Archive for février, 2018

Deux grandes nouveautés pour SpaceX

mercredi, février 28th, 2018

Vous savez sûrement déjà que SpaceX arrive à récupérer les premiers étages de ses fusées mais saviez-vous que l’agence a de nombreux autres plans ? Le plus gros de leur projet est évidemment la colonisation de Mars mais ce genre de mission coûte extrêmement cher : c’est pour cela que SpaceX cherche à réutiliser un maximum de leurs fusées, pour tenter d’abaisser le coût de l’accès à l’espace. Le 23 février 2018, lors du quatrième vol de la compagnie en 2018, deux nouveautés ont été testées pour simplifier le but ultime de celle-ci. Savez-vous lesquelles ?

Paz, le satellite principal du vol

Vue d’artiste du satellite Paz déployé. Crédits : Hisdesat

Avant de parler de ces deux sujets, il est important de présenter la charge utile principale du vol : le satellite espagnol Paz (qui signifie Paix). Ce satellite est opéré par Hisdesat qui l’a commandé à la société Airbus Defence and Space (Airbus DS). C’est cette compagnie qui s’est chargée de la construction entière du satellite hexagonal de 5m de long et 2,4m de diamètre. Outre Hisdesat, c’est aussi le gouvernement espagnol qui pourra profiter de ce dernier pour assouvir ses besoins en défense et sécurité et les données seront aussi vendues dans un contexte d’utilisation commerciale. L’architecture globale de Paz reprend celle de TerraSAR-X et TanDEM-X : deux satellites utilisés par la DLR (agence spatiale allemande) qui avaient été commandés à Airbus DS.

Séparation du satellite une fois en orbite. Crédits : SpaceX

Le satellite pèse un total de 1341kg à plein dont 59kg de carburant. Il est alimenté en électricité par ses panneaux solaires collés sur une face de Paz pour une surface totale de 5,25m². Une fois cette énergie produite, elle est stockée pour la nuit dans des batteries Li-Ion de 108Ah (pour comparaison, une batterie de smartphone ne contient que 1Ah en moyenne). Le satellite est également équipé de nombreux systèmes pour contrôler son attitude, c’est-à-dire son orientation. Dans ceux-ci, on trouve des micropropulseurs utilisant de l’hydrazine (RCS), des roues à réaction, des magnéto-coupleurs utilisant le champ magnétique terrestre pour s’orienter : un système plutôt complet. A cela s’ajoutent des capteurs stellaires pour détecter l’orientation dans laquelle se trouve Paz, couplé à un GPS et des magnétomètres. Enfin, le satellite est équipé d’un système de régulation thermique qui évite sa dégradation à cause des rayonnements solaires ou du froid spatial. Tous ces systèmes qui sont finalement nécessaires au bon fonctionnement de la charge utile de Paz lui assure une vie d’au moins 7 ans en sachant que la mission devrait en durer 10.

Vues avant et arrière de l’instrument PAZ-SAR. Crédits : Eoportal

Paz a trois objectifs : cartographier la Terre, guider les bateaux et étudier l’atmosphère. C’est l’outil PAZ-SAR qui va s’occuper de la partie imagerie. Cet instrument utilise des ondes radar pour observer notre belle planète quelle qu’en soit la météo et peu importe l’heure. Le fonctionnement d’un tel système est assez simple : dans un premier temps, une antenne (qui est composée de 12 panneaux pour PAZ-SAR) envoie vers la Terre des ondes radar (X-Band) d’une fréquence de 300MHz (votre wifi utilise du 2400MHz ou 5800MHz, à tire d’exemple). Cette première antenne va en quelque sorte éclairer la surface pour qu’une seconde antenne, plus petite, puisse « photographier » la Terre. Si on voulait reproduire cette mécanique avec de la lumière visible, on enverrait un énorme spot lumineux en orbite, ce spot éclairerait la surface et un appareil photo prendrait une image du sol. L’avantage des ondes radar, outre le fait de ne pas gêner les populations, est qu’elles requièrent moins d’énergie pour être produite car leur fréquence est plus faible (un demi-milliard de fois plus faible). Qui plus est, ces ondes radar, si elles sont bien utilisées, peuvent permettre d’observer la surface à travers les nuages et même dans certains cas quelques mètres sous le sol. PAZ-SAR peut ainsi prendre trois types d’images différentes : 10km x 5km avec une résolution de 1m ; une bande de 100km avec une résolution de 15m ; une bande de 30km avec une résolution de 3m. Paz va principalement utiliser le sonde mode d’imagerie appelé SAR (d’où le nom de l’instrument) et compte en prendre plus de 200 par jour.

Ce satellite espagnol sert également de relais aux navires maritimes en faisant parti de la constellation ExactEarth. C’est la charge utile AIS (Système d’Identification Automatique) qui lui permet de remplir cette fonction de guide. En utilisant ce système, Paz deviendra le premier satellite jamais construit qui utilise à la fois le système AIS et le système SAR. En effet, le fait de combiner les deux permet également d’améliorer les données AIS car le radar SAR peut également détecter des bateaux mais au prix d’une difficulté : l’association des données. Effectivement, si le SAR peut détecter les bateaux et mesurer leur vitesse ainsi que leur direction, il aura du mal à identifier le navire en question. Les ingénieurs ont donc dû trouver une solution pour que la combinaison des deux systèmes puisse avoir un effet positif en pouvant assimiler les données SAR aux données AIS.

Pour finir, Paz contient un instrument scientifique nommé ROHPP pour Radio Occultations and Heavy Precipitation with Paz. Le principe de cet outil est d’utiliser les satellites GNSS (GPS, Galileo, Glonass, BeiDou, etc) pour étudier l’atmosphère terrestre. En effet, lorsque les ondes de différents satellites de géo positionnement traversent l’atmosphère, les gouttelettes d’eau vont interférer avec le signal et ainsi le dévier. De cette manière, Paz pourrait recevoir des signaux qu’il n’est pas censé capter. L’outil ROHPP va donc analyser ces données et suivant la position des satellites GNSS, pouvoir déduire le taux d’humidité de l’atmosphère, sa pression et d’autres paramètres. Ces derniers permettent, en nous donnant un meilleur modèle de cette couche d’air protectrice, d’améliorer les prédictions météorologiques et de réduire les probabilités d’erreur. Cette méthode permet donc d’étudier l’atmosphère terrestre à différentes altitudes tout en restant en orbite terrestre. Elle est aujourd’hui de plus en plus utilisée sur les nouveaux satellites et notamment les CubeSats.

Paz a donc plusieurs objectifs qu’il devra effectuer pendant une dizaine d’années depuis son orbite héliosynchrone de 515km. Ce satellite espagnol a également une longue histoire qui a finalement abouti sur un lancement. En effet, Paz aurait dû être lancé en 2013 à bord d’une fusée russe Dnepr. Cependant, cette fusée ne fait quasiment plus de lancements car les missiles desquels elles proviennent nécessitent des pièces ukrainiennes (Dnepr avait commencé son service pendant l’URSS). Hisdesat devait donc trouver un nouveau lanceur et là deux propositions s’offrent à la compagnie : Arianespace avec Soyuz ou SpaceX avec Falcon 9. C’est finalement SpaceX qui l’emporte !

Starlink, deux satellites qui marquent le début d’une aventure

Séparation des deux satellites Tinitin A et B. Crédits : Elon Musk

Paz n’a pas été le seul passager de ce vol car ce sont également deux satellites Starlink qui sont partis : Tintin A et B. La constellation Starlink est un autre projet fou de SpaceX qui vise à placer en orbite pas moins de 12 000 satellites pour fournir un accès Internet haut débit et peu cher dans le monde entier. Cette méga-constellation compterait 4400 satellites sur une orbite de 1 100km et plus de 7000 sur une orbite très basse (300 à 350km d’altitude). Ces deux orbites permettraient à Starlink de fournir un accès constant au sol.

Sur ce vol, ce sont donc les deux premiers prototypes qui ont décollés. Ces unités pèsent environ 400kg chacun et ne sont pas forcément représentatifs des futurs satellites de la constellation. Comme on peux le voir sur l’image ci-contre, Tintin A et B ont été placés de part et d’autre d’un cylindre qui permet de les maintenir jusqu’à leur séparation. Le satellite Paz était positionné juste au-dessus de ce plot.

Tintin A et B de part et d’autre de leur cylindre avant le lancement. Crédits : SpaceX

En effet, SpaceX prévoit d’envoyer la majeure partie de ses satellites Starlink à bord de vols commerciaux. Cela permet de les envoyer sans frais supplémentaires car le vol est payé par le contrat et le fait de rajouter ces objets ne fait que remplir l’espace vide dans la coiffe.

Starlink représente un enjeu très important pour SpaceX. Le but de cet accès internet serait de financer en partie le projet de colonisation martienne de l’agence. SpaceX avance déjà très vite et d’après Elon Musk, leur seule limitation est le financement. Ce « bonus » pourrait donc permettre un voyage vers la planète rouge avant les années 2030, selon les standards calendaires de M. Musk que l’on ne manquera pas de nuancer. Il ne faut pas oublier que les premiers vrais satellites de Starlink ne seront envoyés qu’à partir de l’année prochaine. Pour l’instant peu d’informations sur ce projet sont dévoilées mais on espère en apprendre plus dans quelques mois.

Une coiffe récupérée ?!

Et oui ! SpaceX a accompli un nouveau succès en réussissant à récupérer la coiffe de ce vol. La mission Paz était la première utilisation de la coiffe 2.0 de la Falcon 9, qui a pour but d’être réutilisée. Encore une fois, cette mission aurait un avantage considérable car une coiffe entière coûte près de 6 millions de dollars pour SpaceX. La manière qu’utilise l’agence pour faire ré-atterrir ses coiffes et assez originale et ingénieuse.

A gauche une coiffe 1.0, à droite une coiffe 2.0. La seconde est légèrement plus grande mais surtout réutilisable. Crédits : NASASpaceflight

Des réservoirs d’azote liquide sont placés à l’intérieur de la coiffe. Ces derniers, via des micropropulseurs à l’extérieur, permettent un contrôle de l’attitude pendant la rentrée atmosphérique, comme pour le premier étage. Une fois la rentrée effectuée, un parachute est déployé. Cependant, ce parachute est très différent de ceux utilisés normalement pour des capsules spatiales : il est ici rectangulaire et non pas circulaire, s’apparentant davantage à un parapente. Ce type de voile est notamment utilisée pour les sauts acrobatiques en parachutes depuis un avion. En effet, contrairement à leurs cousins circulaires, les parachutes rectangulaires peuvent être dirigés. Et bien la coiffe 2.0 de SpaceX utilise exactement ce système mais pour aller où ?

La cible des coiffes est le bateau Mr. Steven de SpaceX. Ce bateau de plus de 60m de long est équipé d’un grand filet sur le pont arrière pour amortir l’atterrissage des demi-coiffes. Ce vol du 23 février était donc le premier test de cette récupération.

Bateau Mr. Steven avec son filet à l’arrière. Crédits : Elon Musk

La rentrée atmosphérique s’est très bien passée, le parachute s’est ouvert correctement mais la demi-coiffe s’est posé dans l’eau à quelques centaines de mètres de Mr. Steven. Les techniciens à bord du bateau ont ensuite pu récupérer cette demi-coiffe visiblement en très bonne état et la ramener au port pour des analyses approfondies. L’autre moitié de coiffe quant à elle s’est écrasée plus violemment et a perdu sa forme arrondie pour adopter une forme… plus plate. Il est désormais question d’utiliser un parachute plus grand pour ralentir le vol de la coiffe et garantir une meilleure précision.

Finalement ce nouveau vol de SpaceX est encore une fois un succès total sur sa mission principale et la compagnie a pu tester deux grandes nouveautés : Starlink et la récupération des coiffes. Comme les derniers vols de Falcon 9, le premier étage était ici réutilisé (il avait déjà volé pour Formosat-5) mais n’a pas été récupéré à nouveau. En effet c’est un ancien Block 3 et les nouveaux Block5 entrent dans les dernières phases de test car le premier allumage statique se fera à McGregor dans quelques semaines.

Pour le plaisir des yeux, voici quelques photos relatives au vol ainsi qu’un descriptif des évènements. Et n’oubliez pas, comme d’habitude, pour commenter cet article cela se passe directement sur notre Forum !

 

Pas de tir SLC-4 vu par les satellites Deimos 2. Avec l’autorisation de Deimos Imaging, an UrtheCast Company

Décollage depuis le pas de tir SLC-4E. Crédits : SpaceX

 

Condensation de la vapeur d’eau derrière la fusée à cause de la pression sur celle-ci. Crédits : Spa

Moitié de coiffe retombant derrière le second étage. Crédits : SpaceX

Sources : SpaceX, Elon Musk, Eoportal, NASASpaceflight, FETSpace

Challenge KSC2 – Venera : « KSP Alacool » ouvre ses portes !

vendredi, février 23rd, 2018

Il n’est pas question de répéter ici tout ce qui à pu se dire dans le billet dédié rétrospective de la semaine dernière, qui introduisait l’idée de cette nouvelle catégorie de participation plus légère. Revenons toutefois sur ce qui en fait la particularité, et comment elle s’inscrit à retardement dans le cadre du Challenge KSC2 – Venera !

En synthèse, cette nouvelle catégorie KSP Alacool vous permet de faire le challenge sans la contrainte de confection d’un dossier : vous êtes joueurs KSP avant tout, avec une disponibilité limitée, nous pouvons le comprendre et souhaitons vous permettre de soumettre votre participation et de profiter de l’encadrement que nous proposons : archive de mods, sauvegardes, crafts, fichiers de configs… Autant que tout cela serve au plus grand nombre ! 🙂 Et rien de mieux que le Challenge VENERA qui vient de se terminer, côté dossier, pour ouvrir et tester cette nouvelle catégorie.

Côté modalités, reprenons l’essentiel, en exploitant l’article VENERA initial :

  • Cahier des charges de la mission de type Juniors, c’est à dire le plus ouvert et permissif possible : a vous de voir si vous voulez aller plus loin 🙂
  • Même mods obligatoires, même sauvegarde à télécharger : on reste sur du Venera, du vrai.
  • Participation à soumettre dans le Forum, au sein de la rubrique dédiée, dans un topic unique par personne. Et seulement là bas !
  • Interdiction formelle d’ouvrir votre topic ou de montrer les images avant la date de « clôture » : ici, il s’agira du Dimanche 4 Mars, à minuit.
  • Un maximum de 25 « pièces » (Screenshots, Gifs, Vidéos) pour illustrer votre aventure et montrer que vous avez rempli le cahier des charge.
  • C’est VOTRE espace, n’hésitez pas à commenter vos images et autres, pour donner un côté RolePlay ou décrire vos décisions, vos soucis rencontrés, etc.

Vous l’aurez compris, cela permet à n’importe quel nouveau venu de participer sans limite de date à ces challenges, qui restent ouverts et dont les fichiers demeurent disponible sans péremption. Cela permet également aux autres membres de venir voir vos créations, vos aventures, et de les commenter, ce que nous vous invitons à faire également entre participants, par FairPlay et pour avoir des retours sympas 🙂

En ce qui concerne Venera, vous pouvez d’ores et déjà lancer KSP, la catégorie ouvre ses portes maintenant, et vous pourrez commencer à poster vos images dans vos topics à partir du Dimanche 4 Mars ! Pour les futurs Challenges, les dates de publications seront les mêmes que pour les dossiers, tout simplement, mais nous aurons l’occasion de vous en reparler. Et si vous voulez un exemple concret de ce à quoi ces participations « libres » peuvent ressembler, nous avons joué le jeu et proposé notre version de Viking pour laquelle nous avons également ouvert la rubrique appropriée ! Ne vous trompez pas entre les Challenges hein ? ^^

Rappelons pour terminer que la soumission de dossiers complets reste également possible, à tout moment : n’hésitez pas à nous en envoyer, conformément aux modalités, même hors date, nous les regarderons avec attention et il se pourrait même que nous sortions un article pour faire honneur à quelques participations hors délais reçus, si elles sont suffisamment nombreuses et accomplies :p Et surtout, pensez à les poster directement sur le forum, que votre talent s’expose au plus grand nombre 😉

A vous de jouer 🙂 Et comme d’hab’, pour commenter cet article, cela se passe sur notre forum ^^

Rétrospective KSC2 – Venera et une nouvelle catégorie pour les Challenges !

lundi, février 19th, 2018

Bonjour à tous,

Un billet un peu plus long qu’à l’accoutumée pour parler d’une nouvelle catégorie de participation à nos Challenges, plus « légère » 🙂

Si vous avez lu le précédent article de clôture du Challenge KSC2 – Venera, vous aurez noté comme nous l’importante proportion d’abandon entre les inscriptions et le nombre de dossiers finalement remis : nous sommes passés de 24 à 10. Il ne fait aucun doute qu’un taux de 100% n’est pas réaliste, cela demande une disponibilité que tout le monde n’a pas et il est normal d’avoir quelques abandons en cours de route. Toutefois, un tel écart peut suggérer plusieurs choses que nous avons souhaité remettre en question, pour progresser dans notre organisation et vous faire profiter d’une structure adapté.

Il est relativement probable et compréhensible que la principale source d’abandon après inscription, ou de non-inscription d’un joueur éventuellement intéressé, vienne du livrable sous la forme de dossier : cela demande du temps, de l’énergie, de l’envie, une combinaison de facteurs qu’il est difficile à réunir au même moment pour plusieurs d’entre vous. L’absence de motivation ou d’intérêt envers ces dossiers peut également être un frein tout à fait logique, certains étant plus attirés par le Challenge KSP lui-même.

Notre identité à nous, chez KSC (l’association, le site, le staff !) c’est de vous amener à aller plus loin que le jeu, à apprendre les uns des autres, dans les sciences ou les arts, dans la prose ou les mathématiques, dans la reproduction historique ou l’inventivité. A découvrir les passions et appétences des autres joueurs qui viendront naturellement garnir et façonner leurs dossiers pour mettre en valeur leurs participations. A partager sur un domaine commun, l’Espace, avec des points de vue et des disciplines différentes, complémentaires.

Mais dans le même temps, il va sans dire que notre volonté est de fournir à la communauté les moyens de s’amuser dans la légèreté, sur notre jeu préféré, KSP ! Et tant qu’à vous préparer des Challenges bien ficelés, demandant beaucoup (!) de temps en amont pour préparer les outils, articles, archives, Saves, Crafts, supports, visuels, affiches et j’en passe, autant que cela profite au plus grand nombre 🙂 C’est la raison pour laquelle nos prochains Challenges disposeront d’une nouvelle catégorie, un peu à part, (pas) sobrement intitulée « KSP Alacool ». En vous inscrivant à cette dernière, vous allez simplement pouvoir profiter de l’organisation des Challenges et de l’émulation qui va autour, en participant via des Screenshots comme n’importe quel autre défi communautaire, tranquillou, posay, dans ton canapay !

Niveau modalité, c’est un petit peu différent, et forcément plus simple : le cahier des charges de la mission reste le même, c’est vous qui voyez si vous souhaitez vous imposer un type de jeu Historique ou plutôt DeVinci, mais le niveau des contrainte est minimum, c’est à dire le même qu’une participation Juniors, laissant beaucoup de marge de manœuvre. Pas de dossier à envoyer, tout se passe cette fois sur le Forum, et uniquement dans une rubrique dédiée à vos participations : vous créez chacun un topic et vous y présentez votre aventure avec un maximum de 20 Screenshots / Vidéos / Gifs (et pas un de plus !) en les commentant si vous le souhaitez. C’est VOTRE espace d’expression, comme vous le feriez pour n’importe quelle présentation d’épopée ou de Crafts 🙂

Bien sur, il sera interdit de poster avant la fin du challenge, pour des raisons évidentes de… De… De rien, c’est juste que c’est mieux comme ça ^^ Ça permet de ne pas trop influencer les faiseurs de dossiers ou les autres participants Alacool comme vous et d’avoir un vrai beau déchaînement de Screenshots sur le forum :p C’est à peu près tout, vous participez, vous postez en temps voulu, et tous les membres du forum peuvent venir commenter, échanger, vous complimenter et poser leurs questions. Nous n’aurons probablement pas de « classement » sur vos participations, côté staff, mais il est tout à fait envisageable d’organiser un « vote du public », plutôt sympa et ouvert, si c’est quelque chose qui vous dit ! Dans tous les cas on ne se privera pas de donner nos avis, en tant que membres de la communauté et joueurs KSP.

Un dernier point… Cette catégorie n’est surtout pas là pour démunir les 4 autres principales, c’est au contraire le moyen pour ceux qui ne veulent pas faire de dossier à l’instant « t » de quand même faire partie de l’aventure et qui sait, de se sentir attirer par une mise en valeur de ses Screenshots la prochaine fois, pour finalement constituer un dossier ! Il faut bien comprendre que ces derniers n’ont pas vocation à être des documents de 30 pages extrêmement complets, que nous prenons un plaisir fou à lire bien sur, mais qui n’ont rien d’un format canonique : un « petit » dossier de quelques pièces faisant montre d’une pédagogie intéressante, ou avec de l’originalité, et c’est déjà un dossier, bien sur ! N’hésitez pas à tenter, sans imaginer que si d’autres font 5 fois plus, « ça ne vaut pas le coup » : visez qualité, originalité, plutôt que quantité, et soyez personnel dans vos soumissions, il ne s’agit pas de constituer un rapport académique, mais de se faire plaisir 😉

C’est à vous de jouer ! Et ça commence bien plus tôt que vous ne le croyez… Héhé, stay tuned !

Comme d’hab’, pour réagir à cet article, cela se passe dans notre forum, en suivant ce lien !

Un défi Screenshots KSP pour la Sainte Valentina !

mercredi, février 14th, 2018

 

Today, c’est le 14 février ! Et nul doute qu’une partie d’entre vous aura mieux à faire que de faire exploser des fusées ou balader des Kerbals sur le sol de Dress… Mais en s’y prenant un tout petit peu plus tôt et pour le fun, nous vous proposons un petit défi Screenshots KSP porté sur le thème de l’amour et de Venus, la planète qui partage son nom avec la divinité Romaine, la même que nous connaissons plus souvent sous le nom d’Aphrodite dans la mythologie Grecque. On ne vous fait pas un dessin 😉

Il n’y a pas grand chose de plus à dire, amusez-vous et soyez inventif, nous verrons dans quelle mesure nous sélectionnerons un ou des gagnants mais l’essentiel est plutôt de partager ! D’ailleurs côté modalités, on se fait ça « a la cool » sur le forum :

  • Un seul et unique Screenshot par personne
  • Venus doit apparaître, d’une manière ou d’une autre : vous le savez, on aime laisser de marge de créativité, nul doute que vous saurez jouer avec cette règle si besoin.
  • L’image doit être postée sur le forum dans le topic prévu (clic !) à cet effet, et nulle part ailleurs : ce sera le seul endroit ou la participation sera prise en compte !
  • Le Screenshot doit être posté de sorte à apparaître clairement, directement intégré au topic : pas de lien, pas de miniature. N’hésitez pas à demander un coup de main 🙂
  • Vous avez de maintenant jusqu’au jeudi 15 février minuit pour poster votre image ! Défi réactivité qu’on vous dit 😀

Suite à cela, il pourrait être sympa de se faire un vote communautaire des Screenshots que vous avez préféré, non ? 🙂 On en reparlera à l’issue du 14 mais ça devrait pouvoir s’organiser sans trop de mal et ainsi vous impliquer dans la « notation » ou le classement des Screenshots, que vous soyez participants ou non.

D’ici là… Bon jeu ! Et comme d’hab pour commenter cet article, cela se passe sur le forum ^^

Le monde connaît un nouveau géant !

vendredi, février 9th, 2018

SpaceX, la compagnie privée fondée par Elon Musk en 2002, a enfin fait décoller la Falcon Heavy : une fusée surpuissante annoncée depuis 2011 et qui aura su se faire attendre. Ce lanceur que beaucoup résument à trois Falcon 9 accolées les unes aux autres est en fait encore bien plus complexe, incroyable et impressionnante. Au-delà du lanceur, ce qui aura retenu l’attention du public et de la presse, c’est une charge utile des plus curieuse : une voiture, une vraie, la Tesla Roadster personnelle de M. Musk.

Le 6 février 2018, le pas de tir historique 39A du Kennedy Space Center, qui a connu les vols des missions Apollo ainsi que la plupart des décollages de navettes, accueillait le lanceur lourd de SpaceX : la Falcon Heavy. Ce vol inaugural introduisait beaucoup de nouveautés pour cette compagnie comme la gestion des boosters, qui implique une séparation contrôlée pour ne pas endommager l’étage central (ne mentez pas, vous avez déjà entrainé la perte de votre fusée lors de la collision nous désirée d’un booster dans KSP ^^), mais aussi des vitesses, forces et vibrations très différentes, entrainant tout un lot de contraintes majeures et encore méconnues par les équipes, sur l’ensemble du lanceur. Toutes ces innovations expliquent en partie le retard du vol sur lequel nous reviendrons mais il permet surtout de mieux appréhender pourquoi Elon Musk annonçait, encore quelques heures avant le décollage, qu’une probabilité de réussite complète n’excédait pas les 50%, selon lui.

 

Photo du décollage prise par Brady Kenniston for NASAspaceflight.com avec son autorisation

Entrons un peu plus dans les détails du lanceur ! La Falcon Heavy a une masse au décollage de près de 1 420 tonnes pour une hauteur de 70m. Elle dégage une poussée maximale au décollage de 22 819kN, permettant à cet édifice de devenir l’actuelle fusée la plus puissance en service ! Cependant, la fusée n’utilise pas ses 27 moteurs Merlin 1D a pleine puissance au décollage : les 9 moteurs de l’étage principal sont réduits en poussée pour que celui-ci, qui dispose de la même configuration et d’autant de carburants que les boosters, puisse resté allumé plus longtemps, après séparation des Cores latéraux. Si on compare un peu ce lanceur avec sa petite sœur dont il est issu, la Falcon 9, on remarque que la Falcon Heavy peut envoyer jusque 63,8t en orbite basse terrestre pour ‘‘seulement’’ 22,8t pour la F9. En ce qui concerne la GTO, l’orbite de transfert géostationnaire, la Falcon Heavy garde une capacité de 26,7t contre 8,3t. Ces quatre valeurs marquent la masse maximale que peuvent envoyer ces deux fusées si aucune partie n’était récupérée : on appelle ces versions « Expandable ». Cependant vous n’êtes pas sans savoir que SpaceX sait maintenant récupérer des étages sur la terre ferme ou sur des barges dans l’océan (ou même parfois directement dans l’eau, pour des tests !). Si on prend en compte ces récupérations qui consomment du carburant pour assurer le retour, la Falcon 9 chute à 5,5t et la Falcon Heavy à 8t, en GTO.

 

 

Photo du décollage

Ces baisses peuvent paraître très importantes, surtout pour la nouvelle Falcon Heavy, mais elles font partie intégrante du concept Falcon réutilisable. En effet, si SpaceX a décidé de construire ce nouveau lanceur, ce n’est pas tant pour pouvoir envoyer plus de 60t en orbite basse, même si cela présente une capacité maximale confortable, mais plutôt pour pouvoir toujours récupérer les premiers étages de ses lanceurs, une perspective économique et logistique qui est chère à l’entreprise. En effet, la version Block 5 du premier étage de Falcon 9 est bientôt prête à entrer en service, et d’après l’agence privée américaine, ces boosters seront réutilisables des dizaines de fois et jusqu’à 100 vols par unité. Rappelons que le premier étage est de loin la partie la plus chère du lanceur et pouvoir la récupérer peut vite devenir un formidable atout économique dont seul SpaceX fait l’expérience à l’heure actuelle, prenant une confortable avance sur ces domaines lourds en expertise et savoir-faire.

 

Photo rapprochée du décollage prise par Brady Kenniston for NASAspaceflight.com avec son autorisation

Pour en revenir un peu plus en détail sur ce vol inaugural de la Falcon Heavy, celui-ci était initialement prévu pour… Décembre 2012 ! En avril 2011, Elon Musk présentait les projets futurs de sa société dans une conférence de presse à Washington et il avait explicitement évoqué que son nouveau lanceur sera sur le pas de tir d’ici la fin de l’année 2012. Comme vous le constater et comme vous l’aurez sans doute remarqué à plusieurs reprises si vous connaissez un peu le phénomène Musk, ce vol a connu un ‘’petit’’ retard. Cela s’explique par plusieurs paramètres : tout d’abord, l’entreprise n’avait tout simplement pas assez de boosters de Falcon 9 près pour former une Falcon Heavy sans perdre trop d’argent et de temps sur les contrats engagés. En parlant d’économie, la société en était encore à ses débuts : le premier vol de Falcon 9 était en juin 2010. L’autre raison majeure repose sur le manque d’expérience de la jeune entreprise, à cette époque, face à ce challenge de taille. En plus de n’avoir encore jamais réussi la récupération d’un booster (cette prouesse technologique arrivera en 2015 avec le vol OrbComm OG2), les fusées Falcon n’en étaient encore qu’à leurs premières versions et allaient connaître de nombreuses améliorations par la suite, dont dépendent aujourd’hui le succès des récupérations. Chaque année, le public attendait avec impatience la Falcon Heavy de SpaceX et c’est sur la fin de 2017, que nous avons pu voir pour la première fois une preuve que le lancement était en réelle approche : les photos du lanceur dans le hangar d’assemblage.

 

Photo de la Falcon Heavy sur son pas de tir le matin du lancement

Quelques jours après, les évènements se sont enchaînés. On nous annonce que la charge ‘’utile’’ du vol inaugural sera la voiture Tesla Roadster d’Elon Musk avec un mannequin portant la combinaison de vol de SpaceX. Certains estiment ce choix très discutable mais, également président de la marque de voiture électrique Tesla, Musk réalise un tour de force marketing difficile à égaler. Ce chef d’entreprise déluré avait également annoncé vouloir envoyer la chose la plus stupide, et ce n’est pas sans précédent : rappelons que pour le vol inaugural de la capsule Dragon, SpaceX avait envoyé une meule de fromage, qui a été récupérée et dégustée après récupération de la capsule ! Il ne faut pas toutefois pas éluder que pour ce vol du 6 février, SpaceX avait proposé à la NASA un envoi de satellites gratuits, ce qui s’est soldé par un refus, en partie pour éviter une compétition NASA SLS / SpaceX Falcon Heavy mais également en connaissance du risque d’échec non négligeable. 3 tests de remplissage plus tard, l’entreprise tente un allumage statique des plus impressionnants, le 24 janvier, ce qui marque le début de la cristallisation de toutes les attentes et de la ferveur médiatique : le compte à rebours définitif était lancé. Le lancement de la Falcon Heavy connaitra quelques nouveaux reports et sera annoncé avec davantage de certitude : ce sera le 6 février 2018 !

 

Photo du décollage sur laquelle on voit très bien la manœuvre de Gravity Turn

Venons-en au vol, riche en évènements ! Le décollage était prévu initialement à 19h30 (heure française) et la fenêtre de tir devait durer 2h. Cependant des problèmes de vents en altitude implique de reporter le vol et l’horaire glisse : 20h30, 21h00, 21h10, il devient de moins en moins sûr qu’un décollage ait lieu le 6, le lendemain demeurant une fenêtre potentielle. Finalement la nouvelle tombe, le décollage aura lieu à 21h45 après un allongement de la fenêtre à 22h30 si nécessaire. Les réservoirs commencent à se remplir et les voyants restent au vert pendant que les autorisations et validations s’enchainent sans heurt. Le décompte final est lancé : 5…4…3…2…1…Allumage des 27 moteurs ! Et deux petites secondes stressantes plus tard, les pinces relâchent le lanceur qui s’envole vers le ciel. La Falcon Heavy effectue une première phase de vol magnifique avec une météo des plus flatteuses, puis les deux boosters latéraux se séparent et l’étage central continue sa route pendant encore trente petites secondes. Pendant ce temps, les deux boosters se sont retournés et ont rallumés 3 moteurs pour revenir vers Cape Canaveral. Alors que le second étage prend le relai, l’étage central effectue un premier allumage de 3 moteurs pour ralentir un peu et viser correctement la barge OCISLY (Of Course I Still Love You). La coiffe est ensuite séparé à T+3:49 et trois minutes plus tard, les trois boosters rallument à quelques secondes de décalage les 3 mêmes moteurs pour ralentir et éviter de brûler dans l’atmosphère.

 

Atterrissage synchronisé des deux boosters latéraux

Huit minutes après le décollage, ce sont donc les deux boosters latéraux qui atterrissent en premier, aux LZ1 et LZ2 (Zones d’atterrissages de SpaceX à Cape Canaveral). Ce double atterrissage était très impressionnant car totalement synchronisé, en plus d’être une première. Sur des vidéos plus lointaines, on voit même que le premier booster ‘’attend’’ le second. Ce ralentissement s’explique par une manœuvre que l’on peut rapidement apercevoir sur les vues rapprochées des boosters. On voit un seul moteur allumé au début mais quelques secondes après, deux autres moteurs s’enflamment avant de se rééteindre, se rallumer et s’éteindre à nouveau. SpaceX n’avait jamais réalisé un atterrissage de ce type avant mais s’était justement entrainé sur le dernier vol de Falcon 9. Cela permet de considérablement réduire la durée pendant laquelle le propulseur doit décélérer, et donc de limiter les pertes par gravité : SuicideBurn, vous avez dit ? 😉

 

 

Vue des LZ 1 et 2 par le satellite Deimos 2 de Deimos Imaging, an UrtheCast Company avec leur autorisation

Le booster central a également allumé 3 moteurs quelques secondes après les boosters latéraux pour atterrir sur sa barge. Cependant, au moment prévu de l’atterrissage, les caméras sont passés d’une vue propre du plateau et de l’océan à un immense panache de fumée, image figée. SpaceX a communiqué quelques heures après le déroulé de l’incident : ce Center Core s’est en effet abimé dans l’océan à 480km/h à quelques 100m de la barge. L’étage n’a évidemment pas survécu et l’agence va continuer d’étudier les données ainsi que la barge pour comprendre le problème. Le principal disfonctionnement évoqué serait un manque de carburant d’allumage : le moteur Merlin 1D utilise un mélange de triéthylborane et triethylaluminium qui forme un carburant pyrophorique et c’est cette propriété de combustion par « simple mélange » qui allume le moteur. Ici, il n’y aurait pas eu assez de ce mélange et un seul moteur ne pouvait fournir la poussée nécessaire à l’annulation de la vitesse en vue d’un atterrissage propre.

 

Vue du Starman pendant son départ de la Terre

De son côté, le second étage a continué son travail pour mettre la voiture sur une orbite excentrique terrestre. Cet étage a stationné six heures en orbite avant de rallumer son unique moteur Merlin 1D Vac pour propulser la Tesla avec le Starman, mannequin équipé de la combinaison. Cette Tesla, qui portait sur sa base le nom de 6000 employés de SpaceX gravés, a été accélérée jusqu’à atteindre une orbite héliocentrique ayant pour périgée la Terre et pour apogée la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. Une si longue attente en orbite aurait pu causer de graves problèmes au second étage. Le froid spatial pouvait congeler le kérosène RP-1 tandis que le vide aurait pu causer une évaporation de l’oxygène liquide. Cependant aucun souci technique n’a été noté et Starman est maintenant en route pour l’espace profond ! Par ailleurs le carburant de l’étage a été utilisé intégralement, plutôt qu’un arrêt précis pour viser une apogée donnée : il n’est pas aisé de comprendre ce qui a motivé cette décision, qui fait passer l’aphélie de l’orbite de Mars, la cible, à un peu plus haut, sans toutefois atteindre l’orbite de Cérès. On peut légitimement supposer que l’occasion était belle de tester l’ensemble à son maximum et d’évaluer jusqu’où le DeltaV saurait emmener la Tesla et son occupant !

 

Voici un résumé de toutes les informations du vol sous deux formes différentes :

 

Le lancement inaugural de la Falcon Heavy est donc un succès quasi-total. Elon Musk a annoncé que SpaceX allait maintenant se concentrer principalement sur sa nouvelle grosse fusée : la BFR. On terminera par remarquer que ce vol a attiré plusieurs millions de personnes, de plus en plus nombreux à s’intéresser au spatial : la personnalité sans limite ni filtre de Musk n’y est certainement pas pour rien, de ses annonces fantasques à ses réalisation concrètes toujours plus innovantes, difficile de damer le pion à ce personnage devenu central dans la course à l’Espace !

Pour (re)voir le lancement, cliquez sur le lien ici : https://www.youtube.com/watch?v=wbSwFU6tY1c

Et pour assister au départ de Starman, c’est là : https://www.youtube.com/watch?v=aBr2kKAHN6M

 

Sources : SpaceX, Elon Musk

 

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[KSP] Suivez l’Guide n°1 : configuration des touches !

jeudi, février 8th, 2018

Avant d’aller plus loin… Assurez vous d’avoir lu les tutoriels suivants !

Et la difficulté ?

  • Prenez le temps de parcourir tout le guide une fois, à tête reposée, sans le jeu. Un passage vous parait compliqué ? C’est sans doute qu’il va être détaillé et expliqué par la suite 😉
  • Utilisez les fichiers de téléchargements que l’on vous propose.

  • N’ayez pas peur de vous replonger dans un tuto que vous imaginiez acquis : vous pourriez retrouver des informations importantes !

  • N’hésitez pas à poser toutes vos questions dans les commentaires, en veillant à être suffisamment précis 🙂
  • Sauvegardez fréquemment pendant l’exécution InGame d’un tuto. Utilisez les outils Alt + F5 et Alt + F9 pour les nommer et les retrouver facilement. Les tutos vous proposent fréquemment des points de sauvegarde importants, mais rien ne vous empêche d’en faire davantage !

  • Essayez les exercices en fin du tutoriel : via le téléchargement d’une save vous avez la possibilité d’essayer plusieurs contextes précis, permettant de vous améliorer et/ou d’identifier vos difficultés. Cela permet notamment de poser vos questions sur des points précis qui bloquent, sans avoir à repréciser la fusée que vous avez utilisée, l’endroit, les circonstances 😉

  • Découvrez en dernière page quelques mods directement liés aux éléments présentés dans ce tutoriel, mais attention : ils introduisent parfois quelques changements dans le GamePlay !

Plusieurs spoilers parsèment le texte : ils permettent de raccourcir sensiblement la taille des tutos tout en préservant de nombreux détails pour ceux qui aimeraient les lire. N’hésitez toutefois pas à les ouvrir pour découvrir leur contenu, ils peuvent s’avérer riche en vulgarisations et exemples concrets !

En dehors de la premières, les vidéos intégrées le sont avec un minutage de début précis : les passages sélectionnés correspondent donc à votre lecture. Rien ne vous empêche de continuer à visionner la vidéo, mais sachez que les extraits ne ciblent guère plus d’une minute ! Vous aurez tout le temps de retrouver la suite au fil de votre lecture. Vous pouvez également la visionner en entier à tout moment pour vous imprégner de l’enchaînement d’étapes.

Certains liens permettent de télécharger des fichiers. Cela est fortement recommandé (sauf mention contraire) car permettant de tous nous retrouver avec une base commune et écartant donc toute erreur de conception : la plupart du temps vous apprenez une manœuvre, une technique, évitons d’emblée les bêtes oublis d’alimentation électrique ! Exit également les considérations exotiques liées à une conception farfelue : prenez les briques que l’on vous propose, apprenez avec et vous saurez par la suite adapter les explications à vos besoins et créations 😉

  • VAB : « Vehicle Assembly Building », le bâtiment d’assemblage des véhicules… Oui oui xD
  • SPH : « Space Plane Hangar », tout pareil mais pour les trucs plutôt « plats » et horizontaux 😉
  • Parts : élément de construction, comme les réservoirs, propulseurs, batteries, lumières…
  • Crafts : c’est une construction, comme une fusée, un satellite, un avion, un rover…

Comme dans la plupart de nos tutoriels, vous retrouverez une archive riche en documents KSP, comportant généralement une sauvegarde qui incluent des Crafts et des mises en situation pour vous entraîner et vous tester, voir les exercices en fin de chapitre 🙂 Pour rappel, cette archive doit être décompressée, et vous n’avez plus qu’à copier coller le dossier « KSC – NomDuTuto » au côté de vos autres sauvegardes. Il est bien sur préférable de dédier une installation propre et dénuée de mods pour profiter au mieux de nos tutoriels, vous aurez ainsi la possibilité d’y cumuler proprement vos sauvegardes ! Pour en savoir plus sur le maniement des dossiers de sauvegarde et la création d’une installation toute propre de KSP, nous vous redirigeons vers ces deux liens, c’est très très simple et rapide 😉 

Dans ce tutorial, peu d’éléments et à juste titre : il s’agit de vous partager le fameux fichier de Settings tel que nous allons le décrire dans la suite du document !

TELECHARGER LE FICHIER SETTINGS.CFG

Bon jeu !

Résumé

Dans ce premier « vrai » tutoriel d’une longue série, il va être question de la configuration des touches claviers, passage obligé dans la vie d’un apprenti Kerbal pour bien maitriser ses phases. Rien de bien compliqué, le jeu est plutôt bien fait à cet égard ! Forcément, on est pas en face du document le plus excitant et celui-ci sera particulièrement pauvre en visuel… On a beau se creuser la tête, une interface de menu, c’est jamais très sexy ! Un fichier tout beau tout propre vous sera même fourni pour les rendre les choses encore plus simple, mais il reste important de parcourir ce document en entier pour comprendre la disposition des touches et leurs légitimités. C’est aussi l’occasion de lire la traduction de chacun des items, ce que vous ne trouverez pas partout ! 😉

I) LE CONTEXTE 

Avant d’entamer la configuration des touches à proprement parlé, rendez-vous dans votre dossier KSP. Pour rappel aux joueurs qui passent par la plateforme Steam, vous devriez le trouver au chemin suivant :

Programme Files \ STEAM \ Steamapps \ common \ Kerbal Space Program

A la racine, vous retrouvez de nombreux dossiers et fichiers, l’un d’eux nommé « Settings.cfg ». Si nous commençons ce tuto par cette information croustillante, c’est pour vous présenter le fait qu’en cas de nouvelle installation de KSP, vous pouvez « migrer » vos settings très simplement, en faisant un copié collé de ce document. Ce n’est donc pas une mauvaise idée de procéder à un petit backup de ce fichier tel qu’il existe par défaut avant d’entamer ce tutoriel, mais également de mettre de côté une copie de l’ensemble des modifications que nous allons effectuer. De la sorte, vous pourrez dupliquer vos réglages dans toutes vos installations KSP. Encore mieux : nous pouvons partager ce document ! Et ainsi vous fournir directement le fichier Setting.cfg à utiliser pour retrouver l’ensemble de nos réglages… Mais très franchement, sans lire les modifications que nous allons apporter, vous louperez beaucoup de choses, le but de ce document étant de légitimer nos choix et de vous permettre d’avoir un mapping ergonomique et réfléchi 😉

Sachez également que vous pouvez l’ouvrir, avec le bloc note par exemple, pour y retrouver toutes les options possibles et les modifier directement. Cela vous permet même dans certains cas d’aller plus loin dans la configuration que ne vous le permettent les Settings du jeu.

C’est bon, vous avez procédé au backup du fichier Settings par défaut, au cas où ? On passe à la suite, avec le lancement du jeu et un clic sur la ligne « Settings ». Nous parvenons à une fenêtre riches en onglets ! Dans l’ordre se trouvent les réglages globaux (General), les paramètres graphiques (Graphics), sonores (Audio), la configuration des touches (Inputs) et un dernier groupe rassemblant les périphériques de types manettes, joysticks, etc (Controllers). C’est bien sur l’onglet « Inputs » qui va nous intéresser ici dans le cadre de ce guide dédié au mapping des touches.

A nouveau, plusieurs onglets, respectivement Flight ; Vessel ; Kerbals ; Game. Chacun va permettre d’ajuster les touches selon ce que vous contrôlez, de l’interface du jeu à la marche d’un Kerbal en passant par les translations lors d’un docking ! Cet aspect contextuel va vous permettre d’associer plusieurs fois les mêmes touches pour des actions, ce qui va avoir son utilité pour ne pas se perdre et associer des fonctions qui demeurent très similaires : faire rouler un rover ou faire marcher un Kerbal 😉 Vous savez, le fameux ZQSD de déplacement !

La logique est la même pour chaque ligne : d’abord la dénomination, puis la touche affectée et enfin une affectation secondaire. Pour modifier une touche, il suffit de cliquer sur l’emplacement à la souris, et d’appuyer sur une touche de votre clavier ! Simple, efficace, classique. Nous ne traiterons pas de la touche secondaire qui peut être laissée par défaut ou configurée selon vos préférences, c’est par exemple l’occasion d’y associer un pad XBOX, nous en resterons à l’interaction la plus classique : celle du clavier ! 

Que choisir alors ? Allons y dans l’ordre, progressivement, et en légitimant nos choix. Let’s Go !

II) ONGLET FLIGHT : COMMANDES DE VOL

Commençons par le début, onglet Flight, sobrement traductible par « Vol ». Les manœuvres de rotations d’un appareil sont décrites par le Pitch, le Yaw, et le Roll, respectivement traduits par Tangage, Lacet et Roulis. Ils décrivent chacun un axe de l’appareil, et on visualise généralement un avion pour mieux appréhender l’effet de chacun :

  • Le pitch (tangage) pour commencer, correspond donc au fait de redresser ou d’abaisser le nez de l’appareil, et cela se fait respectivement en tirant ou poussant le manche. Dans les jeux-vidéos et simulateurs, lorsque l’on ne dispose que d’un clavier, cela s’est rapidement traduit par l’utilisation de deux touches proches, pourquoi pas les flèches de votre clavier : la touche bas pour redresser le nez, et la touche haut pour l’abaisser. Parfois contre-intuitif pour ceux qui n’ont jamais utilisé ce genre de configuration, mais c’est utilisé strictement partout, c’est donc à retenir !
  • Le yaw (lacet) permet à l’appareil de tourner dans le plan horizontal, celui défini par ses ailes. Il est assez rarement utilisé comme axe de rotation à proprement parlé, c’est plutôt une commande qui vient en complément du roll (ci-dessous) afin de contrer certains effets indésirables lors d’un virage.
  • Le roll (roulis) qui entraîne l’appareil dans une rotation sur lui-même, selon son axe longiligne. Un appareil qui tourne commence généralement par faire un Roll d’un côté ou de l’autre, puis à tirer sur le manche, Pitch Up, pour s’orienter dans la direction voulue ! C’est quelque chose de très intuitif quand on a les commandes en mains 🙂

Cela est d’autant plus compréhensible sur un avion parce que sa géométrie nous permet d’apprécier et de distinguer le haut du bas, la gauche de la droite, l’avant de l’arrière, ce qui est déjà nettement moins visible sur une fusée… Mais qui n’en demeure pas moins identique : chaque lanceur conserve ces 3 axes là !

Compte tenu du fait qu’il s’agit là de commandes toute aussi importantes les unes que les autres, à l’utilisation très fréquente, il nous faut trouver un emplacement de touches évident, suffisamment à l’écart du reste pour ne pas faire de fausse manipulation. Les flèches ne suffisent pas puisqu’il manquerait alors un axe, et ce ne serait pas une bonne idée de le séparer des autres…

La solution vient du pavé numérique ! On y trouve bien assez de touches, et voici comment nous proposons de les configurer, dans l’ordre du menu KSP :

  • Pitch Up (tangage vers le haut) : 2 (rappelez-vous : pour monter on tire sur le manche)
  • Pitch Down (tangage vers le bas) : 8 (rappelez-vous : pour descendre on pousse sur le manche)
  • Yaw Left (lacet à gauche) : 1
  • Yaw Right (lacet à droite) : 3
  • Roll Left (roulis à gauche) : 4
  • Roll Right (roulis à droite) : 6

On retrouve donc la disposition « haut / bas » inversé du pitch pendant que les Yaw et Roll conservent leurs « côtés » intuitifs, gauche et droite. Le Yaw prend place en partie basse car sur un avion il est généralement actionné par la gouverne de direction, en queue d’appareil. Le Roll, lui, s’effectue la plupart du temps autour du centre de masse, par les ailerons. Vous pouvez davantage distancer les deux en utilisant les touches 7 et 9 pour le Roll, si vous le souhaitez !

On continue avec les Translations qui cette fois n’ont plus grand-chose à voir avec les avions et nécessitent d’être dans l’espace. Vous utiliserez ces commandes lors d’une manœuvre de docking (amarrage) qui vise à assembler deux modules ensemble en orbite, ce qui nécessitera d’effectuer des mouvements fins en translation pour s’aligner correctement. Là, tout est plus intuitif, on parle de haut / bas, de gauche / droite, de « avancer / reculer » ! Mais cela fait à nouveau 3 axes et il nous faut un emplacement dédié sur le clavier qui garantisse de rapidement trouver ses marques. En outre, vous verrez par la suite qu’il est très confortable pendant un docking d’avoir en simultané les commandes de rotations (que nous venons de voir) et celles de translations… Un set pour chaque main donc ! Ce qui nous amène naturellement à considérer la partie gauche du clavier pour ces fameuses translations.

Nombre de joueurs connaissent les touches ZQSD pour les mouvements classiques, et c’est ce que nous allons exploiter avec la configuration suivante :

  • Tranlate Up (translation vers le haut) : Z
  • Translate Down (translation vers le bas) : S
  • Translate Left (translation vers la gauche) : Q
  • Translate Right (translation vers la droite) : D
  • Translate Forward (translation vers l’avant) : A
  • Translate Backward (translation vers l’arrière) : E

Jusqu’aux 4 premiers items, ça ne devrait pas poser de souci, les axes des touches reprennent intuitivement ceux des translations commandées, le Z vers le haut, le Q vers la gauche… Mais pour la suite, forcément nous n’avons pas de clavier en 3D pour gérer l’avant (forward) et l’arrière (backward). Il nous faut donc ruser et conserver tous les axes ensemble. Les touches A et E semblent tout indiquées !

Du bout des doigts de chaque main, vous contrôlez ainsi la totalité des capacités de mouvement de votre appareil. On continue ?

Dans cet onglet, Flight toujours, il reste deux encarts, celui du Throttle, la gestion de la puissance des propulseurs, et Others, qui regroupe quelques éléments restants. Dans l’ordre toujours :

  • Throttle Up (augmenter la puissance) : +
  • Throttle Down (réduire la puissance) : –
  • Launch / Staging (lancer / découpler) : SPACE (la touche espace, celle qu’on ne peut pas écrire ^^)
  • Switch Translation / Rotation (switcher entre translation et rotation) : None (Clear Assignement)

Est-il nécessaire de légitimer les deux premiers items ? :p Gérer la puissance avec les touches + et – bien à l’écart du reste tout en étant au voisinage des rotations, main droite, facile d’accès à tout instant 😉 

La touche du Launch et du Staging, hyper importante, laissée par défaut sur cette grande touche Espace, cela va de soit. 

Le switch translation / rotation permet de verrouiller l’un de ces modes, donc de ne pas faire de rotation de votre engin sans le vouloir lorsque vous êtes en mode translation, et inversement. Mais avec notre configuration précédemment établie, les deux sont bien écartés et sans confusion possible, et vous découvrirez bien vite qu’il est nettement plus confortable de garder les deux actifs plutôt que de devoir chaque fois switcher lorsque vous voulez reprendre la main sur un mode ou l’autre… Vous verrez 😉 Pour libérer une assignation de touche et ne rien mettre pour obtenir « None » il suffit de cliquer dessus et de choisir « clear assignement ».

Ce premier onglet étant terminé, passons au suivant !

 

III) ONGLET VESSEL : ACTIONS SUR VOTRE APPAREIL

Nous voici au second onglet, Vessel, qu’on pourra traduire par « Vaisseau ». Si si. Rebelotte, 3 catégories, voyons dès à présent la première, Systems dont on vous épargne la traduction :

  • Landing gear (trains / pieds d’atterrissages) : G
  • Brakes (freins) : B
  • SAS Hold (maintenir le suivi de cap) : None (clear assignement)
  • SAS Toggle (permuter le suivi de cap) : LeftControl (CTRL gauche)
  • RCS Toggle (permuter le système RCS) : LeftAlt (ALT gauche)
  • Throttle Cut-Off (couper les gaz) : W
  • Full Throttle (plein gaz) : X
  • Precision Control Toggle : CapsLock (majuscule bloquée)
  • Lights (lumières) : L
  • Emergency Abort (arrêt d’urgence) : Backspace (retour, la touche au-dessus de Enter)

Pour quelques-uns, l’idée est donc principalement de prendre la première lettre en anglais comme moyen mnémotechnique, histoire de ne jamais les oublier. Et puis c’est très bien comme ça.

Le SAS Hold n’a plus d’assignation car c’est une action inutile : on veut garder le cap ou laisser l’engin libre mais pas entre les deux, ou très rarement ! On peut aisément enclencher le système (CTRL) puis le déclencher pour retrouver le même effet, plus simplement, et sans encombrer une touche de plus. Pour rappel, le SAS est le système électronique qui permet à votre appareil de verrouiller sa position, en exploitant tous les moyens possibles : roues à réactions (IRW), surfaces de contrôles, RCS, tuyères orientables… Mais nous aurons l’occasion d’en reparler dans un autre tuto. En l’état, ce que l’on veut, c’est l’activer ou non et cela se fait via la touche CTRL.

Le RCS Toggle suit immédiatement cette logique et enclenche ou désenclenche le système RCS. Ce dernier correspond à l’ensemble propulseur + carburant qui permet des manœuvres fines de translations ou rotations à l’aide d’un filet de gaz expulsé en plusieurs endroits de l’appareil.

SAS et RCS sont souvent utilisés conjointement, il importe donc de les maintenir à proximité et c’est pourquoi les touches CTRL et ALT ont été retenues 🙂

La fonction de contrôle binaire de la puissance à 0% et 100% sans intermédiaire peut être bien pratique, et pour suivre le « sens de lecture usuels », nous choisissons respectivement les touches W et X plutôt que l’inverse dans le jeu par défaut.

La touche de contrôle avec précision et également située dans les parages, avec CAPSLOCK, qui a l’intérêt d’avoir un état (enclenché ou déclenché) directement visible sur beaucoup de clavier via un indicateur lumineux. De quoi savoir du premier coup d’œil si vous êtes en mode normal ou précis !

Vous notez ainsi que la plupart de ces commandes se situent main gauche : il est capital de laisser disponible la main droite autant que possible pour le pilotage de l’appareil sur le pad numérique ! Cela est bien plus confortable et l’habitude vient très vite.

Concernant l’Emergency Abort… Espérons que vous n’aurez pas trop à l’utiliser, tout simplement 😉

La deuxième catégorie, Actions, est à la fois très importante et très… Simple. Elle permet, déjà par défaut, d’associer une touche numérique (celles au-dessus des lettres cette fois !) a une action donnée, comme par exemple l’ouverture de panneaux solaires, l’allumage d’un groupe de lumières, le déploiement d’une foreuse, etc…

Enfin la troisième catégorie, Wheels, permet de configurer les roues motorisées, principalement celles des rovers donc, mais également certains trains d’atterrissage disposant d’un axe de rotation. On retrouve tout l’intérêt de l’aspect contextuel précédemment présenté puisque nous allons pouvoir à nouveau utiliser les fameuses touches ZSQD sans que cela ne pose problème avec la configuration des translations !

  • Steer Left (tourner à gauche) : Q
  • Steer Right (tourner à droite) : D
  • Drive Forward (avancer) : Z
  • Drive Backward (reculer) S

IV) ONGLET KERBAL : CONTROLE DE VOTRE PERSONNAGE

Les Kerbals aussi ont le droit à leurs propres contrôles ! Eh oui, il faut bien les faire bouger, et aussi bien au sol en condition de marche, que dans l’espace, libre de toute pesanteur ! Voyons la première catégorie, Character Controls :

  • Move Forward (avancer) : Z
  • Move Backward (reculer) : S
  • Move Left (quart de tour à gauche) : Q
  • Move Right (quart de tour à droite) : D
  • Turn Left (tourner à gauche) : None
  • Turn Right (tourner à droite) : None
  • Jump (sauter) : Space (touche espace)
  • Run (courrir) : LeftShift (touche majuscule)
  • Use / Grab (utiliser / attraper) : G
  • Board (monter à bord) : F
  • Toggle Movement Mode (Changer de type de mouvements) : Tab
  • Orient to View (recentrer la vue) : Space (touche espace)
  • Toggle Lights (permuter les lumières) : L

Là encore, on tire profit de l’aspect contextuel, et on contrôle notre Kerbal comme on le ferait dans un FPS ou un TPS, avec les touches ZQSD. Notons qu’il existe deux touches permettant de tourner le Kerbal sur lui-même mais de manière différente : nous désactivons les lignes de « Turn » qui peu pratiques et utiles, et surtout entrent en conflit avec l’EVA qui va suivre. Notez au passage qu’un Kerbal avance naturellement dans la direction de la caméra, comme beaucoup de jeu, c’est principalement comme cela qu’on dirige nos petits bonhommes verts, finalement ^^

La catégorie suivante, EVA, permet de configurer les touches en conditions d’EVA comme son nom l’indique. Et EVA signifie « ExtraVehicular Activity » soit en bon français « sortie extra-véhiculaire » : nous allons donc assigner les touches de contrôle du JetPack pour ne pas se perdre dans les tréfonds de l’espace telle George Clooney !

  • Toggle EVA Pack (permuter le JetPack) : J
  • Move Forward (translater vers l’avant) : A
  • Move Back (translater vers l’arrière) : E
  • Move Left (translater à gauche) : Q
  • Move Right (translater à droite) : D
  • Move Up (translater en haut) : Z
  • Move Down (translater en bas) : S

On note l’exacte similitude avec les touches de translation de l’onglet Vessel… C’est normal, un kerbal en JetPack ou un appareil doté de RCS, en orbite, c’est la même chose ^^ 

V) ONGLET GAME : BIEN D’AUTRES CHOSES…

Un onglet un peu fourre-tout qu’il n’est pas nécessaire de présenter en profondeur… Diverses touches pour diverses actions plus ou moins importantes. Premier groupe : General !

  • Orbital Map View (vue orbitale, mappemonde) : M
  • Increase Time Warp (accélérer le temps) : Period (le point)
  • Decrease Time Warp (décélérer le temps) : Comma (la virgule)
  • Stop Time Warp (revenir en temps « réel ») : Slash (le slash)
  • Focus Next Vessel (centrer la vue sur le vaisseau suivant) : Equals (touche =)
  • Focus Prev Vessel (centrer la vue sur le vaisseau précédent) : LeftBracket (parenthèse… Droite xD)
  • Take Screenshot (enregistrer une capture d’écran) : F1
  • Pause (pause) : Escape (touche Echap)
  • Quicksave (sauvegarde rapide) : F5
  • Quickload (recharge rapide) : F8

Plusieurs choses arbitraires mais visant toujours à regrouper les actions ou à les séparer, selon leur pertinence. Il est essentiellement à noter la touche de Quickload assignée à F8 alors qu’elle est par défaut à F9 : c’est simplement que F9 est déjà utilisé par un mod graphique connu et que vous apprécierez peut être d’utiliser, mais vous êtes totalement libre de conserver F9, bien sur !

Deuxième groupe, Camera !

  • Camera Mode (mode de la caméra) : C
  • Camera Next (caméra suivante) : V
  • Camera Reset (caméra par défaut) : None
  • Zoom In (zoomer) : Y
  • Zoom Out (dézoomer) : I
  • View Up (translater la vue vers le haut) : U
  • View Down (translater la vue vers le bas) : J
  • View Left (translater la vue vers la gauche) : H
  • View Right (translater la vue vers la droite) : K

La Camera Reset se voit désassignée car il n’y a que 4 vues caméras possibles et qu’il est très rapide de revenir à la vue par défaut en parcourant le cycle. Les translations de la caméra sont franchement peu utiles, très rarement utilisées, mais on ne sait jamais, c’était l’occasion de chercher un nouveau set de touches bien localisée et de suivre la logique habituelle, comme un ZSQDAE mais déplacé en UJHKYI 😉

Troisième groupe, Editor !

Il est ici question de touches qui prennent effet dans le VAB ou le SPH, ça change ^^ Idem, des choses franchement peu utilisées, mais d’autres essentielles :

  • Scroll View Up (translater la vue vers le haut) : PageUp
  • Scroll View Down (translater la vue vers le bas) : PageDown
  • Part Pitch Down (orienter la part en tangage vers le bas) : S
  • Part Pitch Up (orienter la part en tangage vers le haut) : Z
  • Yaw Part Left (orienter la part en lacet vers la gauche) : Q
  • Yaw Part Right (orienter la part en lacet vers la droite) : D
  • Roll Part Left (orienter la part en roulis vers la gauche) : A
  • Roll Part Right (orienter la part en roulis vers la droite) : E
  • Reset Part Rotation (orientation par défaut de la part) : Space (touche espace)
  • Place Mode (mode de placement) : Alpha1 (touche 1)
  • Offset Mode (mode d’ajustement) : Alpha2 (touche 2)
  • Rotate Mode (mode de rotation) : Alpha3 (touche 3)
  • Toggle Local / Absolute (permuter le référentiel, entre local et absolu) : F
  • Toggle Angle Snap (permuter la fonction snap) : C
  • Toggle Symmetry (permuter le mode de symétrie) : R
  • Cycle Symmetry Mode (parcourir le cycle des symétries radiales disponibles) : X
  • Search All Parts : A DEFINIR

Quelques éléments dans le lot à bien maitriser de la main gauche : l’orientation des parts pendant la pose ! Cela prend un peu de temps, c’est une question d’habitude et on peut continuer de s’y perdre à l’occasion… Mais en tâtonnant, ça vient sans mal ^^ L’ensemble ZQSDAE est une nouvelle fois mis à contribution, la main droite étant occupée avec la souris !

Et il semblerait que nous en ayons fait le tour… Costaud hein ? A faire, cela va très vite, à peine quelques minutes, et en général on propage le fichier Settings d’installation en installation et on y remet plus les pieds… Il est donc important de bien le faire au moins une fois !

Conclusion

La configuration des touches de KSP peut paraitre fastidieuse à la lecture de ce document, mais les menus sont en réalité bien foutus et explicites. C’est quelque chose que l’on ne fait pas souvent, il faut prendre soin de comprendre les interactions possibles afin d’exploiter au mieux le jeu au travers de l’ensemble clavier-souris. N’oubliez pas de faire un backup régulier de vos documents, et cela ne se limite pas aux Saves et crafts : pensez à ce petit fichier Settings qui contient toutes vos configurations de touches, et que vous pouvez très simplement copier-coller d’une installation KSP à une autre !

Cette rubrique va vous permettre de tester vos connaissance et votre maîtrise du jeu sur la thématique développée dans ce tutoriel. Il s’agit d’exercices d’applications, dans un ordre plus ou moins croissant de difficulté, que nous vous conseillons d’essayer afin d’évaluer si vous parvenez à vos fins : les mises en situations sont optimisée de sorte à ce qu’une réussite représente la maîtrise de l’exercice considéré ! Vous avez ainsi l’avantage d’apprendre avec des configurations testées, éprouvées, et le dernier paramètre libre c’est vous, le joueur : pas d’excuse mais surtout pas de doute sur la faisabilité, tout le monde à les mêmes éléments en main, à vous de jouer ! 

Pas d’exercice pour ce tuto associé aux touches : vous auriez des idées, vous ? ^^

Cette rubrique vous présente quelques mods en relation directe avec la thématique du tutoriel. Sachez que le jeu est totalement auto-suffisant et qu’AUCUN mod ne saurait être indispensable. Toutefois la communauté des modders KSP est plutôt prolixe et propose des ajouts de qualités, qui pourraient convenir au GamePlay de certains d’entre vous 🙂 N’hésitez pas à les tester, en veillant à respecter la compatibilité des mods avec votre version KSP et en préparant des BackUp autant que possible pour éviter toute sauvegarde compromise ! Pour l’installation des mods, se référer à l’article dédié.

Pas de conseils de mods non plus ! Franchement, des mods pour le mapping ? A cour sur, ça existe ! 😀

Et comme d’habitude, pour réagir à cet article, cela se passe sur le topic dédié du forum !

 

Défi-Screenshots KSP de la Falcon Heavy !

mardi, février 6th, 2018

C’est de circonstance, vous n’êtes surement pas passés à côté du lancement REUSSI de la Falcon Heavy qui a eu lieu ce soir ! Un article verra bientôt le jour sur le site pour retracer ce vol inaugural palpitant, mais en attendant nous vous proposons un petit défi Screenshot KSP tout simple et avec le minimum de contraintes 😉

Cette fois, le défi se déroule sur le forum, dans un topic dédié, au sein duquel vous allé pouvoir publier jusqu’à 3 images par personnes maximum, et dans un seul post. Comme le défi commence aujourd’hui et se termine le dimanche 11 février à minuit, vous aurez le temps si vous le souhaiter d’éditer vos messages jusqu’à cette date, pour ajouter / remplacer des images ! Il est important en revanche que vous n’ayez qu’un seul message par personne, et non 3 messages pour 3 images.

Pour rappel, pour insérer une image sur notre forum, rien de plus simple : hébergez la ou vous le souhaitez et copiez coller le lien de l’image seule (clic-droit -> ouvrir dans un nouvel onglet, par exemple) directement dans le corps de votre message : même sans balise, elle apparaîtra sous vos yeux 🙂 Et puis on est pas loin pour vous filer un coup de main si vous rencontrez un souci, ou pour reformater un message qui en aurait besoin, bien sur.

Au propre, les quelques consignes :

Pour être prise en compte, les 3  images (max) devront impérativement être publiée dans le Forum et plus précisément dans CE TOPIC !

La thématique Falcon Heavy doit être évidente ^^ Mais ne vous acharnez pas à reproduire une FH réaliste à tout prix, le principe de récupération de deux Boosters latéraux, c’est OK. La récupération d’une coiffe, c’est OK, l’envoi d’un véhicule vers Mars, c’est OK… Etc. Vous le savez, on aime bien quand vous jouez avec les règles tant que vous êtes raisonnables :p

Un seul message par personne, utilisez la fonction Editer pour ajouter ou modifier une image dans le temps imparti

Vous avez de maintenant jusqu’au dimanche 11 février pour participer

Pas de contraintes de mods, mais précisez les autant que possible, car vous pouvez être sur que beaucoup souhaiteront savoir ^^

Vous êtes bien sur libres de publier ces images sur les réseaux, en utilisant les Hashtags #FalKon et #KSP et en nous notifiant @KSC_Fr

Bonne chance et bon vol sur KSP 😀 Et si vous avez des questions, comme d’hab, commentez cet article en suivant ce lien vers le topic dédié 🙂

Où suivre le Maiden Flight de la Falcon Heavy de SpaceX ?

mardi, février 6th, 2018

Ce soir, c’est le grand soir, celui du probable décollage de la Falcon Heavy, attendu par tous les SpaceGeek de la planète, autour de 19h-22h ! Nous n’allons pas revenir sur les spécificités de ce nouveau venu sur le marché des lanceurs, un article-dossier vous sera très prochainement publié. Il s’agira plutôt ici de rassembler quelques informations sur la retransmission de l’événement et des moyens dont vous disposez pour suivre cela 🙂

Le plus évident, c’est bien sur le Live de SpaceX lui même que vous allez pouvoir retrouver sur leur site mais également sur YouTube directement, et il est déjà accessible :

Côté Live, ce n’est pas terminé puisque pas moins de 4 vidéastes français sont sur places en ce moment même, représentant les chaines Techniques Spatiales, Stardust – La chaine Espace, Amixem et WalaneRider ! Vous connaissez certainement Vicnet, qui réalise de nombreuses vidéos sur le thème de l’Espace et de l’aviation en général, eh bien ce dernier proposera une retransmission Live avec ses commentaires sur place, en direct : du français, de l’inédit, il faut en profiter 🙂 A défaut d’un canal Live ouvert sur YouTube, nous vous mettons en lien sa page Vidéo, à surveiller de près, nous mettrons l’article à jour en conséquence. Si le nom de la chaîne « Techniques Spatiales » vous dit quelque chose, c’est certainement parce que vous êtes tombés sur l’une de ses récentes vidéos : le réalisateur prend le parti de la précision et de l’exactitude pour produire un format minutieux, travaillé, profitant de son expertise et de ses connaissances manifestement très pointues des sujets abordés ! Nous ne pouvons que vous conseiller de vous y abonner pour en apprendre toujours plus, et de suivre son compte Twitter : il est sur place pour le lancement et devrait fournir quelques informations de premières mains sur les événement à venir 🙂 Oh, au fait, Vicnet et Techniques Spatiales vont également concentrer une partie de leurs activités réseaux via le métacompte Twitter « People of Space » dont ils ont les commandes pendant ce séjour !

Toujours côté Live, c’est le YouTube prolixe Hugo Lisoir et son frère qui proposeront leur premier Live de lancement : nous verrons si le calme épique de ses vidéos narrative sera également de mise, nous parions que non, côté staff :p Idem, pas de canal ouvert pour le Live à l’écriture de cet article, mais ça se passera sur leur page Twitch ! Une chaîne qu’il vous faut découvrir si vous ne connaissez pas : un rythme de vidéo ahurissant tout en préservant une qualité au top, ce n’est pas chose fréquente et ici c’est vraiment très bien fait 😉

On note également le compte Twitter naissant « Space Oddity » qui organise son propre Live commenté sur Youtube, avec de fins connaisseurs comme invités audio, parmi lesquels l’auteur et blogueur dont nous sommes fans, Eric Bottlaender !

Forcément, le partage, c’est encore mieux quand on peut en profiter IRL… Eh bien sachez que certains bars diffuseront le Live du lancement : l’occasion d’assister à une réussite ou un échec, mais entouré de passionnés et avec une bonne bière à la main 😉 Nous serons peut être de la partie de notre côté, avec quelques Tweets pour l’occasion mais rien n’est sur : en attendant, de vos côtés, n’hésitez pas à organiser de telles retrouvailles, dans un bar ou chez vous, pour partager le moment à plusieurs ! Internet, c’est cool, ça rapproche même les gens IRL ^^

N’hésitez pas à nous faire savoir si vous connaissez d’autres moyens de profiter de ce Live, en postant une réponse à cet article, juste ici !

Challenge KSC2 – Venera : voici les dossiers des participants !

samedi, février 3rd, 2018

Le Challenge KSC2 – Venera étant terminé, les participants ont tout à fait le droit de publier leurs épopées et nous les encourageons à le faire, sans se limiter à notre plateforme : faites découvrir tout azimut vos talents et votre créativité, échangez avec les autres forums et partagez les dossiers des autres par FairPlay et pour entamer la discussion. Et si tout se passe bien, la prochaine fois, vous serez encore plus nombreux à nous soumettre un dossier ! Vous pouvez bien sur ouvrir un topic dédié à votre aventure dans le forum, cela va de soit, et l’endroit le plus approprié sera sans doute la rubrique des Aventures 😉 

Nous allons pour notre part vous proposer ci-dessous la liste des dossiers avec un lien de téléchargement, afin que chacun d’entre vous puisse en profiter sans en louper un seul. Comme d’habitude, un topic est créé pour chaque nouvel article dans le forum, et le lien est disponible à la toute fin : c’est l’occasion pour vous de venir réagir, féliciter, et discuter avec les créateurs mais également les autres membres. Dites nous quel participation à retenu votre attention et pourquoi, est-ce grâce à la mise en forme audacieuse ? A l’originalité des documents, a la qualité scientifique des informations présentées ? A la pédagogie qui ressort des explications, ou à l’humour et l’ironie des échecs qui sont mis en avant ? Vous avez la parole 😉

Sans ordre ni classement, toutes catégories confondues, les voici :

Est-ce qu’on sent que l’on a peine à réserver nos avis pour l’article officiel des résultats ? On bout d’impatience de débriefer tout cela, mais vous nous avez gâté de dossiers vraiment soutenus qu’il convient de valoriser à la hauteur du travail engagé ^^ En attendant, c’est à vous de commenter, il y a de la matière, et ça se passe sur le Forum, dans le topic dédié qui va bien !

Dernier lancement de SpaceX avant la Falcon Heavy

jeudi, février 1st, 2018

Falcon Heavy et Falcon 9 sur leur pas de tir respectifs

Une semaine après avoir allumé les 27 moteurs de la Falcon Heavy pour réaliser un test statique, SpaceX lançait un nouveau satellite en orbite à bord d’une Falcon 9. Ce satellite se nomme GovSat-1 et c’est LuxGovSat S.A. qui l’opère. La fusée a décollé le 31 janvier à  22h25 (heure française) depuis le pas de tir LC-40 de Cape Canaveral. Etant donné que la Falcon Heavy est sur le pas de tir 39A, des photographes ont pu saisir quelques clichés faisant figurer les deux lanceurs : impressionnant ! Ci-contre, la Falcon 9 ne possède que le premier étage car il effectuait un test d’allumage, cher à l’entreprise.

 

 

Un satellite d’un tout nouveau genre

Objectifs civils et militaires de GovSat-1

GovSat-1 est un satellite opéré par une co-entreprise privé-public entre le gouvernement Luxembourgeois et le plus grand gérant de satellites au monde : SES. Le but de cette agence est de fournir un service de communication par satellites qui soit sûre, fiable et accessible. Ce service pourra être utilisé par les différents gouvernements du monde afin de répondre à la demande de connectivité résultante de la sécurité civile et de la défense.

 

 

 

 

Satellite GovSat-1 avec des ingénieurs à côté pour avoir une idée de la taille de celui-ci

Ce premier satellite de LuxGovSat S.A. a été construit par la société américaine Orbital ATK. Il sera en opération depuis une orbite géostationnaire au-dessus du méridien 21,5° Est. Celui-ci passe par la Suède, Pologne et plus loin, l’Afrique du Sud. GovSat-1 est construit pour opérer au moins pendant 15 ans depuis son orbite et devrait entrer en service d’ici mars 2018. La masse de ce satellite est de 4320kg, ce qui reste bien en dessous de la masse maximale que peut envoyer une Falcon 9 sur une orbite GTO (ce maximum est de 8 300kg). GTO signifie Orbite de Transfert Géostationnaire, c’est-à-dire une orbite qui aura pour apogée 36 000km (altitude des satellites géostationnaires) et un périgée bien plus bas (moins de 500km). En effet, les lanceurs ne placent jamais (sauf très rares exceptions) leur charge utile directement sur une orbite géostationnaire. Après leur insertion sur cette orbite de transfert, le satellite allume ses propulseurs une fois à l’apogée pour circulariser sa trajectoire : cela devrait parler à plus d’un joueur KSP !

 

 

 

 

Schéma montrant les zones couvertes par les différents signaux

GovSat-1 est équipé de nombreuses antennes de différentes tailles mais qui équivalent, au total, à 68 antennes de 36MHz. Ces antennes permettent au satellite de communiquer en bande X et Ka. La bande X est réservée aux opérations gouvernementales et est un très bon moyen d’établir un contact entre des théâtres d’opérations tactiques, des missions maritimes ou dans des zones affectées par des crises humanitaires. La bande Ka utilisée ici est une bande Ka-militaire. Cette dernière est privilégiée pour les opérations de surveillance, de renseignement et de reconnaissance. GovSat-1 peut émettre cette bande principalement dans la Méditerranée ce qui facilitera la surveillance des frontières de l’espace Schengen. Grâce au grand nombre d’antennes que possède ce satellite, sa couverture est très importante. Il possède un système de six antennes qui peuvent être tournées et être très précis au sol. En plus de cela, il est équipé d’un rayon global en bande-X qui couvre une très large zone : du solide donc.

 

Différentes configurations possibles du satellite GovSat-1

En plus de ses antennes, GovSat-1 utilise un système innovant qui permet d’éviter tout brouillage du signal. La télémétrie (ensemble des informations sur le satellite en lui-même) ainsi que le signal pour contrôler le satellite sont totalement cryptés. Une des forces et innovations de ce satellite vient des nombreuses configurations de signaux possibles. Vous retrouverez ci-contre toutes ces configurations avec la bande utilisée pour tel ou tel signal. L’ensemble de ces nouvelles technologies, des différentes configurations et de la mission civile et militaire font de GovSat-1 un satellite d’un nouveau genre.

 

 

 

 

Lancement à bord d’une Falcon 9 réutilisée mais pas récupérée

Atterrissage du booster 1032 sur la LZ-1 après le lancement du satellite NROL-76 en mai 2017

On peut voir sur des photos du lanceur qu’il est couvert de suie. Comme pour CRS-13, cette suie s’explique par le fait que le premier étage a déjà volé précédemment mais qu’il n’a pas été nettoyé. Pour ce 45ème vol de Falcon 9, c’est le booster 1032 qui a été utilisé pour la seconde fois. Celui-ci avait décollé une première fois pour envoyer le satellite secret NROL-76 en mai 2017. Quelques minutes après le lancement, le booster est venu se poser en douceur à Cape Canaveral sur la LZ-1 (Zone d’Atterrissage 1). Il a ensuite été inspecté en détail pour vérifier que rien n’était endommagé avant de recevoir un second étage tout neuf. En effet, SpaceX ne récupère pas le second étage car il est beaucoup trop délicat de le faire rentrer dans l’atmosphère à des vitesses aussi importantes. Le 26 janvier 2018, cette nouvelle fusée a été dressée sur son pas de tir et a réalisé un test statique de ses moteurs. Ce test permet aux ingénieurs de SpaceX de vérifier que tous les systèmes de vol ainsi que tous les moteurs sont prêts au vol et donc réduire au minimum le risque d’échec : c’est un test d’autant plus important avec l’aspect réutilisable des premiers étages qui subissent des stress importants ! Après ce test, la fusée a été ramené dans son hangar (le HIF) pour y installer la coiffe avec GovSat-1 sur le second étage. En effet, depuis l’échec d’Amos-6, SpaceX ne réalise plus de test statique avec le satellite. Pour rappel, quelques minutes avant le test statique de la Falcon 9 qui devait emmener le satellite israélien, le premier étage a explosé, ce qui fut une période difficile de SpaxeX concernant la perte du satellite et la partielle remise en question de la fiabilité de ses vecteurs et des procédés de tests.

 

Patch officiel de la mission GovSat-1

Initialement, ce lancement était prévu pour le 30 janvier. Comme vous pouvez donc l’imaginer, un report de 24h a eu lieu. Ce report a deux raisons. La première est la cause de décalage la plus fréquente : les vents en haute altitude. En effet, ces vents peuvent causer une perte totale de contrôle de la fusée s’ils sont trop importants. Néanmoins, cette raison n’est pas la seule : SpaceX a annoncé qu’un capteur posait problème sur le second étage. Ce capteur a donc été changé rapidement pour qu’une nouvelle tentative puisse avoir lieu le lendemain. Aucun détail plus précis n’a été donné sur le capteur qui était la source de ce souci.

 

 

 

Falcon 9 sur son pas de tir le 31 janvier

Comme on peut le voir, le lanceur était équipé de ses quatre jambes d’atterrissage et de ses quatre grid fins. Cependant, le booster ne sera pas récupéré. Pourquoi ne pas faire atterrir cet étage qui semblait pourtant pouvoir le faire ? Il existe plusieurs raisons à cette décision. La plus évidente aurait pu être le manque de carburant mais comme expliqué précédemment, le satellite n’atteignait que la moitié de la charge maximale. Les deux explications qui ont donc favorisées ce choix sont les suivantes : le booster 1032 est une version Block 3 et SpaceX va bientôt développer le Block 5 qui sera bien plus puissant et pourra être réutilisé des dizaines de fois. La compagnie privée préfère se « débarrasser » progressivement des étages devenus obsolète pour stabiliser sa flotte sur le vecteur le plus récent et performant. La seconde raison est le lancement de la Falcon Heavy dans quelques jours, et c’est sans doute un motif suffisant : étant donné que GovSat-1 est envoyé sur une orbite GTO, le booster n’a pas assez de carburant pour revenir à Cape Canaveral, au sol : il aurait donc dû atterrir sur la barge automatisée OCISLY (Of Course I Still Love You). Néanmoins, c’est cette même barge qui sera utilisée pour essayer de récupérer le booster principal de la Falcon Heavy. La logistique d’un tel aller-retour et le risque d’un endommagement ou d’une destruction au dernier moment pour un étage vieillissant n’était pas du goût de SpaceX !

 

 

 

Premier étage de la Falcon 9 après son « atterrissage »

On serait tenté d’y voir une perte mais il n’en est rien : comme pour le lancement d’Iridium-4, SpaceX profite de ne pas avoir de risque de rater l’atterrissage pour réaliser des tests. Ces derniers peuvent aller d’un profil de rentrée plus violent à un problème simulé comme un grid fin qui ne veut pas se déployer. Rien de tel qu’un étage considéré perdu pour tenter quelques petites choses exotiques ! Pour le vol de GovSat-1 le test réalisé a été au niveau de l’allumage final pour faire atterrir l’étage. Normalement, le premier étage d’une Falcon 9 atterrit en allumant un seul moteur Merlin 1D. La poussée de 654kN de ce simple réacteur suffit à ralentir l’étage pour toucher le sol (ou la barge) en douceur. Cependant, sur ce test, SpaceX a décidé de ralentir le booster en utilisant non pas un mais trois Merlin 1D. Ce changement permettrait au booster de réaliser un allumage plus tardif et donc d’économiser du carburant, ce qui peut résulter en une augmentation de la charge utile maximale que peut envoyer une Falcon 9. Là encore, cette manœuvre de « Suicide Burn » devrait trouver des afficionados dans nos fans de KSP, n’est-ce pas ? En écoutant les communications entre ingénieurs au sol, on peut se rendre compte que cet allumage final n’a duré que 10 sec contre environ 25 sec pour un atterrissage normal. Malgré le fait qu’OCISLY n’était pas là pour récupérer l’étage, 1032 a été retrouvé en plutôt bon état après avoir touché l’eau en douceur (voir photo ci-contre).

 

Voici une liste des évènements du vol ainsi que des photos :

Décollage de NROL-76

Falcon 9 sur son pas de tir pour le vol de GovSat-1

Décollage de GovSat-1

Photo du décollage prise de très près. Crédit : @timelpasejunkie

Pitch kick = Manœuvre pendant laquelle le lanceur commence à tourner pour augmenter sa vitesse horizontale et se mettre en orbite

Max-Q = Moment pendant lequel le lanceur reçoit le plus grand stress aérodynamique

Séparation du premier étage. On peut voir celui-ci à droite de la tuyère du second étage

GovSat-1 dans la coiffe juste avant la séparation de cette dernière

GovSat-1 sur son orbite de parking avant le deuxième et dernier allumage du second étage

Séparation de GovSat-1. On peut voir le moteur de celui-ci au milieu de l’image. C’est ce moteur qui lui permettra de passer de GTO à GEO

 

Globalement, SpaceX a réussi avec un vol parfait le lancement du satellite luxembourgeois GovSat-1. Un nouveau type d’atterrissage a même pu être testé avec succès. Si tout se passe comme prévu, le prochain vol de la compagnie sera le vol inaugural de leur lanceur lourd : la fameuse Falcon Heavy qui pourra placer plus de 50t en orbite basse. Ce lancement devrait avoir lieu le 6 février et nous vous prévoyons un bel article-dossier sur KSC pour ce vol ! C’est donc SpaceX qui clôture le mois de janvier niveau spatial, pendant lequel près de 13 fusées ont décollé vers l’orbite.

Sources : SpaceX, LuxGovSat S.A.