) ? Quand le mode sera disponible je ferai une carrière, enfin une partie en mode aventure, afin de contrôler ma progression et être bien plus diversifié dans les crafts et les missions, grâce aux contrats. Car je l’ai récemment remarqué avec l’arrivée du mode Freelancer sur Hitman, c’est avec des objectifs, des contraintes, parfois des moyens limités mais avec une grande liberté d’approche et d’action que je progresse le mieux dans un jv et que j’y prends le plus mon pied. C’est pour retrouver ces aspects que j’avais fait cette game en mode science, mais le jeu redevient sandbox dès que le tech tree est entièrement débloqué.

                                                        Referais je une série de récits comme cette épopée ? Sans doute pas, car il y aura beaucoup plus de missions différentes, plus poussées, plusieurs en même temps même, sans compter la vie des futures bases et colonies… ça ferait trop de choses à écrire. Des vidéos j’en parle même pas, je passerais plus de temps à monter qu’à jouer. Donc ça sera sans doute un portfolio fait de screens soignés, avec pour chacun une petite légende, et pour mon usage perso un petit journal de bord répertoriant les événements du programme avec l’indicatif de temps à chaque fois.

                                                        Un grand merci à tous ceux qui auront lu cette épopée : rendez-vous à la sortie du mode aventure sur KSP 2, qui signera le début d’une nouvelle épopée dans une timeline alternative à celle de KSP 1, mais toujours avec nos intrépides et ingénieux Kerbals. Et celle ci n’est pas prête de se terminer…

                                                        • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par FSTH000.
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